Fatoumata CHERIF

Coller la petite: D’une chanson à une expression

Vous l’avez sans doute déjà entendu au moins une fois dans la rue. Cette expression fait le buzz ces derniers temps dans les milieux juveniles mais aussi de regroupements tout azimut: soirées, discothèques, concerts, anniversaire, show de rue…

 »COLLER LA PETITE »

A l’origine, le titre d’une chanson,  »Coller la petite » est devenu un code de communication entre jeunes. Souvent utilisée pour manifester un désir envers une fille-la petite-, cette expression considérée vulgaire par certains, s’est facilement infiltrée partout, créant ainsi un effet boule de neige.

Franko, est ce jeune artiste camerounais de 28 ans , à l’origine de ce buzz. Avec un rythme dansant, provoquant, la chanson est devenue un hymne dans la bouche des fanatiques de musiques urbaines.

Publiée officiellement le 13 septembre 2015 sur son compte Youtube, cette chanson a été visualisée à ce jour 7 483 816 fois . 

statistiques Youtube -clip coller la petite
statistiques Youtube -clip coller la petite

Le seul hic est que cette chanson présente les filles comme des objets sexuels qui doivent satisfaire les hommes et sont d’un choix libre si l’on s’en tient au refrain:  « Ici il y’a plein de petites. Mon ami fait ton choix »

« Récupère la petite, angoisse la petite, embrouille la petite et maintenant colle la petite ». 

Vêtues de robes assez courtes, les filles dans ce clip se déferlent sur la piste de danse comme des abeilles libérées de leur cage: Bonjour la déboche.

Au cameroun, pays d’origine de l’artiste, le clip avait fait objet de censure  en novembre dernier dans le département de la Mifi. Le préfet de la localité  Joseph Tover Twanga signait alors un arrêté « portant interdiction de la vente, la diffusion et la promotion de l’œuvre de l’artiste Franko » voir ici un article de jeuneafrique

coller la petiteeeeeeee

Malgré cela,la chanson a transcendé les lois et a su franchir les frontières pour devenir  Numero 1   du TOP 30 AFRICA N°1 des musiques africaines qui cartonnent.  Il devance ainsi la legende Koffi OLOMIDE avec son tube« SELFIE ».

Coller la Petite N°1 du TOP 30 Africa N°1
Coller la Petite N°1 du TOP 30 Africa N°1

En Côte d’Ivoire, des associations de femmes se sont  manifestées pour interdir la prestation de l’artiste considérant que cette chanson ne voue aucun respect à la femme et contribue de ce fait, à dépraver la jeunesse.

Pourtant le footballeur ivoirien Didier DROGBA, est lui même piqué par le virus de la chanson pour l’avoir fait écouter à de jeunes apprentis footballeurs dans un vestiaire à Montreal.

La Guinée quant à elle s’apprête à recevoir l’artiste en début janvier pour un concert géant sur l’esplanade du Palais du peuple à  l’initiative d’une nouvelle agence de spectable qui est à sa première édition.

Le hic est que cette initiative semble être soutenue par les autorités car l’annonce ne cesse de passer en boucle à la télévision nationale RTG KOLOMA. Surêment qu’elles kiffent aussi la chanson pour l’avoir écouter dans les nombreuses manifestations de campagne électorale.

A quoi doit-on s’attendre le jour de ce concert? Patience, vous aurez des nouvelles.

Banderole d'annonce sur l'arrivée de Franko
Banderole d’annonce sur l’arrivée de Franko

Cette musique sème apparement un conflit générationnel et sociétal. Le choix devient donc difficile entre ceux qui préfèrent sa censure et ceux qui préfèrent la danser en toute ambiance.

Avec les phénomènes de viols, d’abus et de précocité sexuelle qui se propagent chez les adolescents, l’on se demande si de telles chansons doivent être promues dans nos sociétés.

En attendant de trouver une réponse, les fans sont en train de  »Coller la petite » et FRANKO s’apprête pour une tournée internationale et de nombreux featuring (remix) avec des artistes de la hit parade comme le nigérian DAVIDO.

Même un mondoblogeur s’y met. Rire

Cartoon-JEFF Formation Mondoblog Dakar 2015
Cartoon-JEFF Formation Mondoblog Dakar 2015

rire

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Les téléphones intelligents, contraires aux ODDS

Un modèle de smartphone dernière génération
Un modèle de smartphone dernière génération

Internet, géolocalisation, jeux, musiques, interfaces de mails, logiciels de montage photo, vidéo et audio… sont tous des applications nécessaires à l’utilisation des téléphones du 21e siècle.

Ce qui fait de ces machines, de véritables consommatrices d’énergie, car il faut en moyenne 10 heures pour charger à 100 % certains modèles. L’ampérage peut varier de 2 000 à 4 000 mAh. Il nécessite par ailleurs plusieurs cycles de recharge par jour. D’où l’utilisation quasi permanente des banques d’énergie (Power Bank) pour leur recharge mobile.

Une fois connectés, ces boulimiques d’énergie dégagent beaucoup de chaleur. Ce qui, à long terme, aura un impact sur l’utilisateur.

De l’analyse de certains scientifiques, les smartphones pourraient même perturber la résonance et modifier l’ADN de l’organisme. Ils sont également cause de plusieurs types de cancer notamment celui du sein et des reins lorsqu’ils sont souvent en contact avec ces parties du corps. C’est pourquoi le téléphone mobile a été classé comme cancérigène possible par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Les adolescents sont la frange la plus touchée par l’utilisation de ces appareils mobiles parce qu’ils restent souvent scotchés à leur téléphone toute la journée. En plus de la connexion de données, ils utilisent simultanément le lecteur de musique (écouteurs avec volume maximum à l’appui), les jeux et les réseaux sociaux.

Avec l’avancée des nouvelles technologies, les connexions sans fil (WIFI) et LIFI (connexion par la lumière) sont de plus en plus utilisées et les appareils électroniques et électroménagers (télévision, micro-ondes, réfrigérateur, baignore…) de plus en plus interconnectés.

Conséquences : nous vivons avec des ondes radioactives dans nos maisons.

Au moment où le monde entier est confronté au réchauffement climatique, les appareils électroniques jouent un rôle négatif dans l’atténuation du fléau.

Quelles solutions nouvelles et renouvelables pour consommer moins d’énergie dans un monde interconnecté ?

Objectif 12 des ODDs Vision 2030
Objectif 12 des ODDs Vision 2030

Si on s’en tient aux Objectifs du développement durable Vision 2030 votés en septembre 2015 lors de la 70e Assemblée générale des Nations unies, aux points 7 et 12 qui recommandent l’utilisation de nouvelles formes d’énergies respectueuses de l’environnementune consommation et une production responsables, il est du devoir de chaque utilisateur d’adopter des attitudes éco-responsables.

Il s’agit entre autres :

  • D’éteindre les téléphones lorsqu’ils sont en charge pour accélérer la charge ;
  • D’éviter de laisser les téléphones et les tablettes connectés lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;
  • D’émettre des appels que lorsque nécessaire ;
  • De veiller à déconnecter les applications inutiles ;
  • De ne pas utiliser les jeux, en même temps que les applications de réseaux sociaux qui intègrent également des fonctions d’appels et de géolocalisation ;
  • Eviter de dormir avec un appareil connecté sous l’oreiller ;
  • Eteindre et débrancher toute source d’énergie la nuit : Réseau Wifi, télévision, prise, ordinateur fixe ;
  • D’utiliser des sources d’énergies renouvelables comme des chargeurs solaires ou des prises qui utilisent l’énergie mécanique (exemple : des vélos qui produisent de l’énergie en pédalant) ;
  • Ne surtout pas laisser les smartphones à la portée des enfants et des adolescents ;

Vous verrez qu’une fois ces bonnes pratiques adoptées, vous serez moins ADDICT à votre téléphone, retrouverez une vie sociale vivante en lieu et place de celle virtuelle, cela en prevenant votre santé tout en respectant l’environnement.

 Quoi de mieux ?

Notes : L’ampère-heure ou ampèreheure (symbole : Ah) est une unité de  charge électrique. C’est la quantité d’électricité traversant une section d’un conducteur  parcouru par  un courant  d’intensité  de 1 ampère pendant 1 heure. L’unité du système international  (SI) est le Couloumb, mais l’ampère-heure est toléré pour indiquer la capacité  des piles et batteries.

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Expression d’ici et d’ailleurs: « Saké, Saké ! »

legende: Un voleur arrêté par la police
legende: Un voleur arrêté par la police

Saké Saké ! C’est le terme  le plus utilisé au Sénégal pour crier au voleur.

Aux dires des gens, cet épisode est le plus redouté des voleurs.
Lorsqu’un citoyen volé s’alarme en criant « Saké, Saké ! », c’est toute une population qui sort de part et d’autre pour arrêter le voleur: enfants, femmes, vieux, jeunes… tous munis du premier projectile qu’il trouve. Les uns lui font un croc-en-jambe, les autres le frappent ou le ligotent.

Les « saké » les plus futés, avertis du sort qui pourrait leur arriver, sont les premiers à crier au « Saké Saké » pour éviter qu’ils de se faire lynchés. C’est le moment pour eux de se faufiler dans la foule ou prendre le large. D’autres pour sauver leurs têtes et pour ne pas être battus à sang par les jeunes, préfèrent se rendre à un Commissariat ou se confier au premier policier qu’il rencontre.

Une Sénégalaise vivant hors du pays depuis plusieurs années, a, lors de son séjour, été témoin d’un cas. Selon elle, c’est le moment qui l’a plus marqué lors de son voyage car elle revivait la convivialité, le mouvement d’ensemble qui démontre l’esprit de solidarité africaine.
Alors les saké, attention à ne pas être sacqué !
Fatoumata CHERIF
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Publié en 2013 sur : https://fatoumatacherif.blogspot.com/2013/09/sake-sake.html

 


CampClimat21: Un engagement de la jeunesse guinéenne pour l’éradication du réchauffement climatique.

Camp climat jeunes

 Avec comme concept ‘’CAMPCLIMAT21’’, le camp national des jeunes sur le climat s’est tenu les 13, 14 et 15 Novembre à Boffa (une préfecture située à l’ouest de la République de Guinée), à l’initiative de la Plateforme Nationale de plaidoyer Post 2015 (PPP-2015). Une plateforme rassemblant diverses organisations de la Société Civile en vue de développer des propositions concrètes sur les nouveaux Objectifs du Millénaire pour le Développement ODDS Vision 2030. Avec comme référence ACTION 2015, le PPP 2015 travaille à éradiquer la pauvreté, les inégalités et le changement climatique.

D’où l’organisation de ce camp qui a servi de tremplin pour les jeunes et femmes, pour avoir des connaissances approfondies sur les négociations en faveur du climat, de tisser une solidarité climatique pour les quinze (15) prochaines années, d’acquérir des notions sur le modèle Climat21 et d’accéder  aux outils de plaidoyer en faveur du climat auprès des autorités locales, nationales, internationales,  et de développer des mécanismes efficaces pour un environnement durable.

Outre ces objectifs, cette action citoyenne permettra à terme, de mettre en place une communauté d’Ambassadeurs du climat pour le suivi des accords de la COP 21 (Vingtième conférence des Parties pour le climat)  par l’engagement volontaire.

A leur arrivée le 12 Novembre, les participants venus de Conakry, Kankan, N’Nzérékoré, ont été accueillis dans la palmeraie de la famille KATTY où des tentes ont été aménagées pour servir de toits. Une occasion de vivre dans la nature et au plus naturel possible avec pour slogan ‘’Pas de luxe, gardez le sourire’’.

Tentes aménagées pour les campeurs
Tentes aménagées pour les campeurs

Dans ce camp, une équipe managériale appelée ‘’MAITRISE DU CAMP’’ avec à sa tête, un Directeur issu des scouts, était chargée de diriger les participants (près de quatre-vingt) qui se sont soumis aux règlements. Notamment, le réveil matinal à 5h30, les corvées, le couvre-feu, les activités annexes liées aux thématiques développées. Tout cela dans la convivialité, la fraternité, l’humour et l’esprit d’équipe.

Avant l’entame des travaux, le Directeur du camp Joseph Kognon GUILAVOGUI  a procédé à la répartition des participants en groupes de 5 ou 6 personnes. Chaque groupe a pris l’appellation d’un nom d’arbre.

Journée du vendredi 13 Novembre

La mairie de la ville de Boffa a servi de cadre pour la tenue des sessions de formation des participants sous la présidence d’honneur des autorités de la préfecture.

Dans son allocution de circonstance, le chargé de communication de la plateforme nationale de plaidoyer Post 2015, Amadou Tidiane BAH, a souligné que le but de ce modèle est de faire des jeunes, des acteurs incontournables de développement des mesures d’atténuation des changements climatiques et des technologies respectueuses de l’environnement; accélérer une transition à 100% d’énergie renouvelable pour un environnement protégé et une économie viable.

Au  nom de Madame le Préfet, le Maire de la commune de Boffa a souhaité un bon séjour aux participants avant d’ajouter que la thématique ‘’Environnement’’ est une question primordiale pour la mairie et figure désormais dans le plan de développement local.

 Le premier thème (appelé TOPO dans le jargon du camp) abordé dans cette journée portait sur ‘’L’introduction aux négociations sur le climat CNUCC –Enjeux et attentes de la COP21 à Paris’’ développé par Dr Selly CAMARA, Directeur Nationale de l’Environnement.

Pour une meilleure édification des participants, le conférencier a commencé par définir la notion de changement climatique comme un phénomène d’augmentation des températures moyennes des océans et de l’atmosphère Observées depuis une soixantaine d’années, au niveau planétaire. Ce qui entraine la multiplication des catastrophes naturelles.

Pour cet expert de l’environnement 2005, 2010, 2014, 2015 sont reconnues êtres les années les plus chaudes que l’humanité ait connue avec une  température moyenne mondiale de 18°C  occasionnée par les gaz à effet de serre.

L’industrialisation est la principale cause du réchauffement. Les combustibles utilisés pour les  transports  contribue au réchauffement climatique a hauteur de  15%, l’énergie thermique 13%, l’agriculture et l’élevage à 7%  (les engrais, la boue de vache) à ceux-là s’ajoutent les facteurs domestiques (Climatiseurs, appareils électriques, électroniques et électroménagers…)

Poursuivant, il a ajouté que les pays industrialisés sont de véritables émetteurs de Carbone : Le canada produit 17, 3 t/h ; les USA 19… l’Australie 18..alors que  la Guinée n’en produit que 0,58 t/h. Ce qui rend les pays moins avancés (PMA) vulnérables face à ce fléau car ils absorbent les déchets carbones émis par les pays développés ‘’l’atmosphère n’ayant pas de frontières’’.

Pour Dr Selly, le changement climatique est inévitable, mais on peut l’atténuer par l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables. C’est pourquoi dit-il, l’Afrique devrait se battre pour que la température que la température moyenne mondiale soit de 15°C ‘’Si la température mondiale augmente de 2°C, celle de l’Afrique va augmenter de plus de 3°C à cause du Sahel’’.

 D’où l’enjeu de la prochaine COP 21 (vingt-unième conférence des parties) de la CCNUCC(Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique) prévue du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 à Paris (France) dans le but de stabiliser les émissions de gaz à effet de serres (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

CAMPCLIMAT21
CAMPCLIMAT21

Le deuxième thème abordé par le conférencier portait sur la présentation du document CPDN/INDC (Convention Prévue Déterminée au Niveau National) résultant de la décision  de la COP2O de la CCNUCCC tenue à Lima (Pérou) qui engageait les  Etats à accélérer la préparation et la transmission du document avant octobre 2015.

139ième pays à soumettre son dossier, la Guinée s’engage à réduire de 13 pour cent les émissions de gaz à effet de serre afin de contribuer le plus efficacement possible à son développement durable et à celui de ses voisins « la Guinée se veut être un pays stabilisateur de la sous-région à l’horizon 2030 en s’efforçant de rester un puits de carbone ».

Il a également souligné que la  Guinée fait partie des pays à faible émission de gaz à effet de serre s’élevant à bien moins de 0,1 pour cent en 2010 par rapport au taux d’émission mondiale : ‘’le citoyen guinéen émet 2 tonnes de carbone (co2) contre 17 tonnes par an émis par un canadien’’.

La Guinée s’est également engagée entre autres: à la diminution des sources de dégradation de la mangrove, la préservation des berges et du lit des cours d’eaux nationaux et transnationaux, la mise en place d’un système de suivi hydro-écologique des fleuves internationaux, le développement de la pisciculture agro-écologique, l’intégration de la dimension changement climatique dans les cadres institutionnels et juridiques et organismes de bassins chargés d’assurer la gestion et l’aménagement des bassins versants transfrontaliers…

A titre d’informations, le conférencier a indiqué que la Guinée vient de bénéficier d’un financement de 2 millions de dollars avec l’appui du FEM (Fonds Mondial de l’Environnement) et du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour l’installation de 2000 Biodigesteurs.

Il a également souligné que la Guinée avec ses 6 000 Gigawatts de potentiel hydraulique, ses 40 sites où des micros-barrages peuvent être installés, est un futur leader de l’Afrique. Le bassin du Niger à lui seul, nourrit 250 millions d’âmes de Sept pays de la sous-région, et l’étendue de la mangrove classe la Guinée la 2ième après le Nigéria.

Toutefois, ce potentiel pourrait se voir menacé si des changements de comportements ne sont pas faits : ‘’En 2100, la Guinée pourrait avoir une baisse de 40% de sa pluviométrie’’. A-t-il fait remarquer.

Toujours dans la même journée, une troisième présentation a eu lieu, cette fois-ci dans l’enceinte du camp avec comme conférencier M. Ibrahima 133 SOUMAH, Directeur Préfectoral de l’environnement, sur le thème : ‘’Changement climatique dans les zones côtières : Mesures d’adaptation’’.

Dans sa communication,  le DPE de BOFFA a indiqué que la zone côtière guinéenne subie une dégradation poussée suite à la destruction de sa flore, notamment les palétuviers qui constituent la Mangrove. La coupe abusive du bois, les feux de brousses, la cuisson du sel, la pêche des huitres pour ne citer que ceux-là contribuent de jour en jour à la destruction de notre écosystème.

Pour remédier à ces pratiques, l’orateur a indiqué que l’homme n’a plus d’autres choix que de s’adapter et atténuer son impact négatif sur la nature. Cela par l’utilisation des engrais minéraux en lieu et place des engrais chimiques, la culture de variétés différentes par la rotation des cultures, le respect des bordures de mer, le sel solaire en lieu et place du sel cuit, l’utilisation des énergies renouvelables, fossiles, géothermiques, le reboisement, une politique d’urbanisation qui tient compte de l’environnement…

Toutes ces sessions ont été clôturées par des séances de questions-réponses, de partages d’expériences entre participants et experts.

Journée du 14 Décembre :

Après une journée de travail  et d’échanges bien remplie le vendredi 13 Novembre 2015, le camp climat 21 a suivi son cours le samedi 14 avec comme TOPO du jour: ‘’Changements climatiques et Dégradation des terres en Afrique en Afrique de l’Ouest’’  développé par M. Alpha Oumar BAH, Chef de division Service Réhabilitation des Terres Dégradées au Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts.

L’exposé s’est accentué autour de trois points principaux : Le changement climatique, la dégradation de terres et la désertification.

Pour le conférencier, il existe un lien étroit entre les  trois phénomènes qui peuvent être observées chaque 10 ans comme référentiel.

Pour freiner le fléau, il a recommandé les principes :

– de vulnérabilité : qui se définit par le degré de capacités d’un système à faire  face ou non aux effets néfastes du Changement climatique ;

-d’adaptation : comme le dégré d’ajustement d’un système à des changements climatiques afin d’atténuer les dommages potentiels et de tirer parti des opportunités et enfin,

d’atténuation : comme l’intervention humaine pour réduire les sources de gaz à effet de serres (GES) ou d’énergies, cela, à travers le Mécanisme de développement propre (MDP).

Poursuivant, notre expert avec  des termes précis, a édifié l’ensemble des participants sur la notion de Dégradation des Terres  occasionnée par l’utilisation des terres ou de plusieurs  phénomènes  notamment, par  les activités de l’homme sur la nature.

Il a pointé du doigt, l’exploitation artisanale de l’or à Siguiri, le fleuve Milo qui voit sa nappe réduite, la fabrication des briques cuites  qui contribue à réduire les capacités productives des terres.

Parlant de Désertification que la Convention des nations unies pour la lutte contre la Désertification (CNULD) ou UNCCD (en Anglais) définit comme étant la dégradation des terres en zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers phénomènes, notamment les changements climatiques et l’action de l’homme, le conférencier a souligné que ce fléau est la résultante de la dégradation des terres, donc son processus final.

Comme recommandations, M. Alpha Oumar BAH a parlé de bonnes pratiques a adopté pour éviter que le changement climatique n’accentue la vulnérabilité. Cela sera soutenue par la Gestion Durables des Terres ‘’GDT’’ encore appelée SLM (Sustainable land Management) qui consiste à la gestion rationnelle des terres en vue de maintenir à long terme, la productivité et les ressources naturelles. Il s’agit entre autres de la gestion des cultures, des pâturages, la sylviculture, l’agroforesterie.

Une séance de question-réponses a clôturé cette session avec comme alerte que ‘’l’Afrique de l’ouest sera touchée par des évènements extrêmes de plus en plus fréquent qui aggraveront le processus de dégradation des terres’’.

Autre moment fort de la journée, la présentation du TOPO II sur le thème : ‘’comment engager les jeunes dans le processus d’adaptation et d’atténuation à travers la mobilisation des communautés’’  par Golota Raphael LAMAH, Journaliste spécialiste des questions des Mines et Environnement.

Après un bref rappel sur le changement climatique, le conférencier a noté que d’ici 2100, l’augmentation de la mer passera de 18 à 59 cm. Ce qui aura pour conséquence, l’inondation de certaines zones côtières, plus principalement, les deltas de l’Afrique et d’Asie.

Le dérèglement climatique que la Guinée subie cette année a été caractérisé par des pluies diluviennes. Ces manifestations sont  une des conséquences du changement climatique.

Pour cet ingénieur en développement communautaire, lutter contre ce fléau, revient à impliquer la jeunesse par l’information, la responsabilisation et l’encadrement. La jeunesse quant à elle doit prendre ses responsabilités en posant des actes en étant volontaires pour combattre le changement climatique. Cette action doit  également être soutenue par l’Etat, les institutions, et d’autres mécènes.

Pour conclure, le conférencier  a soutenu ce qui suit : ‘’IL faut faire de ce fléau une opportunité en faisant de lui un facteur d’intégration de la jeunesse africaine’’.

Dans l’après-midi, les participants ont fait une visite de terrain sur des sites situés à environs 15 kilomètres de marche (Aller – retour y compris). Il s’agissait notamment  du Port Négrier, le Port Commercial et l’Eglise  situés dans DOMINYA (Chez DOMINGO en soussou).

Visite de eglise vieille de plus 150 ans
Visite de eglise vieille de plus 150 ans

Lieux historiques et stratégiques, ces ports ont servi il y’a plusieurs décennies, de canaux pour l’esclavage.  Une histoire qui a été relaté par  un guide touristique, ressortissant de la localité. Du mythe de NIARA GBELI, la reine négrière, en passant par les guerres intestines, tout à été abordé.

Une église  implantée dans cette zone depuis 1862  ans a également fait l’objet de visite.

Le guide a noté de passage que les populations de cette localité, sont à majorité christianisées et métissées. On y retrouve des patronymes comme FABER, FERNANEZ, LIGHTBURN, GOMEZ…

Pendant la marche, les campeurs ont pu constater l’état de dégradation des terres, la destruction de la forêt par les coupes abusives du bois, des fours de charbon de bois,  un site de fabrication des briques cuites, des rivières taries, les variétés d’arbres pour ne citer que ceux-là.

Dans la soirée du samedi, une forme de veillée villageoise a réuni les participants pour l’interprétation des compte-rendus dans les langues locales. Une façon de les apprendre à communiquer aux communautés locales. Une expérience enrichissante qui a permis de découvrir de nouveaux talents que même la télévision nationale pourrait copter pour le journal ‘’KIBARO’’ version jeunes.

A noter que cet exercice a été moins contraignant pour les participants car ce qui se disait venait du cœur, résultait des faits vécus dans la journée, et divers témoignages. Ces présentations ont été suivies par des danses folkloriques  de chaque groupe de participants.

Journée du 15 Novembre

Cette journée a été marquée par le tournage du clip dédié au climat et initié par le Collectif BOSTAPE formé par deux participants au camp national. Des messages fort ont été adressées aux populations, aux institutions, aux gouvernements afin que les accords qui seront issus de la prochaine COP21, soient respectés. Une initiative saluée par les autorités préfectorales qui ont bien voulu prendre part à la représentation.

En mission dans la localité, le Responsable du Projet zone côtière du Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts, Pr Kandet, s’est dit émerveillé que des jeunes guinéens s’engagent pour le climat. Dans son message de circonstance, il a souhaité que ce clip des jeunes ambassadeurs sur le climat soit diffusé dans la tente que la Guinée animera à la COP21, avant d’espérer que les recommandations issus de ce camp seront pérennisées et mis à l’échelle.

Cette visite a été également mise à profit par les organisateurs pour présenter aux autorités, une initiative des participants relative à la collecte de déchets plastiques.

Pour la porte –parole des campeurs, cette idée est venue d’un constat. La consommation élevée des eaux en sachets prend une proportion fulgurante en Guinée. Toutefois, ces sachets une fois utilisés sont jetés dans la nature. Ce qui pollue l’environnement.

Cet état de fait, les a amené à mesurer la production journalière de déchets plastiques en utilisant comme échantillonnage, la  population de campeurs estimée à 80 personnes.

 Une équipe a été mobilisée pendant 24H pour centraliser tous les sachets d’eau consommés. Un total de 485 sachets a été compté majoré de 5% en tenant compte des sachets qui ont pu être jetés par les participants hors du camp. Ce qui fait un total estimé à 500 sachets pour 80 personnes en 24H. Soit une moyenne de 6 sachets/jour/personne.

Déchets Plastiques
Déchets Plastiques

Ce résultat a été extrapolé sur la population de la capitale conakry estimé à près de 2 000 000 d’habitants (si on tient compte des populations des localités voisines qui y passent leur journée, des expatriés, des commercçants…).

Pour 2 000 000 habitants avec une consommation moyenne de 6 sachets par jour, le nombre de sachets consommés à Conakry a été estimé à : 12 000 000 de sachets. Ce qui fait 4 380 000 000 de sachets d’eau par an. Soit plus de la moitié de la population mondiale. Un chiffre alarmant.

Les participants ont estimé que si 4 380 000 000 de sachets d’eau sont déversés dans la nature, dans une seule ville, il y’aura plus de plastiques dans la nature que d’arbres. Quelle Pollution !

Comme recommandations aux populations, les participants ont lancé aux ménages, un appel au tri des déchets (plastiques, organique, bouteilles…); aux autorités de mettre en place une politique de gestion des déchets, aux entreprises de mettre en place une politique commerciale de récupération des sachets au niveau des consommateurs et/ou les distributeurs, la migration vers des plastiques biodégradables.

En guise de réponse, le Directeur Préfectoral de l’environnement M. 133 SOUMAH a informé l’assistance que des mesures viennent d’être prises pour sanctionner les entreprises d’eau qui ne respectent pas la règlementation en vigueur notamment l’analyse de l’eau, les sachets qui’’décorent’’ la ville de Boffa.

Marche pour le climat
Marche pour le climat

La marche contre le réchauffement climatique a mis fin au premier camp national pour le  climat dans la ville de Boffa. Rendez-vous est pris en 2016

Pour le Groupe JATROPHA

CHERIF Fatoumata

Collaborateurs : Mamadou Adama DIALLO, Aboubacar CAMARA, Romain Kolié, Doutty CAMARA, Ismael BALDE.

Slogan du groupe:  »L’innovation dans l’action pour le climat »

A propos de l’UNFCCC :

 La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques jouit d’une participation quasi universelle en comptant 196 Parties. Elle a engendré le Protocole de Kyoto ratifié en 1997 par 192 de ses Parties. Les deux traités visent à stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêchera l’interférence dangereuse de l’Homme avec le système climatique.

A propos du groupe JATROPHA

https://fr.slideshare.net/fatmatacherif/camp-des-jeunes-pour-le-climat-groupe-jatropha


Laissez-vous les superstitions influer sur vos vies ?

caurisLe monde dans lequel nous vivons est bien complexe. L’homme dans sa recherche de connaissances essaye de maîtriser les différentes facettes de l’humanité.

Dans cette quête, ô combien incommensurable, l’homme a développé des croyances pour des données qu’il ne maîtrise pas.

C’est ainsi que chaque tribu, communauté, pays, religion, développe des croyances qui peuvent devenir dogmatiques. Ces croyances ne sont-elles pas celles qui font de nous aujourd’hui ce que nous sommes ? Forgent notre comportement, nous rendent sceptiques, cyniques, méfiants ou positifs ? Limitent nos pensées, nos envies ? Finissent par avoir un impact sur notre personnalité ?

Des peuples et des signes particuliers

Dans la culture hindie (Asie orientale), une religion polythéiste, les pratiquants croient en plusieurs Dieux, vouent un respect total à la vache. Ces peuples tiennent également compte de l’interprétation des horoscopes pour savoir comment orienter leur vie, sceller des mariages ou encore des partenariats commerciaux. Cette société érigée en catégorie sociale oblige certaines castes comme les intouchables, à vivre à huis clos, et exercer des métiers du bas de l’échelle.

Les peuples d’Égypte (Afrique de l’Est) croient (croyaient) aux pharaons. Dans d’autres contrées, on croit plutôt aux scarifications, aux fleuves, aux arbres, aux rochers…

En Afrique subsaharienne, les sages pouvaient par une simple interprétation du temps, des nuages, savoir si quelque chose de mauvais allait se passer, ou si la récolte pouvait être bonne.

Les grand-mères ne nous disaient-elles pas de renoncer à une course si notre pied heurtait la porte ou un caillou, qu’un décès allait avoir lieu si on rêve de telle ou telle chose ou encore qu’un étranger allait nous rendre visite si nous clignons de l’œil ? Que certaines herbes servaient à nous protéger contre les mauvais esprits, et que d’autres lotions sacrées pouvaient nous porter chance ? Que déposer notre sac à terre est source de manque d’argent ? Que naître certains jours à certaines heures porte malheur ?

Comme illustration, au Sénégal (Afrique de l’Ouest), certaines communautés ne se passent pas de l’effigie d’un grand érudit du nom de Cheick Amadou Bamba qu’on retrouve dans les maisons, les boutiques, en amulette sur le cou.

Dans la culture maghrébine (Afrique du Nord) notamment celle marocaine, un signe particulier a retenu notre attention. Il s’agit de « La Main de Fatima ».
Ce symbole est visible dans le quotidien du Marocain. Il se présente comme une main tendue avec au centre, un œil bienveillant.
Selon les propos recueillis, « La main de Fatima » est un signe porte-bonheur. Elle aide à nous éloigner du malheur, des mauvais esprits, veille en quelque sorte sur nous.

Les Marocains, de la petite enfance à la vieillesse, sont entourés de ce signe. A tel point qu’ils en font  « un compagnon » quotidien et inséparable. Pour cela, des articles ont été adaptés à ce signe, de quoi en faire un design.

superstition
superstition

On le retrouve comme sous forme d’anneaux pour les chaines, sur les sacs, les foulards, les chaussures, les porte-clés, les brûleurs de bougies, les boucles d’oreilles, des pochettes de tablettes, de téléphones, bracelets. C’est même parfois intrigant.

Le même signe est également présent dans le quotidien des peuples turcs qui ont une double civilisation, par la position géographique de la Turquie située entre l’Asie et l’Europe.

Vrai ou faux, ces signes ont une incidence sur nos vies.

A titre d’exemple, un jeune couple souhaitant célébrer leur mariage à une période X,  a été déconseillé. Selon les sages, la période présageait de mauvaises choses, et allait apporter beaucoup de malheurs. Mais voulant poursuivre leur rêve de fonder une famille, et ne pouvant plus attendre, ces deux tourtereaux ont soudoyé d’autres sages pour célébrer leur union. Quelques temps après, l’épouse s’en est allée des suites d’une courte maladie.

Comme pour dire qu’une parole plusieurs fois répétée devient vérité.

La science pourrait-elle expliqué ces phénomènes ? Devons-nous être esclaves de ces interprétations ?

Le choix vous revient.

Chérif fatoumata

Africa224.mondoblog.org

 

 

 

 


Guinée: Les ONGS se familiarisent avec le Programme PASOC de l’Union Européenne

Atelier de Capitalisation des Porgrammes de Gouvernance-PASOC
Atelier de Capitalisation des Porgrammes de Gouvernance-PASOC

L’Unité de Gestion du Programme d’Appui à la Société Civile (UGP/PASOC) a organisé ce vendredi 30 Octobre, un atelier portant sur « La capitalisation des programmes de gouvernance » appuyés pour le compte de la Société Civile.

Cadre de dialogue entre partenaires techniques et financiers et la Société Civile, l’atelier avait pour objectif de passer en revue les différentes expériences d’appui à la gouvernance au profit de la Société Civile guinéenne. Il a regroupé une cinquantaine de participants  de la Region de Conakry et de l’intérieur du pays.

A l’ouverture des travaux, M. Babacar NDIAYE, Assistant Technique et Régisseur du PASOC, a confié que ce programme est le fruit d’une collaboration de l’Union Européenne avec la Guinée à travers une convention signée le 14 Novembre 2013. Il fait suite au Projet AISCHA (Appui aux Initiatives de la Société Civile pour des Capacités Humaines Accrues).

Une des nouveautés de ce programme est que les organisations de femmes, seront les principales bénéficiaires et le genre constituera un thème transversal des actions à financer. Il s’agira également de les aider à une opérationnalisation du Programme.

Présidant la cérémonie,le Représentant de la Délégation de l’Union Européenne, M. Abdoulaye Oumar DIALLO a indiqué que son Institution est heureuse de contribuer à la mise à disposition des ressources et d’une assistance technique dans l’accompagnement des processus de repositionnement de la société civile guinéenne, avant de saluer le rôle que joue la Société Civile sur le terrain. »Le dynamisme qui caractérise les OSCs dans la présence sur l’échéquier commence à rassurer ».

Le chef de la Cellule Gestion du Fonds Européen de Développement (CGFED),M.Alexandre COLLE, a soutenu qu’il est nécessaire d’accorder de l’importance au dialogue.’‘ La société civile, actrice sur le terrain, est mieux placée pour partager son expérience » avant de confier que la CGFED suivra avec atention, les recommandations qui seront issues des travaux pour une meilleure mise à l’échelle du programme.

Au titre des témoignages, M. Mouctar DIALLO du PROJEG (un projet financé par la coopération française à travers l’AFD) a partagé son expérience avec l’ensemble des OSCs. Un projet qui étend ses actions sur toute l’étendue du territoire national notamment dans le volet Gouvernance.

Pour l’exposant,la participation des OSCs permet de faire évoluer les lois, contribue aux changements sociaux et institutionnels. « Les OSCs doivent faire preuve d’exemplarité, de crédibilité et de légitimité tout en developpant des partenariats avec les pouvoirs publics ».

Travaux de Groupe
Travaux de Groupe

Poursuivant son intervention, il soutient que les acteurs doivent être capables de réaliser des actions pour les groupes cibles à court terme avec un impact sur le long terme avec comme instrument clé, le suivi-évaluation et la redevabilté vis-à -vis du bailleur. Pour conclure, le Président du PROJEG a indiqué qu’un des facteurs d’exemplarité de la société civile est la transparence dans la Gouvernance, le pluri-actionnisme, et la territorialité.

Le 2ième intervenant était Dr Alpha Abdoulaye DIALLO, Coordinateur du RAJGUI(Réseau Afrique Jeunessse Guinée), OCR (Organisme Correspondant Regional) du Programme AISHA, démarré en 2010. Il s’agissait de consolider la démocratie, promouvoir la bonne gouvernance et la consolidation de la paix.

Comme OCR, l’objectif était de participer à l’accompagnement des OSCs dans le montage de dossiers, des demandes de financements, le renforcement des capacités des organisations bénéficiaires du projet. Les OSCs bénéficiaires ont été formées aux procédures de gestion, une façon de les rendre éligibles face aux appels à projet et crédibles au près des bailleurs.

L’existence d’une base de données des organisations de la société civile ainsi que leur classification en famille thématiques sont des acquis du programme AISHA. Toutefois, la diversité des plateformes des OSCs entre 2011 et 2012 a eu un impact sur la clôture du projet.

Les acquis du programme ont été entre autres de: renforcer la confiance entre les OScs et les collectivités à la base, la prise en charge financière du personnel du projet, l’accompagnement financier et matériel. Ce qui a permis à l’OCR de faire reconnaitre ses activités et de renforcer son image.

Pour conclure, Dr Alpha Abdoulaye a proné l’éducation civique pour une société civile plus responsable.

Le troisième intervenant Dr Saliou CAMARA a quant à lui exposé sur la cartographie de la société civile guinéenne dont le principal commanditaire était l’Union Européenne. Une étude qui a été réalisée sur la base des focus groupes, des ateliers, des questionnaires.

L’idée était de faire une photographie de la Société Civile et non un repertoire. Mais le constat a révélé que les organisations de la Société Civile n’ont pas assez de compétences sur le plan local bien qu’elles aient des initiatives. Elles sont également confrontées à une perte d’identité depuis 2007. Il y’a donc un besoin de les réorienter, repréciser, renforcer et appuyer dans le sens de la canalisation des énergies sociales.

Le consultant a noté que AISHA était un programme test et très limité en ressources (2 millions d’Euros). Toutefois, le rôle des femmes et des jeunes a été valorisé à travers le programme.

Il a recommandé que les OSCs engagent le dialoge avec les pouvoirs publics au niveau central comme au niveau local.

Dr Dansa Kourouma, Président du CNOSCG a également soutenu que la décentralisation des actions est importante au niveau local. Le rôle des OSCs a été remarquable pendant les élections, environs 10 milles observateurs étaient sur le terrain.  »il faut générer des référentiels au niveau des OSCs, une sorte de charte doit être rédigée pour une meilleure reglementation de la société civile guinéenne ».

Avant le programme AISHA, les OSCs et les communautés locales étaient des concurrents. la capitalisation du Programme doit être effective car bien que les organisations locales aient été renforcées, les plateformes n’ont pas été redynamisées. Le PASOC doit prendre en compte les acquis de AISHA »les encrages doivent être solides pour assurer la continuité des projets ».

Pour une meilleure prise en compte des préoccupations, des séances de groupes de travail ont été constituées pour élucider les difficultés dans la mise en oeuvre des programmes de gouvernance ainsi que pour proposer des solutions et recommandations à l’attention des chargés de programmes du PASOC et des partenaires.

En autres difficultés, les OSCs présentes ont énumérées l’insuffisance des ressources, le manque de synergies d’action. Une opportunité a été ainsi offerte à l’Unité de Gestion du Projet de tirer les leçons de ces différentes expériences pour mieux orienter le programme sur le terrain.

Au sortir de cet atelier, les participants ont été édifiés sur les différentes expériences en matière de gouvernance dont a bénéficié la société civile guinéenne ainsi que sur les forces et faiblesses.

Pour rappel, le PASOC est un programme financé par l’Union Européenne dans le cadre du 10ème FED pour une enveloppe de 6 millions d’Euros. Il a pour objectif d’appuyer une meilleure participation et un repositionnement de la Société Civile dans l’espace public guinéen et en particulier, ses efforts en matière de consolidation de l’Etat de droit, de gouvernance, de promotion des principes démocratiques et de respect des droits de l’homme.

Photos de Groupe
Photos de Groupe

Chéfif Fatoumata

Africa224.mondoblog.org
ONG Femmes,Pouvoir & Développement (FEDEP)


Femme Africaine : Faut-il être svelte ou ronde ?

Crédit photo:https://blackgirllonghair.com/
Crédit photo:https://blackgirllonghair.com/

En Afrique, la corpulence de la femme en dit long sur son être.

De nature forte, avec une poitrine, des fesses rondes, un bassin élargi, comme le dirait l’autre en forme de Mamiwata (Sirène) ou de Coca-Cola, les femmes africaines notamment celles de l’Afrique subsaharienne, font la convoitise des hommes. Mais cette corpulence ne réveille pas que la libido des hommes, elle est sujette à des attributions de qualificatifs.

Dans nos sociétés, les mensurations des femmes déterminent leur comportement. A une femme maigre, l’ont attribuera un comportement de femme susceptible, méchante, nerveuse, a une femme ronde, qu’elle est gentille, bonasse.

Comme illustration, prenons exemple sur deux coépouses dans un ménage. En cas de dispute, la plus svelte est souvent taxée de provocatrice et qualifiée de problématique par ses belles-sœurs. Chez moi en Guinée, on la traitera de ‘’Séntanè Guinè’’ en langue locale Sosso (Cheytan=Cad Celle qui crée des problèmes là où il ne devrait pas en avoir).

Quand des étrangers viennent rendre visite à domicile (la famille manche longue du mari), s’ils ne sont pas bien accueillis ou ne sont pas servis avec bombance, ils le mettront automatiquement sur le dos de la femme svelte (pour ne pas dire maigrichonne) en chuchotant- parfois à tort‘’Tu n’as pas vu comme elle est, c’est parce qu’elle est méchante qu’elle est maigre comme çà’’.

La femme forte est celle qui semble être la mieux appréciée. Une nouvelle mariée qui prend du poids, aura par exemple tous les beaux mots, son mari sera considéré par la belle-famille comme un époux exemplaire qui s’occupe bien de leur fille. Même si entre vous et moi on sait parfois que c’est par manque d’occupation, par sédentarisation et dans des moments de soucis et de stress que certaines femmes prennent du poids. Elles restent toutefois appréciées.

Femmes rondes épanouies
Femmes rondes épanouies

Une femme autrefois ‘’volumineuse’’ qui, par besoin de perdre du poids, devient plus svelte, est qualifiée de malheureuse dans son foyer, pire de femme qui a avorté. D’autres vont jusqu’à lui scotcher le statut de SEROPOSITIVE.

En occident, les femmes sveltes sont celles qui semblent être perçues comme les plus raffinées. Cette caractéristique ancestrale, complexait celles qui ne se retrouvaient pas dans cette catégorie. Les femmes grasses étant qualifiées alors de prolétaires.  Mais en ce 21ième Siècle, les donnes ont changé.

Si autrefois, il fallait avoir la Taille  S/M (Small or Médium) pour être gracieuse, pour porter des habits de marques et prétendre être de la haute société, depuis quelques années, les femmes occidentales aspirent à être rondes.

Plus besoin de se torturer à se mettre au régime drastique et angoissant pour avoir la taille 36. Les femmes occidentales rondes sont bien épanouies et commencent à se sentir dans leur peau.

Influence de culture ou mondialisation ?

D’avis de plusieurs personnes, les hommes ‘’blancs’’ bien qu’ayant comme conjointes des femmes occidentales sveltes, sont de plus en plus attirés par les femmes africaines, rondes pour la plupart. 40 % de leurs maitresses sont des femmes africaines bien rondes.  Ce qui  oblige dit-on, bien des femmes blanches, à avoir le même physique.

D’autres vont jusqu’à faire de la chirurgie esthétique pour être fournies de haut et de bas (poitrine et fesses), à s’acheter des lingeries rembourrées pour paraitre plus en chaire ou en ingérant des comprimés d’hormones. La tendance est donc renversée.

L’industrie de la mode a également été influencée par cette tendance. Les maisons de Haute Couture commencent à produire des tailleurs, des robes de soirée en Taille XL. Les entreprises de prêts à porter et de vente en ligne  ne sont pas des moindres. Des rayons XL, XXL des fois XXXL existent bel et bien au même titre que les tailles S, XS, M, M/L.

Des mannequins rondes arrivent donc à trouver du boulot dans des agences de mannequins  et posent pour des magazines et des marques de maillots de bain. Ce qui n’était pas du tout envisageable il y’a quelques décennies.

Pour magnifier cette beauté africaine, des concours de beauté sont organisés dans certains pays comme le Burkina, le Togo. Ne sont donc plus Miss, que des femmes à tailles de mannequins anorexiques.

Crédit photo: Afrik.com -Miss Nana Benz Togo
Crédit photo: Afrik.com -Miss Nana Benz Togo

Certains hommes interrogés sur la question semblent rejoindre la catégorie des hommes à préférence ‘’Femmes Rondes’’ : ‘’Moi j’aime les femmes pleines’’ ; un autre ‘’Une femme doit être recouverte de chair. Autrement, elle sera perçue comme vulnérable’’.

D’autres par contre préfèrent des femmes qui se maintiennent : ‘’Toutes les copines que j’ai eues étaient sveltes. Elles ne m’attirent que quand elles sont minces’’

Alors faut-il être finalement rondes ou sveltes ?

De mon point de vue, c’est juste une question de tendance ou de préférence.

Ce qui est sûr, rondes, sveltes, grandes comme courtes, vous êtes toutes belles femmes africaines. Au-delà des interprétations sociétales, notre physique ne doit pas influencer notre façon d’être et de pensée car il faut s’avoir s’accepter et non paraitre comme les gens veulent que l’on soit. Ce n’est pas non plus une raison d’attribuer un quelconque défaut à une personne en la jugeant par son physique.

  Ne dit-on pas que l’habit ne fait pas le moine…

A vos soins !

Fatoumata CHERIF

Africa224.mondoblog.org

Articles repris par les sites :

https://www.afriquefemme.com/sante/bien-etre/95-sante/bien-etre

https://www.sunuker.com/2015/10/07/femme-africaine-faut-il-etre-svelte-ou-ronde/

https://www.burkinaonline.com/wp/femme-africaine-faut-il-etre-svelte-ou-ronde/

 


COP 12 UNCCD: »ce ne sont pas que les terres qui sont dégradées, nous sommes confrontés à une désertification des consciences. » Tayyip Erdoğan

 Recep Tayyip Erdoğan, the President of the Republic of Turkey, opened the High-Level Segment. Photo: iisd

Recep Tayyip Erdoğan, the President of the Republic of Turkey, opened the High-Level Segment. Photo: iisd

Le segment de haut niveau de la douzième conférence des parties (COP 12) de la Convention des Nations pour la lutte contre la désertification (CNULD) s’est tenu les  20 et 21 Octobre 2015 à Ankara.

Ouvert le mardi 20 Octobre dans l’Auditorium du CONGRESSUM sous la présidence de Son Excellence Recep Tayyip Erdoğan, Président de la République de Turquieplusieurs activités étaient inscrites au programme, notamment, des tables rondes, des Forums d’entreprises,  des parlementaires. Des groupes de contact ont également poursuivi leurs travaux, cela dans le but de rédiger les décisions de la COP 12.

Pays hôte de la conférence, la Turquie a une politique très avancée pour lutter contre la désertification. C’est pourquoi elle compte mettre en place  »l’Inititive d’ANKARA » qui vise à soutenir d’autres pays  dans la lutte contre ce fléau. Lire ici  https://bit.ly/1PrQsrS

Dans son allocution d’ouverture, le Président ERDOGAN a, d’un franc parlé, indiqué que les hommes ne tiennent pas compte des autres êtres vivants sur terre. Pour  l’hôte de la COP 12, la relation Homme/Nature doit être rétablie.  »Si on veut trouver les vraies solutions, il faut qu’on connaisse le problème ».

Il y’a plus d’un démi-siècle, une  mauvaise décision a été prise en utilisant la bombe atomique. Ce qui continue à avoir des conséquences sur la nature et les hommes. ‘‘La nature c’est l’existence même de la société et de l’humanité. Si nous continuons ainsi, nous ne pourrons plus vivre sur terre » a t-il prévenu.

Poursuivant, S.E ERDOGAN a laissé entendre que  »La terre n’est pas que l’heritage de nos ancêtres, mais il s’agit de celui qu’on doit laisser à nos enfants ». Il est donc essentiel de veiller à ce que les accords soient respectés.

 »Vivre et laisser vivre la nature »

Segment de Haut Niveau-le 20 Octobre 2015, Ankara (Turquie)-Photo IISD
Segment de Haut Niveau-le 20 Octobre 2015, Ankara (Turquie)

Pour l’orateur, l’une des conditions dans les négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, était de respecter les normes environnementales. Mais le constat fait était que cette partie si importante ne figurait qu’à la fin du protocole. Le Gouvernement turque l’a quant à lui, mis en avant car elle repondait déja aux critères.

 »Si certains actes sont considérés comme crime contre l’humanité, il existe également de nos jours, des crimes contre l’environnement, contre la nature ».

Se référant à la Syrie qui, à cause de la guerre civile, voit  12 milions de sa population immigrés dont  50% en Turquie et près de 5 millions au Liban, le Président ERDOGAN a indiqué que Démocratie et Droit de l’homme sont de vains mots pour ces migrants qui sont délaissés par l’opinion internationale. ‘‘8 milliards ont été dépensés par le Gouvernement turc pour aider 2,5 millions de personnes ». 

Très indigné par ce qui se passe, il a dénoncé cette inattention en poitant du doigt les grandes puissances: »Où est la liberté, les grandes puissances s’en occupent peu. On ne parle de démocratie que pour les pays industrialisés. Les Pays moins avancés (PMA) n’ont ils pas des droits? Je sais que ce que je vais dire ne va pas plaire à certaines oreilles, mais je continuerai à le dénoncer ». 

Selon lui, ce ne sont pas que les terres qui sont dégradées, nous sommes confrontés à une désertification des consciences.  »Il faut une prise de conscience pour sauver nos terres ».

S’inspirant d’une parole sacrée du Prophète Mohammed (PSL), le Président ERDOGAN  a souligné  qu’ ‘‘Il faut garder espoir même si la fin du monde doit arriver dans quelques minutes, il faut sémer la dernière sémence » . Comme pour inviter au reboisement, à l’agriculture.

C’est dans cette optique que 4 millions d’hectares ont été plantés, des forêts réboisés.  »Nous avons des zones forestières importantes, une couverture forestière de plus de 25 % en 2014 pour lutter contre l’érosion. »

Toutes ces actions ont permis de réduire les hectares dégradées.  »Nous avons une zone foretière équivalente à la superficie de la Belgique ».

Poursuivant, il a indiqué que son gouvernement a investi plus de 3 milliards de dollars au cours de ces dernières années pour sauvegarder les terres, cela en construisant des infrastructures hydriques, en luttant contre l’érosion, par la remise en état des digues, des zones protégées pour gagner en terres arables, en implémentant des technologies respectueuses de l’environnement.

 »Notre responsabilité est de léguer un monde modèle à nos enfants »

Des politiques sont mises en oeuvre pour vulgariser l’utilisation des énergies renouvelables, des programmes de transition, des programmes d’urbanisation avec pour objectif, de réduire les gaz à effet de serre.  »La priorité est de reverdir les zones dégradées, développer des réseaux ferroviaires. La construction d’un nouvel aeroport respectueux de l’environnement est prévue à ISTANBUL ». 

Parlant du partage de connaissances, le leader du Parti de Justice et de Développement AK PARTI a suggéré qu »il ne faut pas être jaloux des informations, il faut partager les opportunités car c’est comme çà que nous pourrons y arriver. Il faut investir pour une croissance verte ». 

Il soutient également que le développement pour être durable, doit être en phase avec la lutte contre le changement climatique  »les petits Etats insulaires doivent bénéficiés de financements  » avant de conclure avec l’espoir  que  » la COP 12 sera un long processus qui se poursuivra à Paris pour lutter contre la faim ».

 Pour africa224.mondoblog.org                                                                                                                                                          Fatoumata CHERIF                                                                                                                                                                                ONG Femmes, Pouvoir & Développement (FEDEP)                                                                                                                    Suivez toute l’actualité ainsi que les documents sur la COP 12 sur https://www.iisd.ca/desert/cop12/                               et https://www.unccd.int/en/Pages/default.aspx                                                                                                                      Retrouvez les tweets sur mon compte https://twitter.com/Fatiiche

 


COP 12 UNCCD : une journée dédiée aux autochtones et locaux à Ankara

Monique Barbut vêtue en tenue traditionnelle des peuples nomades de Turquie
Monique Barbut vêtue en tenue traditionnelle des peuples nomades de Turquie

La douzième Conférence des Parties (COP12) de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULD) se tient actuellement à Ankara (Turquie). Outre les délégations officielles, une place de choix a été accordée aux communautés autochtones et locales, parties prenantes de la lutte contre le fléau au niveau communautaire.

Organisée par le secrétariat de l’UNCCD en partenariat avec Equator Inititiative, cette journée avait pour objectif de permettre aux organisations des communautés locales de partager leurs expériences, d’apprendre de nouvelles techniques en vue de trouver des solutions à la menace environnementale, à la désertification, la perte de la biodiversité et le changement climatique.

Une occasion d’entendre parler des conventions de Rio et des objectifs de développement durable (ODDs) et de comprendre comment les meilleures pratiques de gestion durable des terres locales peuvent contribuer à la réalisation de l’agenda Post-2015.

Cinq thèmes ont été à l’ordre de cette de journée. Il s’agissait entre autres de :

Promouvoir la gestion durable des terres grâce à l’apprentissage entre pairs;

-Atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à travers la mise en oeuvre des conventions de Rio : lutte contre la désertification, le changement climatique et la perte de la biodiversité post 2015;-Meilleure utilisation des terres, Meilleur avenir pour tous : leçons tirées du projet des zones arides;

-Renforcement de la résilience dans les éco-systèmes dans les éco-systèmes arides : Engagement des parties prenantes pour la résilience socio-écologique;

-La lutte contre l’insécurité alimentaire dans les zones arides : Meilleures pratiques de GDT pour renforcer les moyens de subsistance communautaire.

Tour à tour, les lauréats du prix équateur ont partagé des techniques utilisées au sein de leurs communautés pour lutter contre la désertification et renforcer les moyens de subsistance des populations vivant dans les écosystèmes arides.

Dans son intervention Joséphine Agbo, de l’Association INTEGRATED DEVELOPMENT IN FOCUS a soutenu que lorsque les communautés ont des moyens et des outils, elles peuvent arriver à atteindre des objectifs.  »Au Ghana, nous avons démontré que les terres dégradées peuvent être restaurées ». a t-elle soutenu.

Aloise naitra de l’Association II Ngwesi du Kenya lui s’implique à promouvoir l’écotourisme. A ce jour, 8 545 hectares de terres sont réservés à cette activité. Ce qui crée de l’emploi pour les jeunes et les femmes de la communauté, c’est donc une source de revenus pour les ménages.

 

Rebecca Kochulem de l’Association Nothern Rangelands Trust, elle fait partie des rangers de sa communauté et a pour rôle de garder les terres et apporter son expertise professionnelle aux populations du nord du Kenya :   »Nous sommes penchés sur la question de comment les populations peuvent continuer à utiliser leur pâturage. Nous avons un programme de sécurité, car c’est une région sensible ; il y a des terres qui sont frontalières avec les mêmes communautés donc il faut s’assurer que les communautés la travaillent ensemble.  »

Selon Rebecca, grâce à l’implication de son association, les communautés sont de plus en plus éduquées à replanter et régénérer les arbres. 90 personnes ont été saisies avec de l’ivoire, et le braconnage a été réduit de 35%. Les réserves sont également gérées de façon indépendante et les ressources générées permettent de faire vivre les communautés, des centres de santé sont construits, les jeunes sont employés.

Pour conclure, Sasha a souligné que les terres arides créent toujours des conflits. C’est pourquoi un partenariat a été également signé avec le gouvernement afin que les agents de patrouille (rangers) puissent disposer d’armes de façon légale.

Cette activité a fait booster le bétail de la communauté. Pour une meilleure gestion du parc de bétail, un marché a été aménagé. Ce qui a permis d’engendrer un bénéfice de 40 millions de kenyas hillings.

Mahamat ABBAS de l’AVTPE, les femmes peuvent sauver le monde de la pauvreté et de la malnutrition, car elles sont plus efficaces que les hommes en matière de gestion durable des terres (GDT).

Salifou BOUNELE de l’Association des pépiniéristes et planteurs de Tône-Ouest promeut le reboisement . Voici un extrait de sa communication:

 

Seydou KABORE, AZN du Burkina, promeut l’agriculture familiale et de nouvelles techniques de régénération de sols à travers le  »Zaï’ .

Eva GURIA de l’Initiative pour l’Equateur a fait un résumé succint des activités réalisées par son organisation créée en 2002. Avant de souligner que les obstacles  et les défis à relever sont énormes.

La journée a été clôturée par le lancement du livre intitulé  »Gestion durable des terres : leçons tirées des communautés autochtones et locales en Afrique subsaharienne ». Une publication éditée en partenariat avec l’Initiative Equateur, OSISA, ENDA, retrace 15 études de cas qui recommandent des stratégies fondées sur des solutions locales éprouvées.

Pour en savoir plus sur les lauréats 2014 du  Prix Initiative pour l’Equateur, lisez l’article ci-dessous

Par Chérif Fatoumata

Africa224.mondoblog.org

ONG Femmes, Pouvoir & Développement

Guinée-Conakry


Un Guide des Négociations pour la COP 12 lancé par la Francophonie

Page de Garde du Guide des Négociateurs
Page de Garde du Guide des Négociateurs

L’Institut de la Francophonie pour le Développement (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation Mondiale de la Francophonie (OIF), en partenariat avec le Secrétariat de la Convention UNCCD, a lancé le mercredi 14 octobre, le Guide des négociations ainsi qu’un résumé pour tous les acteurs (négociateurs, décideurs, société civile….).

La publication de ce Guide des négociations de la 12e session de la Conférence des Parties (CdP12) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) s’inscrit dans le cadre de l’appui de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) aux négociateurs francophones, et de manière plus générale aux pays francophones, en matière de gestion durable des terres, des forêts et de la désertification.

Le Guide des négociations de la CNULCD contient les informations nécessaires pour s’approprier le contenu de la Convention, incluant ses institutions, ses mécanismes, l’historique de ses travaux et les enjeux en discussion. Il s’adresse d’abord et avant tout aux délégués des divers pays qui participent aux réunions internationales sur la désertification. Il sera également utile au public et aux représentants des organisations non gouvernementales, des organisations internationales intéressés par l’actualité internationale dans le domaine de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse.

La première partie du Guide présente de manière synthétique les informations relatives au contexte général de la CNULCD depuis le Sommet de Rio en 1992. Elle présente la Convention : sa genèse, ses organes, ses principales dispositions, sa stratégie de mise en oeuvre et ses parties prenantes.

La deuxième partie permet de faire un retour sur les réunions de la CNULCD et de ses organes. Le lecteur y trouvera d’abord un tableau chronologique, puis les points saillants de chacune de ces réunions. Cette partie a pour fonction de mettre en perspective les enjeux qui seront abordés lors de la 12e session de la Conférence des Parties (CdP12).

C’est dans la troisième partie du Guide que sont présentées les questions qui seront abordées lors de la CdP 12, de la quatorzième rencontre du Comité chargé de l’examen de la mise en oeuvre de la Convention (CRIC 14) ainsi que de la douzième session du Comité de la science et de la technologie (CST 12).

Enfin, la quatrième partie du document contient des fiches d’information pouvant servir de point de repère pour sa lecture. Ces fiches portent sur des sujets qui se rapportent à la CNULCD et sur des questions d’ordre pratique qui se posent pour les négociateurs.

Africa224 vous présente ci-dessous la version électronique du Guide, pour lecture, téléchargement et pour toutes fins utiles.

Résumé du GUIDE

Pour plus d’informations, Rendez-vous sur le site de la francophonie  https://bit.ly/1jPPlWv

Depuis Ankara,

CHERIF Fatoumata

ONG Femmes, Pouvoir & Développement (FEDEP)

Africa224.mondoblog.org