COP 12 UNCCD : une journée dédiée aux autochtones et locaux à Ankara

21 octobre 2015

COP 12 UNCCD : une journée dédiée aux autochtones et locaux à Ankara

Monique Barbut vêtue en tenue traditionnelle des peuples nomades de Turquie
Monique Barbut vêtue en tenue traditionnelle des peuples nomades de Turquie

La douzième Conférence des Parties (COP12) de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULD) se tient actuellement à Ankara (Turquie). Outre les délégations officielles, une place de choix a été accordée aux communautés autochtones et locales, parties prenantes de la lutte contre le fléau au niveau communautaire.

Organisée par le secrétariat de l’UNCCD en partenariat avec Equator Inititiative, cette journée avait pour objectif de permettre aux organisations des communautés locales de partager leurs expériences, d’apprendre de nouvelles techniques en vue de trouver des solutions à la menace environnementale, à la désertification, la perte de la biodiversité et le changement climatique.

Une occasion d’entendre parler des conventions de Rio et des objectifs de développement durable (ODDs) et de comprendre comment les meilleures pratiques de gestion durable des terres locales peuvent contribuer à la réalisation de l’agenda Post-2015.

Cinq thèmes ont été à l’ordre de cette de journée. Il s’agissait entre autres de :

Promouvoir la gestion durable des terres grâce à l’apprentissage entre pairs;

-Atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à travers la mise en oeuvre des conventions de Rio : lutte contre la désertification, le changement climatique et la perte de la biodiversité post 2015;-Meilleure utilisation des terres, Meilleur avenir pour tous : leçons tirées du projet des zones arides;

-Renforcement de la résilience dans les éco-systèmes dans les éco-systèmes arides : Engagement des parties prenantes pour la résilience socio-écologique;

-La lutte contre l’insécurité alimentaire dans les zones arides : Meilleures pratiques de GDT pour renforcer les moyens de subsistance communautaire.

Tour à tour, les lauréats du prix équateur ont partagé des techniques utilisées au sein de leurs communautés pour lutter contre la désertification et renforcer les moyens de subsistance des populations vivant dans les écosystèmes arides.

Dans son intervention Joséphine Agbo, de l’Association INTEGRATED DEVELOPMENT IN FOCUS a soutenu que lorsque les communautés ont des moyens et des outils, elles peuvent arriver à atteindre des objectifs.  »Au Ghana, nous avons démontré que les terres dégradées peuvent être restaurées ». a t-elle soutenu.

Aloise naitra de l’Association II Ngwesi du Kenya lui s’implique à promouvoir l’écotourisme. A ce jour, 8 545 hectares de terres sont réservés à cette activité. Ce qui crée de l’emploi pour les jeunes et les femmes de la communauté, c’est donc une source de revenus pour les ménages.

 

Rebecca Kochulem de l’Association Nothern Rangelands Trust, elle fait partie des rangers de sa communauté et a pour rôle de garder les terres et apporter son expertise professionnelle aux populations du nord du Kenya :   »Nous sommes penchés sur la question de comment les populations peuvent continuer à utiliser leur pâturage. Nous avons un programme de sécurité, car c’est une région sensible ; il y a des terres qui sont frontalières avec les mêmes communautés donc il faut s’assurer que les communautés la travaillent ensemble.  »

Selon Rebecca, grâce à l’implication de son association, les communautés sont de plus en plus éduquées à replanter et régénérer les arbres. 90 personnes ont été saisies avec de l’ivoire, et le braconnage a été réduit de 35%. Les réserves sont également gérées de façon indépendante et les ressources générées permettent de faire vivre les communautés, des centres de santé sont construits, les jeunes sont employés.

Pour conclure, Sasha a souligné que les terres arides créent toujours des conflits. C’est pourquoi un partenariat a été également signé avec le gouvernement afin que les agents de patrouille (rangers) puissent disposer d’armes de façon légale.

Cette activité a fait booster le bétail de la communauté. Pour une meilleure gestion du parc de bétail, un marché a été aménagé. Ce qui a permis d’engendrer un bénéfice de 40 millions de kenyas hillings.

Mahamat ABBAS de l’AVTPE, les femmes peuvent sauver le monde de la pauvreté et de la malnutrition, car elles sont plus efficaces que les hommes en matière de gestion durable des terres (GDT).

Salifou BOUNELE de l’Association des pépiniéristes et planteurs de Tône-Ouest promeut le reboisement . Voici un extrait de sa communication:

 

Seydou KABORE, AZN du Burkina, promeut l’agriculture familiale et de nouvelles techniques de régénération de sols à travers le  »Zaï’ .

Eva GURIA de l’Initiative pour l’Equateur a fait un résumé succint des activités réalisées par son organisation créée en 2002. Avant de souligner que les obstacles  et les défis à relever sont énormes.

La journée a été clôturée par le lancement du livre intitulé  »Gestion durable des terres : leçons tirées des communautés autochtones et locales en Afrique subsaharienne ». Une publication éditée en partenariat avec l’Initiative Equateur, OSISA, ENDA, retrace 15 études de cas qui recommandent des stratégies fondées sur des solutions locales éprouvées.

Pour en savoir plus sur les lauréats 2014 du  Prix Initiative pour l’Equateur, lisez l’article ci-dessous

Par Chérif Fatoumata

Africa224.mondoblog.org

ONG Femmes, Pouvoir & Développement

Guinée-Conakry

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