Fatoumata CHERIF

L’#UNCCDCOP13 organise le 1er forum des jeunes sur la lutte contre la désertification à Ordos

Du 8 au 10 septembre 2017 s’est tenu à Ordos le premier Forum des jeunes sur la lutte contre la désertification, sous le thème «terre, jeunesse et durabilité». Cette rencontre, qui a réuni des jeunes de 25 pays et de 10 organisations internationales, avait pour objectif d’initier et de renforcer les capacités des jeunes sur des thématiques telles que la dégradation des terres, la sécheresse, la désertification, la neutralité en terme de dégradation (LDN), objectif 15.3 de l’Agenda du développement durable. Il s’agissait également de mettre en place une plateforme qui permet aux jeunes:

  • d’exprimer leurs engagements en vue d’atteindre la neutralité de la dégradation des terres ;
  • de renforcer leurs capacités et leurs possibilités de lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse ;
  • de partager leurs expériences dans la lutte contre la désertification.

Le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) reconnaît les rôles importants que jouent les jeunes dans la lutte contre la dégradation des terres et la promotion de la gestion durable des terres (SLM). D’où l’organisation de ce forum, qui a été un tremplin pour amener les jeunes à protéger et à restaurer les écosystèmes dégradés, favoriser l’innovation et la création d’emplois verts.

Le représentant du Ministère de l’environnement Chinois Zhang Yongli a rappelé à l’ouverture du Forum l’importance de la contribution des jeunes dans la lutte contre la désertification, car elle permettra de sauver la vie des futures générations. En ces termes, il a indiqué que « des plans d’actions doivent être mis en œuvre. Il faut préparer les jeunes aux futurs problèmes environnementaux, partager les opportunités, financer les technologies pour attirer beaucoup plus de jeunes ». Il a encouragé les jeunes à proposer des suggestions au gouvernement local en fonction de leurs connaissances professionnelles. Il a aussi indiqué qu’en impliquant les jeunes dans la protection de la nature, ils seront à l’avant -garde de la lutte contre la dégradation des terres. « Les jeunes vous êtes le futur. Travaillons ensemble pour atteindre l’objectif 15.3. »

Pour Monique Barbut, secrétaire exécutive de l’UNCCD, la terre joue un rôle vital dans la vie des populations car 90 % de la nourriture provient de la terre. D’ici 2050, la demande alimentaire augmentera de 70%.  » Environ 71 millions emplois pourraient être fournis dans le secteur de l’alimentation et de l’agriculture d’ici à l’horizon  2030 si les jeunes sont consacrés aux questions foncières. » a t-elle souligné. Poursuivant, elle a indiqué que 1.5 milliards de terres sont dégradées dans le monde  avec un potentiel de restauration. Cette question de dégradation des terres créent des conflits. C’est un cercle vicieux qui impacte les cultures.

La secrétaire exécutive a affirmé que « les jeunes aiment la planète. Ils pourront donc renverser la tendance et sauver la planète ». S’adressant aux jeunes, elle a sollicité leur engagement  »Si vous vous impliquez dans la sauvegarde des terres, vous contribuerez à un challenge globale car la LDN est un accélérateur des autres ODDS. Nous avons besoin de votre leadership pour sauver la future génération ». Pour terminer, elle a lancé un appel à travers trois mots clés : Protect, manage and restore land (protéger, gérer et restaurer les terres).

Xu Xiao, responsable de la Fédération des jeunes de toute la Chine après avoir rappelé les efforts des autorités chinoises dans la lutte contre la désertification,  a indiqué que pour faciliter l’implication des jeunes, il faut promouvoir des idées de technologies vertes développées par des jeunes.  Dans son allocution, il a mis l’emphase sur les termes:  Social mobilisation, Youth Contribution, Green Life, Green construction, Ecologic civilization, comme pour affirmer que pour protéger la nature, il faut plus de mobilisation, plus de technologies, plus de résilience, plus d’adoption de bonnes pratiques durables qui réduisent notre empreinte sur la terre.

Zhang Yongli, Directeur adjoint de l’administration forestière d’Etat de la Chine, a salué la contribution des jeunes à la lutte contre la désertification en déclarant que leur engagement et leur capacité à innover des solutions est nécessaire. Il a ajouté que les jeunes devraient respecter et protéger la nature tout en luttant contre la désertification. Il les a encouragé à proposer des suggestions au gouvernement local en fonction de leurs connaissances professionnelles.

Jiří Hlaváček du programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP/PNUE) a souligné l’importance des jeunes dans la protection de l’environnement. ‘’Près de 50% de la population mondiale est composée de jeunes, il est donc important d’inciter les jeunes à s’impliquer dans les programmes mondiaux et nationaux afin qu’ils façonnent le monde’’.

Pour le représentant de l’instance des Nations Unies en charge de l’Environnement,  La chine a la seconde plus grande population de jeunes au monde. ‘’Nous apprécions et soutenons le rôle qu’ils peuvent jouer dans cette transition verte’’ Il a également rappelé le rôle d’influenceur que peuvent jouer les jeunes dans les prises de décisions. ‘’Vous êtes des changeMakers, vous devez développer une vision écologique –EcoFriendly Civilization’’.

Avant de terminer, il a souligné la disponibilité de son Institution à renforcer les capacités des jeunes, le partage de connaissances, l’introduction de cours d’éducation à l’environnement. Il a souhaité l’implication des jeunes à la prochaine assemblée de l’UNEP qui se tiendra en décembre prochain à Nairobi. Enfin, il a déclaré que l’ONU coopérerait avec les gouvernements partout dans le monde pour encourager davantage de jeunes décideurs à contribuer au contrôle de la dégradation des terres.

Après la cérémonie officielle, l’agenda du forum a été décliné en des tables rondes et des sessions de partage de bonnes pratiques.

Au sortir du Forum, les participants ont adopté une déclaration intitulé ‘’ “Global Youths in Combating Desertification” (les jeunes du monde entier dans la lutte contre la désertification), un document qui insiste sur le rôle majeur des jeunes dans l’éradication de la pauvreté au moyen d’idées, de technologies et de méthodes novatrices. La déclaration préconise que les jeunes initient des solutions créatives pour la neutralité de la dégradation des terres; participent activement aux activités de communication en ligne et hors ligne pertinentes.

La proposition fait également appel aux engagements des gouvernements, des associations et des organisations pour aider les jeunes à relever ces défis: mobiliser des fonds spéciaux pour offrir une éducation de qualité égale aux jeunes; aider à mettre en place une forte sensibilisation à la protection de l’environnement dès l’enfance; subventionner et aider les jeunes chercheurs à faire des recherches novatrices et à faire le vide dans l’étude des problèmes fonciers; partager les connaissances avec les jeunes, demander leurs conseils et les impliquer dans les affaires environnementales; encourager les jeunes à entamer des dialogues aux niveaux national et international, lancer des campagnes de médias sociaux et effectuer des travaux de bénévolat par le biais de plates-formes en ligne et hors ligne, accorder l’admission des jeunes femmes à la gestion durable des sols et de l’eau.

 

Depuis Ordos,

Fatoumata Cherif

Pour en savoir plus sur la convention désertification

Pour en savoir plus sur la COP 13 à Ordos

Pour être informé sur les actions de la société civile à la #UNCCDCOP13


#SelfieDéchets : une campagne pour alerter sur l’insalubrité de Conakry en Guinée

Fatoumata Chérif, jeune bloggeuse et initiatrice de la campagne #SelfieDéchets. Sur les réseaux sociaux, ce hashtag permet d’alerter les citoyens sur l’insalubrité dans la capitale guinéenne. Conakry est sale ! Tout le monde le dit sans pourtant rien faire. Fatoumata Chérif a décidé de mettre citoyen et pouvoir public face à leur responsabilité. En bonne activiste, elle nous parle de la campagne innovante #SelfieDéchets.

Tu viens de lancer la campagne de lutte contre l’insalubrité avec hashtag #SelfieDéchets. Qu’est-ce que tu vises à travers tes posts sur les réseaux sociaux ?

Le #SelfieDéchets est une campagne d’alerte à l’insalubrité dans la capitale guinéenne, Conakry. Il n’est de secrets pour personne que les déchets ont pris une place importante dans l’organisation de la ville de Conakry. Les citoyens se sont habitués à vivre avec les tas d’immondices qui s’érigent un peu partout dans les caniveaux, les bordures de mer, les écoles, les marchés, devant les Ministères et même les mosquées. L’objectif visé à travers cette campagne est de tirer sur la sonnette d’alerte pour attirer l’attention des citoyens sur l’état d’insalubrité poussée de la capitale qui n’honore pas du tout le pays. Il s’agit également de pousser les autorités à accorder plus d’importance à l’hygiène publique car la question des déchets est une question de santé publique. Mais tout montre que la question n’est pas au centre de la Gouvernance.

Pourquoi Facebook et Twitter ?

Les réseaux sociaux Facebook et Twitter sont les plateformes de communication ciblées dans cette campagne car la plupart des guinéens utilisent ces outils pour communiquer, se divertir, s’informer.

Et comment ça marche ?

Le principe est de prendre une photo ou une vidéo en selfie devant les tas d’immondices tout en ressortant les lieux environnants. La photo prise en selfie prouve qu’en tant que citoyen, nous sommes responsables de ces déchets. Elle signifie également que nous avons pris conscience de la situation. Cela prouve notre engagement à nous impliquer dans la lutte en tant qu’acteur de développement durable et à sensibiliser nos concitoyens tout en nous impliquant dans les actions d’assainissement de notre localité.

Peut-on dire que cette campagne est organisée avec peu de moyen ?

J’ai lancé cette campagne sur fonds propres. En tant que citoyenne engagée et activiste du développement, j’ai réfléchis à une solution ‘’durable’’ qui est de plus miser sur le capital humain que financier. Je me suis dite qu’il faudrait susciter l’engagement du citoyen car lorsque les gens se sentent directement touchés par une situation, ils peuvent s’impliquer et cela bénévolement et l’action aura plus d’impact. Alors que l’argent allait rendre l’action ponctuelle sans continuité. Je me suis dite qu’en déposant un projet de financement, le temps de l’analyse, de l’éventuel accord allait retarder le processus, et Conakry allait être de plus en plus sale. Tout le monde a un téléphone et nous sommes tous connectés en permanence, donc nous pouvons échanger, nous engager et c’est plus efficient en terme de timing.

Vu l’efficacité de la campagne, les choses bougent du côté financier à présent ?

Pour l’instant la campagne n’a pas bénéficié de soutien financier. Beaucoup de citoyens se sont déjà engagés dans la campagne et j’avoue que les résultats commencent à se faire ressentir sur le terrain.

Bien entendu, les subventions nous aideront à payer des kits d’hygiènes (bottes, masques, gants, gel mains, savons), de nettoyage (brouette, pèle…), des cartes de recharges pour l’Internet. Elles nous permettront de faire des gadgets de communication tels que des T-shirts, des casquettes, des spots et autres supports de communication. Mais je me dis que tout bon guinéen patriote peut apporter son soutien en donnant de son temps, de son esprit, de son avoir pour le bien de la Guinée. Les mécènes, les entreprises qui ont une responsabilité sociétale environnementale, les sponsors, les industriels, les personnes ressources sont invitées à rejoindre la campagne. Ils ne doivent pas attendre qu’on dépose des courriers de soutien, ou qu’on s’asseyent à leurs bureaux du matin ou soir pour les implorer à nous soutenir, ils peuvent, doivent et devraient nous soutenir. Ce sont les paperasses qui tuent les actions sociales dans ce pays. Donc l’heure n’est plus aux réunions, aux ateliers, aux discours ‘’Non Sense’’, il est temps d’agir car les maladies n’attendront pas. Il faut être proactif.

Beaucoup de bénévoles participent déjà à leur manière à la campagne, même ceux qui vivent hors du pays. Le logo par exemple de la campagne et des affiches ont été créés par des guinéens de la Diaspora. Les médias de la place et les grandes chaines internationales nous appuient pour la vulgarisation des messages. C’est dire que chacun peut jouer un rôle positif et constructif. C’est vraiment le résultat que je voulais, que la question des déchets soit appropriée de tous et de chacun.

Conakry était l’une des plus belles capitales l’Afrique. Que s’est-il passé à ton avis pour quelle se retrouve dans un état peu enviable ?

Effectivement Conakry avait l’appellation de ‘’Perle de l’Afrique’’. D’après mes enquêtes, c’est ici que la Banque Mondiale a lancé le projet des PME de collecte des ordures il y’a une vingtaine d’années. C’est de la Guinée que beaucoup de pays se sont inspirés pour implémenter la Gestion des ordures. C’est d’ailleurs des experts guinéens du Service Public de transports des déchets (SPTD) qui seraient partis pour le partage d’expérience.

La situation de nos jours s’est dégradée par manque de politique d’urbanisation, de gestion opérationnelle des déchets, mais aussi par la démographie de Conakry qui a évolué au fil des années (Conakry est à près de 2 millions d’habitants) et produit quotidiennement plus 1 000 tonnes de déchets. C’est dire que des études n’ont pas été faites pour prévenir ces types de problèmes. Il n’y a pas de tableaux de bord prévisionnels qui peuvent dresser l’évolution des activités économiques, sociales, politiques, sanitaires, environnementales, éducatives sur une échelle de temps.

Il y a eu beaucoup de campagne d’assainissement, il y en a encore. Quelles solutions concrètes proposes-tu ?

Conakry n’a qu’une seule décharge sauvage située en plein air à Concasseur. Les ordures y sont entassées et brûlées sans être triées. Imaginez l’impact que cela peut avoir sur la santé des populations. Pour inculquer une éducation citoyenne aux populations, je veux parler de la collecte, le tri et le recyclage des déchets, ainsi que l’usage de certains produits nocifs comme le charbon, le bois de chauffe, les plastiques pour ne citer que ceux-là. Il faut vraiment que tout soit mis en place, que les lois soient appliquées et que le Gouvernement lui-même respecte ses engagements, que les Députés arrêtent de voter des lois s’ils ne suivent pas leur application.

Il est inadmissible que la Guinée soit signataire des conventions de lutte contre le changement climatique et la désertification et qu’en Guinée nous continuons à vivre de plastiques non dégradables qui polluent la nature, la mer, qui impacte l’agriculture. Nous continuons à avoir des usines en pleine ville, nous produisons des engrais chimiques alors que les déchets peuvent être transformés en engrais, en énergie domestique, en charbon et autres produits utiles aux ménages.

Je peux dire que l’insalubrité à Conakry, est la somme des différentes relaxes au niveau de l’application des engagements que la Guinée prend. Sinon, il n’y a pas de secrets à la salubrité, il suffit de le vouloir. Mais on a souvent l’impression que l’insalubrité de la capitale profite à certaines personnes.

Quel rôle le citoyen doit jouer pour rendre sa ville propre ?

Beaucoup de campagnes d’assainissement échouent car en tant que volontaires, il nous arrive parfois de nettoyer et que les ordures reviennent quelques heures après. Nous nous sommes dit qu’il faut combattre le mal à la source en changeant d’approche. En allant vers les citoyens qui salissent pour comprendre pourquoi ils déposent les ordures dans la rue. C’est ainsi qu’il a été établi que la question des déchets est indépendante de la volonté des populations car ils n’ont pas d’autres solutions que de jeter ou de brûler les déchets.

Par ailleurs, il est de notre devoir de les sensibiliser pour que chaque riverain veille sur sa santé. Il faut noter que les maladies que peuvent causer les déchets sont multiples. Les familles sont déjà très pauvres et le système de santé de proximité est un peu bancal. Donc il faut que chaque citoyen prenne conscience que les actes qu’il pose a une incidence sur son environnement direct.

En attendant de trouver une solution définitive aux transports des déchets et leur transformation, chaque citoyen peut trier ses déchets pour séparer les objets recyclables, des objets non recyclables. Les bouteilles, boites, les sachets d’eau, les boites de tomate, de produits cosmétiques, les objets électriques, informatiques, de menuiserie, des garages, de plomberie, les produits médicaux tous sont souvent mis ensemble alors le tri peut se faire au niveau des ménages. En plus c’est une source de création d’emplois car beaucoup de jeunes et de femmes vivent de recyclage dans les décharges sauvages. Ils le font sans protection. En triant les déchets, on pourra contribuer à réduire les risques sur leur santé. Ils pourront ainsi vendre les objets sans être obligés de fouiller les immondices. De petites unités industrielles peuvent même être créées pour être l’intermédiaire entre les ménages et les industries en allant de maison en maison récupérer les objets utiles et en rémunérant directement les ménages. Ce sont de petites solutions que l’on peut adopter, et au bureau, et à la maison et dans les écoles. Trop de choses encore utiles sont jetées. Sinon, on peut vraiment donner une seconde vie à tous les objets.

La gestion des ordures en Guinée est passée entre plusieurs mains, mais il n’y a toujours pas de solution concrète …

C’est vrai que la responsabilisation d’une structure en charge des déchets à tarder à se mettre en place car beaucoup de Ministères se sont vus attribués la tâche, le Gouvernorat, les Mairies, les collectivités décentralisées, et même des entreprises privées. Mais la solution tarde à être trouvée. On oublie que la gestion des déchets est une question transversale. On ne peut pas parler de déchets sans urbanisation, sans habitats, sans décentralisation, sans industrie, sans environnement, sans transports, sans travaux publics, sans coopération, sans plan, sans santé, sans sécurité, sans économie, sans budget, sans ressources humaines, sans éducation, sans science, sans agriculture, sans commerce, sans loi, sans société civile… C’est dire que la gestion des déchets doit être interministérielle, multifactorielle. Aucun n’acteur ne doit être mis à l’écart. Mais on se demande parfois, si on sait ce qu’on veut.

Ce n’est que très récemment qu’une agence a été mise en place. Mais pour l’instant nous ne connaissons pas le plan d’action de cette structure. Sans nous vanter, la campagne a précipité la prise de certaines décisions liées récemment au curage des caniveaux, au nettoyage des voies publiques et des marchés.

Je profite de votre tribune pour féliciter le Gouverneur de la ville de Conakry, Général Mathurin Bangoura, qui, depuis sa prise de fonction, se bat pour que Conakry ait une image digne. Ses différentes initiatives sont à saluer et il a besoin de plus d’appuis financiers et logistiques pour aboutir à certains résultats comme le déploiement de la Police verte.

Pour l’instant, ce sont les PME qui se débrouillent avec leurs charrettes de fortune, pour collecter et transporter les déchets) aux différents lieux de centralisation qui leur sont indiqués. Mais les services publics de transports de déchets n’assurent pas régulièrement le transfert à la décharge. Ce qui fait que les déchets restent entassés pendant longtemps dans les carrefours et finissent par être brûlés par les riverains à cause de l’odeur envahissante.

Quel appel lances-tu ?

J’exhorte les jeunes à rejoindre massivement cette campagne. Lutter contre l’insalubrité est une responsabilité commune des citoyens quelque soit leur âge. J’ai élaboré un guide qui peut leur servir pour participer à la campagne : des mesures d’hygiène aux méthodes de prise de vue et de sensibilisation et de communication de proximité.

Nous irons bientôt sur l’île de Kassa qui commence à être envahie par les déchets plastiques et autres ordures nuisibles. Nous avons de belles plages, un bel environnement, un patrimoine historique, culturel et environnemental à sécuriser pour les futures générations. Nous ne voulons plus être taxées de populations ‘’sales’’ par les étrangers qui viennent.

J’invite vos lecteurs à participer à la campagne #SelfieDéchets et à s’identifier comme Ambassadeur sur notre plateforme. Beaucoup de jeunes de la Mauritanie, de la RDC et d’autres pays voisins ont déjà commencé à initier la campagne dans leurs pays. Pourquoi pas ceux de la Guinée dans les différentes localités dupays. L’activisme des jeunes portent toujours fruit. Sortons des manipulations politiques, des manifestations de rue pour des actions concrètes qui peuvent sauver la planète. C’est notre seul héritage.

Entretien réalisé par Djeky Diallo


De la rue à l’entreprenariat : les handicapés du groupement Wakilarè, ont relevé le défi

Wakilarè-Une cliente essaie une chaussure conçue par les coordonniers-handicapés

Wakilarè-Une cliente essaie une chaussure conçue par les coordonniers-handicapésA terre,  les uns tannant le cuir, les autres colorant ou assemblant les différentes pièces des chaussures, le groupement de cordonniers handicapés wakilarè prouve que le handicap physique n’est pas une fatalité.

Très tôt, dans leurs fauteuils roulants, ils traversent toutes les difficultés, parfois les intempéries pour arriver à l’atelier situé au Hangar C de la bluezone de Kaloum, qui les accueille gracieusement. Ils  y travaillent de 8h30 à 19h30, et ce, tous les jours de la semaine. 

‘’Parfois je passe des heures à rouler avec tous les risques pour arriver chez moi. Les routes ne sont pas bonnes, et la circulation est dangereuse. Les chauffeurs de taxi refusent de nous prendre même si on veut payer le transport’’ raconte un des cordonniers.

Ecoutez leurs cris de cœur en cliquant sur cette vidéo

Présidant l’association Wakilarè (autrefois dénommée Association Guinéenne pour la Promotion des Personnes Handicapées (AGUIPROMOPH) pour l’appui des personnes handicapées de Conakry dont il fut le fondateur), Bernard Tinkiano également handicapé a décidé de partager son expérience avec ses pairs. Scolarisé jusqu’au niveau 12 ième année (Baccalauréat 1), Bernard a dû arrêter les cours  par manque de soutiens financiers et à cause des difficultés de mobilité  qui l’obligeaient à parcourir  plus de 20 KM par jour  à bord de son fauteuil pour se rendre à l’école. Plus tard, il suit  une formation professionnelle en cordonnerie au centre Nimba de Matoto (conakry), puis des cours d’informatique. Aujourd’hui, en plus des cours de cordonnerie qu’il transmet, Bernard donne des cours d’alphabétisation à ses amis : ‘’Je voudrai qu’ils sachent tous articuler, lire, écrire leurs noms, les références des clients afin qu’ils soient autonomes en écriture’’. Souligne t-il.

Dans cette aventure, Bernard et son équipe (Aziz Diallo, Aboubacar Messi Camara, Mamadou Bella et Abdoulaye) sont appuyés par un Maitre cordonnier du nom de  Mamadou Alpha Tounkara avec 18 ans d’expérience assisté de Maitre Kébé,  de deux agents commerciaux et d’un coordonnateur.

Pour Maitre Kébé, Assistant du Maitre Cordonnier : ‘’La rue n’est pas une solution. Apprendre un métier est le meilleur choix’’ et de poursuivre ‘’si  j’attendais le Gouvernement pour trouver de l’emploi, j’allais rester dans la rue’’.

Ensemble, ils ont une capacité de production journalière moyenne de 30 paires par jour.

Le Groupement ambitionne ouvrir une boutique d’expositions et lancer très prochainement une application mobile dénommée ‘’Wakilarè Shop Online’’.

Facebook : @wakilarè  Twitter : @Wakilarè

Compil d’interview de l’équipe du Groupement Wakilarè à regarder dans cette vidéo

 Fatoumata Chérif

africa.mondoblog.org

#FemmeVision2030


Quand les @Observateurs s’engagent!

les_observateurs-1024x576-fr_0A  l’occasion de la 300 ième émission des Observateurs, l’équipe  de France24 a tendu son micro à quelques observateurs des quatre coins du monde. L’objectif recherché était qu’ils partagent leurs expériences avec les internautes et susciter plus de participation des citoyens dans la vie de leur nation.

Pour réaliser ces séries d’interviews, les observateurs devaient répondre à trois questions:

Vous êtes Observateur : qu’est-ce que ça vous a apporté ?

Quel sujet vous a le plus marqué ?

Qu’est-ce que vous diriez à ceux qui voudraient devenir Observateurs ?

A cette occasion, des observateurs qui ont marqué l’histoire de l’émission à ses débuts ont été mis en avant. Il s’agit notamment de Basséroutou du Burkina, le Prêtre Aurelio de la Centrafique pour ne citer que ceux là.

https://observers.france24.com/fr/20161011-300eme-emission-observateurs-temoignent

J’ai également  eu l’honneur de participer à cette émission présentée désormais par Alexandre Capron.

Cliquez ci- dessous pour voir la vidéo

Outre l’émission qui dénoncent souvent les choses négatives, la malgouvernance, les violences, les conflits, les concepteurs ont estimé qu’il y’a bien des actions qui peuvent être promues, des initiatives citoyennes qui ont un impact positif. D’où la seconde émission ‘‘Les Observateurs s’engagent ». 

Cette émission ambitionne de promouvoir des projets innovants qui favorise l’économie locale, change le quotidien des populations et favorable pour l’avenir de la planète.

Si vous voulez participer à cette initiative? Envoyez votre projet ou un projet que vous avez détecté autour des « Objectifs du développement durable » définis par les Nations unies et adoptés en septembre 2015  à l’occasion de la 77ième Assemblée Générale.

Adresse mail : obsengages@france24.com
Numéro WhatsApp : +33 6 77 13 28 73

https://www.facebook.com/FRANCE24.Observateurs/

Africa224.mondoblog.org

 

 


Art & Talent: Ali Badara Touré dit  »Akouna Matata » ou le roi du perlage

IMG_20160610_022724 IMG_20160610_022729IMG_20160610_022608hakouna-2Badara Ali Toure dit «Akouna Matata » est un créateur de bijou résident au Mali et en Guinée. Votre blogueuse tout terrain l’ a découvert à l’occasion de la Foire Internationale de Conakry.

IMG_20160610_022539Issu d’une famille de bijoutiers, dès son plus jeune âge, il exerçait  le métier de bijoutier aux côtés de son grand-père tout en suivant des cours dans un établissement franco-arabe.

A l’époque, il travaillait l’or, l’argent et des perles avant de se pencher sur de nouveaux matériels et techniques de création.

Au Mali, il est Vice-Président de l’Association pour le développement des artisans en vue de promouvoir des talents cachés.

Badara Ali TOURE fait la promotion de ses produits sur le plan national, sous-régional et International, participe à différents festivals et expositions universelles grâce à l’appui relationnel de la Chambre des métiers du Mali. Ce qui l’a donné une renommée internationale.

Au Mali, son talent lui garantit une clientèle Haut de gamme : Artistes, Femmes de Ministres, Femmes d’Affaires pour ne citer que celles-là.

En Belgique, il a pris part à la première expo dénommée ‘’Fête des mamans de la Région de Namur’’ d’où est née une relation de partenariat entre lui et une amie qui détenait une galerie ‘’Africa Collection Mali’’ sise au quartier Matongué. Séduite par la qualité et la rareté des pièces créées, cette dernière lui rachetait quelques colliers qu’elle exposait ensuite dans sa galerie.

Convaincue par le talent de l’artiste, la créatrice est spécialement venue au Mali pour passer de nouvelles commandes.hakouna

A Paris, il développe un partenariat avec le Styliste Emmanuel Kasongo, d’origine congolaise qui l’a découvert au Mali lors d’une activité culturelle en 2003.

Depuis, il collabore  à travers des créations de bijoux  pour exposition à la Galerie Lafayette  ‘’Toutes les créations sont uniques à travers la signature d’une convention d’exclusivité pour la Galerie Lafayette ‘’.

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En 2010, il participe à l’exposition universelle de Shanghai (Chine) où il vendait des bijoux africains à des femmes de la haute société chinoise.

Type de matières utilisées pour réaliser des colliers

Akouna Matata travaille les tissus –activité qualifiée de récupération– pour faire des boucles d’oreilles, des bracelets, des colliers.

Il utilise des Perles de Gaz (d’origine ghanaéenne) issues de la pâte de verre, la terre cuite, les coquillages, des graines de Rafia, des graines de dattes, des graines porte-bonheur, autrefois utilisées comme pièce de protection.

Le bronze, le fer, l’argent, le coton bio, les corrailles, les chevrons, l’ambre, le bois d’ébène, l’agathe, le nez de tigre, le turquoite, l’Ematiti, la mine fleurie, l’Amazonite encore appelée ‘’monnaie islamique’’, le Morphia tapis, les coris sont également ses pièces de prédilection pour la réalisation de bijoux.

Dans son travail de tous les jours, Ali Badara Touré met en œuvre les conseils de son Grand-père ‘’Gardez confiance en soi,  ne jamais truander ses clients’’.

Pour finir il invite tous les artisans à aimer leur métier ‘’Il ne se passe pas un jour sans que je crée. C’est mon quotidien’’.

Akouna Matata tient une galerie appelée ‘’Galerie de Perle’’ sis à Bamako (République du Mali) au Marché de N’Golonina à côté de la Boulangerie SOADF. Il est également régulier en République de Guinée où une clientèle de femmes l’adule.

@Fatiiche

@Africa224


Les jeunes comme acteurs de prévention et de lutte contre les conflits en Afrique de l’Ouest.

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Les participants avec le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire-Abidjan, 21 Juillet 2016

La capitale ivoirienne a abrité les 20, 21 et 22 juillet 2016, un atelier de renforcement de capacités des jeunes sur le thème : « La jeunesse face aux nouveaux défis sécuritaires en Afrique de l’ouest ».

Organisé par L’Institut de Gorée de Dakar dans le cadre de son programme«Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits en Afrique de l’Ouest », cet atelier a regroupé 40 participants venus du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo avec pour objectifs, d’amener les jeunes à une participation effective à la prévention des conflits et la lutte contre l’extrémisme violent au sein de leur pays et à travers la sous-région.

Entre autres thèmes développés, la Compréhension, l’analyse du conflit et les types d’intervention ; la transformation du conflit ; la situation des jeunes dans les contextes de radicalisation et d’extrémisme violent ; le Rôle de la société civile et de la jeunesse dans les dynamiques nationales de réconciliation en Afrique de l’ouest.

Outre les travaux pratiques, l’atelier a été mis à profit par les organisateurs pour faire intervenir des personnes ressources sur les thématiques ‘’Jeunes et leadership’’ avec  M. Mbaye Babacar Cissé, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Représentant du Pnud et Coordonnateur humanitaire adjoint de l’ONUCI, et de Mme Porquet Chef d’entreprise, Coordinatrice Régionale de REPSFECO (Réseau des femmes pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest) ;  et  ‘’la Charte panafricaine de la jeunesse: outil pertinent de prévention des conflits pour les jeunes ouest africains?’’ développée  par M. TRAORE Fini Wodjo de la Commission Nationale des Droits de l’homme.

A l’issue des trois jours de travaux, une plateforme de plaidoyer appelée ‘’Plateforme des jeunes pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale en Afrique de l’Ouest’’ a été mise en place. Elle vise à la création de synergies fortes en vue d’atteindre les objectifs fixés par les instruments internationaux, régionaux et sous-régionaux relatifs à la « responsabilisation de la jeunesse et son implication dans les processus de paix et de sécurité ».

Il s’agit notamment de la Résolution 2250 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en décembre 2015 ; le Cadre de Prévention des Conflits (CPCC) adopté par le Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO en janvier 2008, la Charte Africaine de la Jeunesse adoptée par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine en juillet 2006.

En marge de cette activité, les participants ont, par un système d’interview croisée, recueillis certains propos.

Dans les lignes qui suivent, la Représentante de notre ONG Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP, Fatoumata CHERIF (Guinée) a tendu son micro à Mme Doua Sahi Bieguy Lina de l’Association des Femmes Juristes de Côte D’Ivoire.

Sur la question relative à la mission de son organisation, Lina répond : « L ‘Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) est une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la défense des humains, des personnes vulnérables notamment les femmes et les enfants, à la consolidation de la paix. Aussi, nous informons, formons et divulguons les populations sur la nécessité de connaitre leur droit. »

Comme tâches accompli au sein de l’organisation, elle participe à toutes les activités au sein de l’Association particulièrement dans le domaine de la consultance juridique.

L’Atelier lui a permis d’une part de renforcer ses capacités dans les notions de prévention et de gestion des conflits ainsi que le domaine de la sécurité et du maintien de la paix. D’autre part, de partager des expériences vécues des participants de la sous-région.

Elle compte mettre en application les leçons apprises dans sa vie personnelle, dans son entourage et également dans l’Association au sein de laquelle elle milite.

Au titre des recommandations, cette juriste propose la sensibilisation des jeunes sur les questions de maintien de la paix et de la sécurité, l’accès à l’éducation et à l’emploi afin de les éloigner des conflits armés et leur éviter d’être la cible des politiques.

abidjan -goree

Légende : Photo de famille à l’occasion de la cérémonie officielle de l’atelier -le 20 Juillet 2016

Ils ont dit ! (VERBATIM)

Doudou DIA, Directeur Exécutif du Gorée Institute

« Cet atelier visait à renforcer les capacités des jeunes en matière de leadership, à contribuer à mobiliser la jeunesse africaine pour une pleine participation à l’instauration de la paix et de la sécurité dans l’espace CEDEAO. Il s’agit, pour le Goree Institute, avec l’appui de partenaires étatiques et non étatiques de créer des synergies fortes d’actions et d’efforts pour l’instauration de sociétés paisibles et autosuffisantes en Afrique ».

S.E.M. Babacar Carlos MBAYE, Représentant Permanent de la CEDEAO en République de Côte :

« Plus qu’aujourd’hui, l’Afrique de l’ouest aura besoin demain de jeunes leaders capables de conduire la sous-région à l’assaut des nombreux défis qui vont se dresser devant elle, et de lui permettre de les relever ».

M’baye Babacar CISSE, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD en République de Côte d’Ivoire :

« Les jeunes sont les acteurs clés et les premières victimes des crises en Afrique de l’ouest en ce sens qu’ils sont instrumentalisés par des groupes armés, des prédicateurs et des politiciens. Sans repères sociaux, ils deviennent ainsi des proies faciles pour les vendeurs d’illusion ».

« …Les jeunes doivent prendre toute leur place dans la dynamique sociale et être des acteurs de paix et de développement.»

S.E.M. Sidi Tiémoko TOURE, Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique :

« Cette formation s’inscrit dans la vision du Président Ouattara qui veut faire de la jeunesse son cheval de bataille, comme en témoigne la création d’un ministère exclusivement en charge de la promotion de la jeunesse et de l’emploi. Ainsi que la mise en place d’un guichet unique pour l’emploi des jeunes et un accent particulier sur l’auto-emploi ».

«…  il existe un lien étroit entre le chômage, l’oisiveté des jeunes et la violence. 60 % des chômeurs africains sont jeunes. Face à ces maux les jeunes choisissent la violence, à défaut, pour se faire entendre ».

« …40 % de ceux qui rejoignent les mouvements rebelles et terroristes sont des jeunes en manque d’emploi selon la Banque Mondiale ».

« La population grandissante des jeunes (60 % de la population globale africaine), constitue un enjeu majeur et stratégique pour la stabilité de développement du continent. Il faut encourager les politiques qui tendent à prioriser l’insertion professionnelles des jeunes ».

Pr Mariatou KONE, Ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de L’Indemnisation des Victimes :

« Notre sous-région a besoin de paix pour assurer son développement et offrir les perspectives d’épanouissement à nos populations et particulièrement aux jeunes. La construction de cette paix a besoin de la participation de tous et donc des leaders de jeunesse ».

‘’…Pris dans l’engrenage et les tourbillons politiques partisans, les jeunes servent d’instruments pour détruire toutes les valeurs sociales ».

..cet atelier est l’occasion de situer la place qu’occupe la jeunesse dans la transformation de nos sociétés et de nos Etats afin de créer les conditions d’un mieux-être pour l’ensemble des populations. Il offre à la jeunesse, des opportunités de renforcement des capacités qui leur permettra d’être mieux armées pour faire face aux défis actuels et futurs ».

Bernard KONAN, Président de la Commission Nationale du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP-Côte d’Ivoire) 

« Cet atelier offre l’occasion aux jeunes d’exprimer ce qu’ils entendent faire pour leur pays et pour leur région, afin qu’ils sortent de la trappe des conflits qui compromettent leur avenir’’.

Honorable Salimata Porquet, Membre du Conseil Economique et Social de la Côte d’Ivoire et Présidente Régionale du Réseau Femmes, Paix et Sécurité de l’Espace CEDEAO :

« Il est nécessaire pour les femmes de cultiver le dialogue et de transmettre des valeurs aux jeunes générations. »

« …Il faut éviter les conflits car ils n’ont pas souvent une issue favorable.»

Frederick NDECKY, Coordonnateur du programme Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits du Gorée Institute

« Le Conflit a différentes étapes. L’issue peut être positive, comme négative. C’est en ce sens qu’il est soit latent, ouvert ou violent. »

« …La Prévention d’un conflit est différente de son éradication »

Mme Woré NDIAYE, Coordinatrice du Programme « Genre, Paix et sécurité :

« Il vous revient vous jeunes de vous approprier des contextes et de l’historique des thématiques, et à cerner la géostratégie de vos différents pays. D’où la nécessité de renforcer vos capacités pour donner de la substance scientifique à votre engagement social, économique et politique ».

Mamadou SECK, Coordonnateur du Programme Gouvernance Electorale

« … L’insécurité tout comme la faim, demande une action globale »

 « …Les conflits sont parfois utiles car sont porteurs de changement de mentalités. »

PUBLICATIONS DANS LA PRESSE

ABIDJAN.NET : Prévention des conflits : le ministre Sidi Touré encourage l’engagement des jeunes de l’Afrique de l’Ouest lire ici : https://bit.ly/2awGJoM

Michelepepe.com : Un atelier sous-régional sur le leadership des jeunes dans la paix et la prévention des conflits se tient à Abidjan lire ici https://bit.ly/2a0y50C

AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE (AIP) : Côte d’Ivoire/ Le leadership des jeunes et la prévention des conflits au centre d’un atelier à Abidjan (Lever de rideau) lire ici : https://bit.ly/2a0xUTe

AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE (AIP) : Côte d’Ivoire/ Un atelier sur la prévention des conflits en Afrique de l’ouest ouvert à Abidjan lire ici : https://bit.ly/2awIC4P

LEDERNIERPOINT.INFO : Conflits en Afrique : Sidi Touré et Mariatou Koné appellent à une synergie d’action lire ici : https://bit.ly/2avndHB

AKODY.COM : Prévention des conflits : le ministre Sidi Touré encourage l’engagement des jeunes de l’Afrique de l’Ouest lire ici : https://bit.ly/2arAi6c

SITE DU MINISTRE DE LA JEUNESSE : https://bit.ly/29ZWb85

IVOIRETIMES.COM : Conflits en Afrique : Sidi Touré et Mariatou Koné appellent à une synergie d’actions https://bit.ly/2armvK6

POSTS ONG FEDEP SUR LES MEDIAS SOCIAUX

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Reportage Télévisé RTI sur l’atelier: https://youtu.be/_TSI-B9xFhE

ARRÊTS SUR IMAGES

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 Table officielle à l’ouverture de l’atelier le 20 juillet 2016

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Des participants de la Guinée, de Côte d’Ivoire du Bénin, à l’ouverture de l’Atelier le 20 Juillet-Abidjan

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Table Officielle à la clôture de l’Atelier le 22 Juillet 2016-Abidjan

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Aperçu 1 de la salle lors de la Cérémonie de clôture de l’Atelier -22 Juillet 2016-Abidjan

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Aperçu 2 de la Salle lors de la Cérémonie de remise de l’Atelier -22 Juillet 2016 Abidjan

Remise du Certificat par Representant Minsitre de la jeunesseLa présidente de l’ONG FEDEP, Fatoumata Chérif recevant son Certificat de Formation des mains du Représentant de Monsieur le Ministre de la Jeunesse de Côte D’Ivoire-Abidjan


Avec le coordonnateur du systeme des nations unies en Cote D'Ivoirez-MBaye Babacar CISSELa Présidente de l’ONG FEDEP, Fatoumata Chérif, avec le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte D’ivoire-M. Mbaye Babacar Cissé

lecture du protocole d'entente (2)

lecture du protocole d'entente

La Présidente de l’ONG FEDEP, en train de lire le protocole d’entente de mise en place de la plateforme des jeunes pour la paix, la sécurité et la Cohésion Sociale en Afrique de l’Ouest-Abidjan le 22 Juillet 2016

 A PROPOS DU GOREE INSTITUTE

Le Goree Institute, Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique a été fondé en Juin 1992, par un certain nombre d’Africains concernés et engagés à promouvoir la paix et le développement sur le continent

Le Goree Institute est une organisation indépendante, une organisation panafricaine de la société civile ayant un statut juridique basé sur un accord de siège conclu avec la République du Sénégal en Novembre 1991.

Depuis sa création, le Gorée Institute a poursuivi sa vision en contribuant à l’émergence d’une Afrique indépendante, politiquement forte, d’une société civile socialement engagée avec une citoyenneté effective et responsable pour un développement durable de nos communautés.

En savoir plus :  https://www.goreeinstitut.org/index.php/fr/

A PROPOS DE L’ONG FEMMES, POUVOIR ET DEVELOPPEMENT-FEDEP 

L’ONG FEMMES, POUVOIR ET DEVELOPPEMENT-FEDEP est une organisation à but non lucratif créée dans le but de promouvoir les femmes qui constituent une partie intégrante et une force majeure du développement, mais qui, malheureusement, sont d’une faible représentativité au sein des instances de décision.  Elle vise la promotion de la femme, l’implication des femmes dans les prises décisions, la formation, le leadership et l’entreprenariat féminin. Cela pour développer leurs capacités et améliorer de façon durable leurs conditions de vie.

L’ONG FEDEP vise également la protection de l’environnement, la lutte contre les violences basées sur le genre, la promotion de la bonne Gouvernance, consolidation de la paix.

Contacts ONG FEDEP :

Site web : https://ongfemmespouvoiretdeveloppement.com/

Facebook : @ONGFEDEP

Twitter : @ONGFEDEPGUINEE

Mail : ongfedep@gmail.com

Interview de Fatoumata Chérif, Dans le Journal le Populaire du 08 Août 2016

Interview Fatoumata Chérif sur le site conakryinfos.com

https://www.conakryinfos.com/fatoumata-cherif-il-est-temps-dimpulser-le-developpement-de-notre-sous-region/

Interview sur le site radio-kankan.com

https://www.radio-kankan.com/?p=278

 

 


Fatoumata Chérif:«la femme est multitâche,elle a un esprit ouvert qui peut regrouper un certain nombre d’informations »

Fatoumat CHERIFLe 8 mars dernier, l’humanité a célébré la journée internationale de la femme instituée par les Nations Unies en 1977. Une journée qui permet aux femmes de manifester la joie d’établir le bilan et se proposer des perspectives.

Commémorée en Guinée sous le thème « Planète 50-50, franchissons le pas pour l’égalité des sexes », les Femmes Guinéennes ont mis l’occasion à profit pour mener une série d’activités qui se sont déroulées au palais du peuple de Conakry pour explorer les pistes de solution et de progrès accomplis pour le droit et l’égalité des sexes.

A cette occasion, la rédaction de votre quotidien en ligne, guineerealite.com, a rencontré Mme Fatoumata Chérif, journaliste-Blogueuse, Directrice Générale du Groupe ‘’New Business Communication’’ en abrégé ‘’NBC’’ et Présidente fondatrice de l’ONG ‘’Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP, pour échanger avec elle les questions liées au progrès socio-économique de la femme pour un développement durable.
D’abord, on rappelle que son ONG est créée dans le but de promouvoir les femmes qui constituent une partie intégrante et une force majeure du développement, mais qui, malheureusement sont d’une faible représentativité au sein des instances de décision.

Elle vise la promotion de la femme, leur implication dans la prise de décision, la formation, le leadership et l’entreprenariat féminin. Cela pour développer leurs capacités et améliorer de façon durable leurs conditions de vie.
Lisez !

Guineerealite.com : Bonjour Madame ! Veuillez-vous présentez ?

Mme Fatoumata Chérif : Bonjour ! Je suis Chérif Fatoumata, Présidente fondatrice de l’ONG ‘’Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP.

 D’accord, dites-nous, quel sens donnez-vous à cette fête des femmes célébrée le 8 mars de chaque année à travers le monde ?

La célébration du 8 mars a tout un sens pour nous les femmes. Elle arrive à un moment où toute l’humanité reconnait la place de la femme d’où le thème de cette année « Planète fifty- fifty, franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Donc, l’objectif du développement durable, en son objectif cinq, prône l’égalité des sexes. C’est-à-dire qu’à tous les niveaux, les femmes doivent être représentatives. Les femmes doivent être mises en avant dans les prises de décision,  dans la gestion et la résolution des conflits, comme le recommande la résolution 1325.

En Guinée notamment, nous commençons une belle année pour les femmes, parce que l’année 2015 a été concluante. Le Président de la république a tenu sa promesse. On a eu 7 femmes à des postes de responsabilité clés et non des moindres comme le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la Coopération, le Ministère de l’Economie et des finances, le Ministère de l’Agriculture pour ne citer que ceux-là.

Donc voyant que la femme se démarque de jour en jour dans cet échéquier socio-économique et politique de la Guinée, parce que même dans les partis politiques c’est vrai que les femmes ne sont pas vraiment mises à la haute sphère, mais leur place reste indispensable. Les partis politiques se basent aujourd’hui sur le leadership des femmes pour mobiliser, pour faire passer des messages. Nous accueillons donc  cette fête à bras ouvert. Elle vient à point nommé.

Un autre thème nous dit ceci : « l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable. Quelle analyse faites-vous ?

L’autonomisation de la femme est l’un des objectifs du développement durable qui ont été validés en septembre 2015 lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Aujourd’hui, les femmes sont les maillons forts de la société. Les femmes sont à toutes les échelles de la société, que ce soit dans le commerce, dans l’agriculture, dans l’environnement, tout est basé sur la femme. Donc, il faut aider ces femmes à mieux vulgariser leur connaissance en alliant Autonomisation et Développement durable,

Qui parle d’agriculture, parle de développement durable. Aujourd’hui, il faut aider nos femmes dans les milieux ruraux à avoir des intrants, et à mieux développer leur commerce. Comment cela peut se faire ? C’est en ayant des techniques qui puissent leur permettre de développer  les cultures, mais tout en respectant l’environnement. Il  est bien de concevoir des projets, mais il faut que ces projets aillent dans le même sens du développement durable. C’est-à-dire au maintien des principes environnementaux.

C’est dans ce sens que je salue l’implication du gouvernement par la création des mutuels comme la MUFFA qui permet aux femmes d’avoir des prêts et d’exercer des activités génératrices de revenus. Il y a aussi la formation en  techniques de teinture, des formations au niveau des CAAF (Centre d’Apprentissage et de Formation) soutenue par le Ministère de l’Action Sociale et des partenaires techniques et financiers dont l’UNFPA.

UN WOMEN 2

Les activités de teinture et de saponification polluent l’environnement, parce qu’elles demandent l’utilisation des produits chimiques. Et très malheuresement, il est le plus souvent remarqué que les femmes ne sont pas informées sur l’impact qu’ont ces produits sur l’environnement. C’est donc grâce aux formations, à des séances de sensibilisation, qu’on peut aider ces femmes à développer leurs revenus, mais tout en préservant non seulement leur santé, mais aussi l’environnement.

C’est dire donc que les thèmes d’autonomisation et de développement durable font de pair. Nous nous battons dans ce sens en tant qu’organisation non gouvernementale. C’est l’une de nos missions.

En tant que ONG, quel rôle joue votre structure dans ce sens ?

Le rôle que nous jouons est immense. Vous savez lorsqu’une femme est informée, c’est au moins 100 personnes qui sont à la fois informées. Il faut un éveil de conscience. Il faut que les femmes développent leurs capacités de leadership, qu’elles sachent aujourd’hui qu’elles ne sont pas en marge de la sphère politique, économique et socioculturelle. Les femmes, à tous les niveaux, ont un rôle à jouer, qu’elles soient au niveau local, préfectoral, national ou au plus haut niveau, l’essentiel est d’être informées et de savoir qu’on a un rôle à jouer.

De notre côté, nous organisons les femmes, nous faisons en sorte qu’elles sachent ce qu’elles valent. C’est très important de comprendre ce pour quoi on se bat, pourquoi on défend telle ou telle chose.

Nous nous réjouissons de savoir que de nos jours, les femmes au niveau local sont informées sur les violences basées sur le genre. Avant, on ne savait pas ce que c’était, mais aujourd’hui à travers les sensibilisations dans les différentes langues, avec l’appui des Institutions Internationales, les femmes sont de plus en plus informées, non seulement sur leur santé (prévention des MST/VIH SIDA, Cancer du Col de l’Utérus, fistules…), comment planifier les naissances, comment lier la vie familiale à la vie professionnelle. Donc ce sont des informations qu’on donne aux femmes. Il ne s’agit pas de rebeller les femmes comme peuvent le penser les hommes qui donnent une mauvaise connotation aux femmes qui mênent des combats.

L’idée est de les amener à comprendre le sens réel des choses. Une fois connues, ces connaissances acquises leur permettront de défendre leur droit.

Aujourd’hui avec les violences faites aux femmes, les femmes sont de plus en plus informées. Si avant elles avaient peur de dénoncer, on a remarqué ces dernières années que les femmes osent dénoncer les violences qu’elles subissent, non seulement dans le milieu professionnel, scolaire mais également dans le milieu familial.

Ce sont des évolutions qui sont dues à la sensibilisation, à l’information. Les femmes de plus en plus se soutiennent, s’organisent pour se mettre en corporation. Donc, cela a un sens dans le combat.

Citez-nous des exemples d’activités que vous menées ?

Déjà en 2015, nous avons tenu des conférences, nous avons aussi participé à beaucoup d’activités sur le plan international liées à cette thématique. Le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, nous avons organisé des conférences-débat, des sensibilisations dans les écoles, pourquoi ? Parce que nous nous sommes dit que c’est depuis le bas âge que les enfants doivent être informés sur les violences faites aux femmes. Parmi les écoles ciblées, figurait l’Ecole des Jeunes filles Saint Joseph de Cluny a où  nous avons travaillé en partenariat avec l’ONG REPROSEGUI qui est le réseau des professionnels du secrétariat en Guinée. Vous savez bien que les assistantes et les secrétaires dans leur milieu de travail, subissent aussi des violences faites aux femmes. Nous avons fait des débats dans les radios, participé à des publications sur le net pour informer les femmes à tous les niveaux sur le plan local. Nous avons également participé à certaines émissions. Donc, tout cela c’est dans le but de communiquer  sur cette thématique liée à la violence faite aux femmes et non des moindres.

Il faut retenir que 2015 a été une année marquée par des séries d’activités. Donc l’ONG Femme, Pouvoir et Développement que j’ai l’honneur de présider, a participé à beaucoup d’activités liées à la thématique environnementale, parce que 2015 était l’année du climat.

COP 21 PARIS-Fatoumata CHERIF avec l'Ancienne Présidente de la Finlande, Tarja Halonen
COP 21 PARIS-Fatoumata CHERIF avec l’Ancienne Présidente de la Finlande, Tarja Halonen

Vous le savez tous, l’accord de Paris a été signé en décembre dernier pour le maintien de la température moyenne globale à 2°C. C’est une lutte dans laquelle l’ONG s’est fortement impliquée. Nous avons participé à la 12ième Conférence de la Convention de désertification qui s’est tenue à Ankara, à ce jour notre ONG a signé un partenariat avec le ministère de l’environnement dans le sens de la lutte contre le changement climatique, et la lutte contre la désertification. L’ONG est aussi accréditée au niveau du Secrétariat Exécutif de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification UNCCD. Ce sont là des actions que nous avons menées, des actions de terrain et de plaidoyers, des actions sur le plan international parce qu’il ne s’agit pas de rester sur le plan local pour penser qu’on agit. Tout ce qu’on fait doit être en réseau avec des autres pays non seulement de la sous-région, de la région d’Afrique mais également sur le plan international, parce que tous les pays ont adhéré aux mêmes conventions.

Notre mission est de défendre la place de la Guinée sur l’échiquier international. Savoir quel est le rôle que la Guinée joue dans le respect des conventions. Nous nous sommes activement impliqué dans ce sens.

Certaines femmes ont du mal à dénoncer, même si elles sont victimes de viol ou de violence. Quel conseil leur donnez-vous?

Une femme qui subit une violence devient en quelque sorte recroquevillée sur elle-même, parce qu’il est difficile de dire qu’on a été violée ou violentée. Cela reflète une image négative de la femme dans nos communautés.

Dans beaucoup de villages, dans beaucoup de préfectures, dans de nombreuses familles, les femmes qui ont été violées sont répugnées, non seulement par leurs maris mais par leurs parents, à cause de cette conception sociologique qui prétend qu’une femme violée est souillée, et que c’est sa faute si elle a été violée car on estime qu’elle a provoqué.

Il est remarqué dans certains les pays où la loi islamique est imposée, que lorsqu’une femme subit des violences ou qu’elle a été violée, c’est encore elle qui est battue. C’est à elle qu’on impose des sanctions, alors que c’est elle qui a subi des violences. Moi je pense que ce sont des mentalités qui doivent évoluer.

Aujourd’hui, à cause des jugements de la société, la femme préfère se taire en s’abstenant de dénoncer la personne qui l’a violée. Imaginez-vous vivre avec une personne qui vous a fait du mal, à supporter silencieusement les blessures que cette dernière vous a infligées. Il peut parfois s’agir d’un oncle, d’un collègue, d’un ami, comment alerter vos sœurs, comment alerter vos amis pour dire méfiez- vous de cet homme qui est dans la famille, il m’a déjà violée quand j’étais jeune.

Une femme n’oublie jamais quand elle a été violée ou violentée, l’image lui revient. Cette image récurrente peut  devenir un blocage même pour son évolution personnelle ou professionnelle, dès fois pour dans sa vie conjugale. Même une fois mariée, elle va toujours penser que cet homme qu’elle a à la maison comme mari, est un potentiel violeur. Il faut souligner que les violences que subissent les femmes, ne proviennent pas que des personnes étrangères, le plus souvent, ce sont des personnes qu’elles connaissent ou semblent connaitre.

Dès fois, on parle d’inceste dans nos communautés. Ce sont des faits qui existent mais que personne ne veut dénoncer. Il existe également des femmes mariées, qui sont violées et violentées par leurs maris. Où vont-elles se plaindre?. La communauté n’acceptera jamais qu’une femme dise qu’elle a été violée par son mari. Les gens vont en rire et le sujet sera classé. Et pourtant, nombreuses sont ces femmes qui subissent des violences conjugales. Ce sont des actes à dénoncer.

Je conseille donc aux femmes de communiquer, de créer des réseaux d’échanges. Peut-être qu’à elle seule, elle ne pourra pas dénoncer l’acte qu’elle a subi, mais si elle partage ce qui lui est arrivé avec deux ou trois personnes je pense qu’avec la communication et la vulgarisation de bouche à oreille, l’information va se savoir et les responsables de cette forfaiture, seront punis. Mais si elle se tait, qui saura qu’elle a été violée ou violenté, est-ce qu’elle aurait contribué à protéger les autres ? Non, parce que personne ne saura qu’il y a un violeur qui circule dans les environs.

C’est le conseil que je peux leur prodiguer, se libérer, échanger et dénoncer dès que quelque chose arrive, le dire incessamment sinon on ne pourra jamais arrêter le violeur.

Le 8 mars se fête par des femmes pour faire un bilan et se proposer des perspectives. Qu’en pensez-vous ?

Vous savez, on ne fête pas la femme que le 8 mars. Chaque jour de l’année est une occasion pour nous de poser un acte, une occasion pour nous d’avancer, d’entreprendre. On doit faire le bilan de notre année sur 365 jours, savoir qu’est-ce qu’on réussit à faire durant cette année. Je pense que le bilan doit être positif, le 8 mars doit juste être un jour qui puisse faire la rétrospective de toute l’année, et le plan pour la vision future. Donc, je ne souhaite pas que le 8 mars soit une journée de Mamaya comme d’habitude.

De nos jours, on organise une fête au palais, on se réunit, on partage des pagnes et on se sépare, mais quel est l’impact réel du 8 mars, quel est l’impact de sa célébration. Il faut qu’on essaie de poser des actes pour que les hommes arrêtent de penser que partout où il y a la femme c’est la Mamaya comme ils ont l’habitude de le dire.

Je conseille aux femmes de profiter de ces journées pour mieux informer ou sensibiliser. C’est vrai que c’est une fête de réjouissance, mais c’est également une occasion de montrer la contribution de la femme dans le processus de développement de la Guinée.

Personne ne l’ignore, les femmes ont leur place. Elles ont joué leur rôle dans toutes les phases de la Guinée, qu’elles soient politiques, qu’elles soient institutionnelles, qu’elles soient au niveau local. Je ne veux pas revenir là-dessus, vous connaissez l’histoire de beaucoup de femmes telles que Jeanne martin Cissé, Hadja M’Balia, Hadja Fatou Bangoura, il y a beaucoup de femmes leaders  qui ont posé des actes, des femmes leaders qui se sont battues pour le rayonnement de la Guinée. Ces grâces à ces combattantes, qu’on parle aujourd’hui d’équité, d’égalité des sexes et que les femmes sont reconnues dans leur poste de travail.

Dans le milieu scolaire, dans les classes de terminale, au baccalauréat ou à l’université, on retrouve souvent des filles Premières de la classe, si vous l’avez remarqué.

Et si avant le taux de scolarisation était réduit à partir du collège, c’est-à-dire que la tendance était que les filles ne continuaient pas les études après la classe de 6ème année, de nos jours, de plus en plus de femmes sont inscrites à l’université.

Donc c’est un combat que nous devons toutes mener, la conscientisation, la sensibilisation, l’implication des femmes. Il faut que les femmes reconnaissent qu’elles sont des êtres humains, qu’elles ne se voient pas comme des femmes, mais qu’elles se voient comme des êtres tout simplement, c’est-à-dire sortir du sens étymologique qui confère à la femme qu’elle n’est pas capable de faire des choses comme des hommes.

Je pense que la femme est multitâche, la femme peut faire doublement ce que l’homme fait, parce qu’elle a un esprit ouvert qui peut regrouper un certain nombre d’informations. Une femme aujourd’hui peut gérer son ménage et gérer son travail. Je ne pense pas qu’un homme puisse faire beaucoup de choses en même temps (sourire) à penser qu’est-ce que les enfants vont manger une fois qu’ils rentrent de l’école, à retenir tout ce qu’elle doit faire à la maison, en plus de tout ce qu’elle doit exécuter comme tâches en milieu professionnel.  Les femmes doivent être fières d’elles. Les femmes guinéennes particulièrement doivent être fières d’elles.

C’est cet appel que je lance aux femmes : soyez fières de vous et sachez que vous êtes sur la bonne voie, accompagnez-vous, soudez-vous les unes aux autres, parce qu’on manque des fois de solidarité dans nos entreprises et organisations féminines, c’est ce qui fait que nos combats n’aboutissent pas très souvent.

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Pensez-vous que la question de parité est  possible entre homme et femme ?

On peut même aller au-delà de la parité. Si l’on se refère même à la population guinéenne qui est composée en moyenne de 52% de femmes, cela signifie que partout où il y a un homme, il peut y avoir deux femmes, pourquoi pas.
Donc c’est dans ce cadre que nous nous battons. D’abord, l’égalité des sexes, l’égalité des chances, c’est l’objectif 5 des Objectifs du Développement Durable. C’est par exemple donner les mêmes chances à l’homme et à la femme sans discrimination aucune. C’est l’idéel recherché.

Quand on parle d’égalité des sexes, on parle d’égalité de chances. Mais le plus souvent les hommes comprennent mal ce concept car ils voient mal l’équilibre1-1. Alors que l’égalité des chances veut que pour telle activité donnée on ne dira pas que telle est une femme, donc qu’elle ne pourra pas le faire, dans ce cas on parle de discrimination, on parle de violence basée sur le genre.

L’égalité des sexes est un objectif que nous devons tous viser, pour lequel nous devons toutes nous battre parce qu’il y a la parité, l’égalité, il y a l’équité ce sont des terminologies différentes.

Votre mot de la fin ?

Invitation COPE-GUINEE 25 Mars 2016
Invitation COPE-GUINEE 25 Mars 2016

Je vous remercie de m’avoir tendu le micro pour parler de cette fête des femmes. Je pense que c’est une occasion aussi de faire connaitre les femmes. Donc je remercie les medias qui ont beaucoup contribué à la lutte pour les femmes. Les médias guinéens aujourd’hui se diversifient, mais heureusement qu’ils ne parlent pas que de politique.

Je remercie également le COPE- Guinée qui vient de me nominer parmi les 25 femmes guinéennes évoluant dans diverses activités, la remise sera faite                 le 25 mars prochain. Vous êtes tous cordialement invités. Cette distinction est la preuve que les actions ménées par  les femmes sont suivies. Si ce n’était pas le cas, je pense que vous les médias, les organisations de la société civile et les institutions républicaines n’allaient pas y porter attention.

Merci Madame.

C’est moi qui vous remercie

Entretien réalisé par Younoussa Sylla
pour guineerealite.com


Culture: Quand la mode NAIJA s’invite en Guinée

NAIJA MODE
NAIJA MODE

Après le boom des films et séries Nollywood, qui, depuis plusieurs années, ont pris d’assaut et monopolisés nos télévisions et lecteurs DVDs, c’est au tour de la mode NAIJA de faire immixtion, pour ne pas dire irruption dans la culture guinéenne.

Par NAIJA, entendez NIGERIA en langue vernaculaire.

Très influençables en terme de couture, et de culture, les jeunes filles et jeunes femmes guinéennes s’identifient de nos jours, aux femmes nigérianes.

Les modes sénégalaises, maliennes et ivoiriennes peuvent donc dormir tranquille dans les placards ou les males- cantines. Plus de places donc pour les Bazins (bien qu’étant un classique qui ne se démode jamais), aux Wax 3 pagnes et bonjour les Guipures, tissus en organza ou encore sous d’autres formes synthétiques.

Dans les mariages, on ne reconnait plus nos femmes, on se croirait dans un film NAIJA : Robes extra longues avec trênes, foulard très haut à atteindre le plafond, bijoux et autres accessoires typiquement nigérians, sont des accoutrements très prisés.

Où sont donc passées nos femmes ? Par quoi reconnait t-on une guinéenne ? 

Nombreuses des personnes sont perdues et considèrent la femme guinéenne comme celle qui peut s’identifier à tous les pays de la sous-région. D’une part ce comportement peut être perçu comme un compliment (par notre faculté d’adaptation et d’intégration), mais d’autre part, considéré comme perte d’identité culturelle.

N’avons-nous pas de modèles, de coutures et de cultures à pérenniser, à moderniser pour les plus jeunes ?

Bien qu’il faille reconnaitre que la couture nigériane soit soignée, raffinée, d’une élégance particulière à en juger par les images qui suivent, nous devons nous efforcer à avoir une identité nationale chez nous et ailleurs, dans d’autres pays.

naijaaaaaaaaaaaaaaaaaa

naijaaaaaaa

Dans ce sens, le Groupement des Stylistes, Modélistes et Créateurs de Guinée-une association qui regroupe les doyens des couturiers guinéens tels que Maitre THEA, Maitre CUBANOS, Hadja Mama KANNY– fait des efforts pour promouvoir le textile guinéen à travers des défilés de mode, des expositions etc. Ce qui est apprécié.

Ibro Création-GSMCG
Ibro Création-GSMCG- GUINEE

Mais malheureusement, les créations coûtent chères et les clients de la classe moyenne ne peuvent s’en procurer. Cela s’explique par la qualité du tissu tissé ou teint le plus souvent, à son traitement et au design. D’où la raison du détournement de nos jeunes fashionitas vers la mode populaire : accès facile aux modèles sur Internet sans frais, tissu synthétique bon marché, et tailleur au coin du quartier pas cher.

Cliquez sur ces liens pour découvrir des créations guinéennes:

https://www.conakry-life.com/fichiers/MODE___DESIGN_253.php

http://www.conakry-life.com/fichiers/blog18.php

Comment faire revenir nos dames à nos moeurs?

Il s’agit là d’un engagement multi-secteurs et multi-acteurs. L’Etat et les microfinances doivent soutenir les artisans afin qu’ils soient plus productifs en mettant à leur disposition ressources matérielles et financières. Le soutien également à l’industrie de la mode sur le plan local, la formation et l’initiation aux astuces qui rendent les tissus traditionnels moins lourds, aux couleurs résistantes, donc plus faciles à adapter aux tenues modernes.

Mais en attendant, le marché de la mode en Guinée continue à être dompté par la mode Nigériane, trop choco pour les adeptes.

naijaaaaa

Jugez-en par cette tenue glamour.

Africa224.mondoblog


Assassinat d’un journaliste en Guinée : la goutte d’eau qui a fait déborder le vase

LOGO JOURNEE SANS PRESSE

« Des journalistes guinéens sont descendus dans les rues de Conakry, le 8 février 2016, en mémoire d’un journaliste tué dans des heurts politiques la semaine dernière » (rfi.fr)

Tué par balle le vendredi 05 février 2016 alors qu’il couvrait une réunion au Directoire du Bureau Exécutif de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) sis à la minière, principal parti de l’opposition guinéenne, El Hadj Mohamed DIALLO, journaliste du site Guinee7.com fait la Une de l’actualité.

Il a été la victime d’un conflit d’idées qui opposait le Président du parti Elhadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO à son Vice-Président chargé de la communication et des relations extérieures BAH Oury, fondateur dudit parti (UFDG), alors qu’il exerçait son métier.

Cette mort tragique a semé une sorte de ras-le-bol chez les journalistes guinéens longtemps molestés dans les manifestations, dans les reportages et qui sont également victimes de disparition comme ce fut le cas du journaliste de la télévision ESPACE TV Elhadj Chérif DIALLO. C’est pourquoi ils demandent à ce que  »Justice soit faite ».

Dans cette optique, une marche a été organisée le lundi 8 février 2016 sur l’itinéraire allant du pont 08 Novembre au Palais de la Justice. Cliquez ici pour lire le communiqué appelant à la marche.

slogan de la marche
slogan de la marche

Au niveau du Palais de la Justice, le Ministre Maitre Cheick SAKO a indiqué ‘’Dans un pays quand on commence à brutaliser, tuer les journalistes, c’est la démocratie qu’on tue. Un pays où il n’y a pas de presse libre, des journalistes indépendants, c’est un pays qui n’existe pas dans l’échiquier de la configuration des droits de l’homme’’.

Poursuivant, Me SAKO a promis que cet assassinat ne restera pas impuni. C’est pourquoi, a t-il souligné, avoir demandé au procureur en personne, de prendre le dossier en main.  » Aucun homme politique dans ce pays ne sera à l’abri quand il viole la loi de façon exprès et inconsidérée’’ a t-il rassuré.

Sur la photo:  En lunette: Me Cheick Sako, Ministre d ela Justice Rachid NDIAYE, Ministre d ela Communication Martine CONDE, Présidente d ela HAC, Haute Autorité de la Communication
Sur la photo:
En lunette: Me Cheick Sako, Ministre d ela Justice
Rachid NDIAYE, Ministre d ela Communication
Martine CONDE, Présidente d ela HAC, Haute Autorité de la Communication

Depuis vendredi, que d’indignations de la part des Institutions Républicaines, des médias internationaux, des réactions sur les réseaux sociaux.

Le collège des Commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a dans un communiqué, condamné fermement ce crime qui vient une fois encore endeuiller la presse guinéenne, tout en invitant les pouvoirs publics à diligenter une enquête impartiale sans délai, pour déterminer et clarifier les circonstances de ce crime, afin que les auteurs soient punis à la hauteur de leur forfaiture, conformément à la loi. Cliquez ici pour lire l’intégralité du Communiqué de la HAC

Ce mardi, une JOURNÉE SANS PRESSE a été observée par la presse publique et privée (tadio, télévision,site internet, journaux) dans le but de condamner cet acte ignoble.

Votre blogueuse a fait un tour d’horizon des radios et de quelques sites Internet pour constater l’ampleur de la mesure.

Les sites Internet d’informations générales observent la journée sans presse

Les radios observent la journée sans presse

D’où provenait la balle ? Qui a tiré ? Pourquoi ? Qui visait t-il ? Et comment la balle a atteint le journaliste ? Qui sont les témoins ?

Telles sont les questions que chacun se pose sans oser le dire ouvertement.

En espérant que ce crime ne restera pas impuni, les médias guinéens s’interrogent sur leur sort et leur sécurité sur le terrain de reportage en Guinée.

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La mode des Jeans déchirés: Attention à ne pas virer à la vulgarité!

jeanLe jeans reste l’habit qui résiste à tous les temps, à toutes les époques et à toutes les générations. De sa création au XVII ième siècle à ce jour, le Jeans a subi plusieurs métamorphoses en terme de tissus (des plus raides aux plus élastiques), de couleur (de l’indigo aux couleurs dégradées et synthétiques), de coupe (taille haute, bas larges, bas élastiques froncés, taille droite, taille basse, gros, slims), de modèles (salopette, culotte, jupe, robe, jaquette, robe-jupe, robe-pantalon-pantalon-jupe..) pour ce citer que ceux-là.

Pour la petite histoire, le Jeans était à l’origine utilisé comme vêtement des travailleurs manuels américains à la fin du XIX ième siècle pour s’imposer ensuite comme article fétiche et emblématique des Etats-Unis l’Amérique.  Il est le fruit d’une collaboration entre  Levi Strauss et Jacob Davis.

Après plus de 400 ans, le Jeans poursuit son voyage à travers le monde, déposant ses valises dans des pays les plus traditionnels et conformistes. Il a participé à la révolution, à la lutte pour l’émancipation de la femme qui le portait au même titre que des hommes, aux changements de mentalités dans les sociétés, au mode vestimentaire en milieu professionnel,  sur l’égalité des sexes. Un vrai parcourt de combattant.

Connu pour son style décontracté, le Jean se porte parfaitement avec des chemises, des T-shirts, des hauts, robes, des talons, des paires de sports, des sandales, des bottes et bottines…C’est l’élément parfait pour voyager léger car un seul jean peut jouer le rôle  des dizaines de pantalons.

modele de jeans
modele de jeans

Mais depuis quelques temps, un nouveau style est adulé  des jeunes: Le Jeans Déchiré.

Initialement, il s’agissait  de créer de légers trous au niveau des genoux juste idée de le rendre urbain et anti-conformiste. Puis les années ont passé, et les envies de personnalisation des utilisateurs grandissantes. Le Jeans a commencé à subir des mutilations: poches déchirées au niveau du posterieur laissant apparaitre les bas; trous au niveau des cuisses et du genou… On se retrouve alors avec un pantalon déchiré. Pourtant il ne s’est pas fait tout seul car l’on connait le Denim (tissu du Jeans) résistant aux différents  lavages et au quotidien de la vie.

Les industriels se sont lancés dans la danse pour créer des collections de Jeans Déchirés super à la mode pour satisfaire la clientèle. Mais comme si cela ne suffisait pas, l’acheteur une fois à la maison trouve que le Jean n’est pas suffisamment troué. Et c’est la qu’il commence à le ciseler.

Prenant part il y’a quelques semaines à un rassemblement de jeunes, j’ai été stupéfaite de voir des adolescentes avec des pantalons troués devant comme derrières et cela, à plusieurs niveaux. Je me suis demandé, quel parent laisserait ses enfants sortir de la maison avec des habits troués? (rire) Et connaissant le prix d’un Jeans, c’est un investissement voir un placement ou un patrimoine qu’on devrait sauvegarder. Quel gâchis me dis-je!

Pire encore, des jeunes filles se permettent de les porter même en allant au bureau. En se présentant devant son chef avec deux gros trous dans les cuisses, quel message voudrait-on faire passer?

La mode étant évolutive, une fois tous les Jeans troués, les FASHIONITAS se verront obligés de jeter tous les Jeans déchirés à la poubelle et racheter d’autres. Quelle œuvre humanitaire en voudrait bien de toute façon sachant qu’ils sont tous déchirés?

Pour ceux qui ont peur d’être des Has Been, voilà comment rester dans la mode des Jeans Déchirés sans être dans la vulgarité.

  • Choisir un jean qui correspond à vos mensurations et votre type d’habillement;
  • Choisir une partie raisonnable à trouer, de préférence le genou une partie de la cuisse juste au-dessus des genoux;
  • Trouer légèrement avec des lignes plutôt que de créer un trou carré pour éviter d’enlever le tissu déchiré. Avec un peu de chance, peut être que la mode des JEANS RECOUSUS verra jour, donc autant ne pas déchirer et arracher le tissu;
  • Pas plus de deux lignes déchirées sur un même Jean;
  • Eviter des trous multiples partout au niveau des jambes, genoux, cuisses fesses, sinon, autant porter un sous-fesse. Il passera mieux.
  • Vous voulez porter votre Jeans Déchiré? Veuillez à bien identifier l’endroit où vous devez vous rendre et juger s’il n’aura pas d’impact sur votre personnalité;
  • Choisir les chaussures et les hauts qui vont avec car en plus du Jean Déchiré si le haut l’est aussi, alors là, ça ne passe pas du tout.
  • Très important: Avant d’utiliser une lame ou une paire de ciseaux pour Déchirer votre Jeans, penser au prix ou à la difficulté traversée pour l’obtenircas par exemple des personnes qui trouvent difficilement leurs tailles ou modèles de Jeans. 

En tout cas, moi je réfléchis encore hein.

TCHIEEEEEEEEEE! Mon Jean DENIM & CO  et SKINNY, Je ne suis pas prête à le déchirer d’abord déh! Trop galérer pour les trouver.  Et toi? Prêts pour un coup de lâmes et de ciseaux?

jean dechiré

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