Fatoumata CHERIF

Parce que je suis un passager en classe éco…

Je suis malade et j’ai froid  Mais je peux crever  Parce que je suis un passager en classe economique.

Avion Classe ECO
Avion Classe ECO


11 h du matin un Jeudi, avec un soufle de vent d’harmattan dans un pays de la sous-region de l’Afrique de l’Ouest, Fatima s’embarque à bord d’un avion pour rejoindre son pays d’origine.

Supportant déja mal l’air de l’extérieur,  sec accompagné d’humidité, elle se retrouve dans un avion où la Temperature était assez basse. Ce qui reveilla sa sinusite.

Il lui fallait donc se couvrir pour supporter son état pendant les 3h de vol.

C’est ainsi qu’elle s’adressa à une hotesse à qui elle expliqua son problème:  « Madame, s’il vous plait, puis- je avoir une couverture? » sans compassion , l’hotesse repondit: « Madame nous n’avons pas de couverture ».

Fatima repliqua: « Madame, j’ai une rechutte de sinusite, je respire mal, il fait froid. Ayez l’amabilité de me trouver une couverture ».


Coincée l’hotesse avoua: « Nous ne disposons pas de couvertures pour cette categorie. Nos couvertures sont disponibles en business class ». Plus loin elle avoua:  » il y en deux que je viens de remettre aux passagers en classe affaires »

Une reponse qui choqua la passagère, grelolant dans son siège-étroit- et se sentant reduite à sa plus petite expression.

Parce qu’elle est une passagère en classe économique, elle est négligée. Parce qu’elle est une passagère en classe  »ECO », elle peut créver.

L’inégalité sociale existe t-elle jusque dans les airs? La pyramide sociale est-elle une raison pour ne pas compatir ou répondre aux sollicitations des passagers en classe ECO?

C’est en tout cas la remarque générale: Mauvaise bouffe, service lent…Comme pour dire aux passagers: Relax, tu sais que tu n’as pas payer assez, donc n’exiges rien de nous!

Cette situation réflète le manque de compassion et de concession des compagnies aériennes. Vous le comprendrez en lisant les prochaines lignes.

Exemple 1: Quand vous voyagez, vous avez des fois droit à deux bagages. Mais vous voyagez avec un seul. Vous faites gagner des kilos à la compagnie. Des kilos que la compagnie pourrait revendre en convoyant d’autres bagages en fret.

Exemple 2: Quand vous avez un excédent de bagages, vous payez cher. Alors qu’on aurait pu  garder en point (bonus), les kilos non utilisés lors de votre précédent voyage. Ce qui vous serait bénéfique. Mais non, la compagnie ne s’y engagera pas.

Exemple 3: Quand vous venez en retard, vous payez des pénalités pour rattraper le prochain vol. Pire vous perdez votre billet. Il vous en faut un autre.

Exemple 4: Quand c’est l’avion qui vient en retard, vous n’aurez droit qu’à des excuses orales provenant du micro. Pendant ce temps, ce retard vous fait perdre temps et argent. Mais ces compagnies se moquent carrément de cela. Ils ne pensent qu’à leur profit.

Combien de fois, les passagers continueront à subir les mepris de ces compagnies?

Je vous invite donc à partager avec nous, vos remarques car convaincu que chacun de vous a une fois subi des aventures comme celles de Fatima.

HARO aux compagnies!

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Interview Exclusive de Son Excellence Monsieur Nik Muhammad Nasyron, Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Malaisie en Guinée.

 »La Guinée et la Malaisie sont liés par des liens de coopération très étroite »

Son Excellence Monsieur Nik Muhammad Nasyron, Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Malaisie en Guinée.
Son Excellence Monsieur Nik Muhammad Nasyron, Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Malaisie en Guinée.

(Je vous propose de lire cette interview que j’ai réalisé pour le compte de mon site www.conakry-life.com)

C’est un Diplomate ouvert, décontracté, concis et précis qui a reçu l’équipe du site conakry-life.com au siège de l’Ambassade de Malaisie sis à Coléah-Mafanco. Son Excellence Monsieur Nik Muhammad Nasyron Syah bin Nik Daud, après une séance de brainstorming (présentation) avec l’équipe autour d’un déjeuner, s’est prêté à nos questions. Dans cet entretien, plusieurs sujets ont été abordés. Des relations de coopération de la Malaisie avec la Guinée, aux perspectives pour 2015.

Conakry-life.com: Excellence Monsieur Nik Muhammad Nasyron Syah bin Nik Daud, vous êtes le Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Malaisie en Guinée depuis quelques mois. Dites-nous, comment se porte les relations de coopération entre la Guinée et la République de Malaisie?

S.E Nik Muhammad Nasyron: Tout d’abord permettez-moi de vous remercier d’avoir répondu à cette invitation. C’est avec plaisir que le personnel de l’Ambassade et moi-même vous recevons dans nos locaux.

Notre pays accorde beaucoup d’intérêt aux médias, car à travers elle, on peut évaluer l’action du Gouvernement surtout savoir ce qu’en pense les populations. C’est pourquoi en Malaisie, le Gouvernement utilise beaucoup les réseaux sociaux comme facebook. C’est une plateforme que même le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Étrangères utilisent.

Comme vous pouvez le constater, je suis habillé moi aussi en tenue traditionnelle aujourd’hui, cela pour rester dans le contexte de votre site www.conakry-life.com qui promeut la culture. Je l’ai constaté davantage avec vos tenues du jour. En Malaisie, tous les membres du Gouvernement sont tenus de porter cette chemise les jeudis.

Je suis en Guinée depuis 10 mois. Et avant la Guinée, j’étais en Lybie (2009-2011), après en République Tchèque ( 2011-2013). J’attends donc avec impatience de passer deux ou trois années en Guinée, période au cours de laquelle je compte améliorer les relations de coopération avec la Guinée.

Revenant à votre question, la Malaisie, qui est une monarchie constitutionnelle, entretient des relations très étroites avec la Guinée car elle a eu son Indépendance en 1957 soit une année avant celle de la Guinée (1958). Et depuis cette période, les deux pays sont liés par des liens de coopération très étroits.

2- La représentation diplomatique en Guinée couvre celle de la République de Guinée-Bissau, de Sierra Leone, du Libéria et de la République de Côte d’Ivoire. Comment cela fonctionne?

La Malaisie a ouvert son Ambassade en Guinée 1997. Depuis cette date, notre Représentation Diplomatique couvre les pays suscités. Nous travaillons en étroite collaboration avec lesdites ambassades. Nous relayons les informations et traitons les courriers, au cas par cas, et nous les acheminons vers ces Ambassades en temps réels. D’ailleurs dès ma nomination, j’ai pris contact avec elles pour continuer les actions de mon prédécesseur. Pour le cas précis de la Sierra-Léone, nous avons un consul honoraire qui a été désigné par la Monarchie.

3-L’année 2014 a été marquée en Guinée par une crise sanitaire sans précédent avec l’épidémie de fièvre hémorragique à virus EBOLA qui totalise plus de 6000 victimes en Afrique de l’Ouest. Dans cette lutte, votre gouvernement a apporté une aide de 5,7 millions de Gants.
Cette crise a eu un impact sur l’économie et la stabilité sociale des pays. Elle a également restreint la mobilité des populations par la fermeture des frontières et les restrictions de vols. Quel est le regard du Gouvernement Malaisien face à cette crise?

Pour commencer, je vous remercie déjà de noter l’implication du Gouvernement malaisien dans cette riposte qui implique et mobilise Gouvernements et Institutions. Les conteneurs sont arrivés le 04 décembre 2014 au Port Autonome de Conakry. Et au moment où je vous parle, des démarches sont en cours pour leur délivrance. Comme je l’ai signalé tantôt, notre Consul Honoraire en Sierra-Léone est en contact permanent avec l’Ambassade surtout en ce qui concerne l’évolution de l’épidémie, avec l’espoir que notre contribution vient à point nommé. Bien qu’elle soit très modeste, elle est basée sur la sincérité et l’amitié qui nous lie.

Concernant la Malaisie, nous n’avons jamais eu à faire face à ce genre d’épidémie, Dieu Soit Loué. En effet, le pays a une position géographique particulière. Elle est un peu délocalisée de cette sphère. Elle est aussi exemptée de tremblements de terre, de volcan… Nous avons quand même été, à un moment donné, confronté à des éboulements de terre.

Le Gouvernement de Malaisie a mis en place un comité de crise pour faire face à ces types de crise: épidémies et/ou catastrophes naturelles.

4- Vous nous avez dit que l’Ambassade de Malaisie est présente en Guinée depuis 1997. Depuis cette date, quelles sont les actions réalisées? Dans quels domaines s’implique l’Ambassade de Malaisie en Guinée?

Les relations entre la Guinée et la Malaisie sont de longues durées. C’est en 1997 que les deux Ambassades ont été ouverts (en Malaisie et en Guinée). Nous essayons d’élargir davantage les relations dans les domaines de l’éducation, la technique et l’économie.

En 2012, nous avons œuvré pour que les deux leaders se rendent visite. C’est dans ce cadre que le Président de la République de Guinée, le Pr Alpha CONDE a visité la Malaisie. Pendant son séjour, il a rencontré le Premier Ministre, M. Mohd Najib Tun Razak. La Malaisie a également souhaité échanger les expertises et aider la Guinée de la manière qu’elle peut.
A l’issue de cette visite, un accord relatif aux études supérieures a été signé.

Concernant, la coopération technique, la Malaisie continue à fournir la formation dans les domaines techniques à travers le MTCP (Malaisian Technical Corporation Program)- Programme technique de coopération Malaisienne.

5-Beaucoup d’étudiants rêvent de poursuivre leurs études universitaires en Malaisie. Certains hauts cadres du pays comme Dr Koutoub Moustapha Sano, Ministre de la Coopération Internationale y a fait son Doctorat en Droit. Qu’est ce qui fait la particularité de ce pays dans le domaine éducatif?

Effectivement, plus de 450 étudiants guinéens suivent leurs études supérieures en Malaisie. Moi même j’ai étudié en Malaisie, l’interprète de l’Ambassade est aussi un jeune diplômé de Malaisie en Business Management.

Le système d’éducation de la Malaisie est l’un des meilleurs au monde. Il offre beaucoup d’opportunités pour les jeunes étudiants dans diverses branches.

Comme vous le mentionnez tantôt, le Ministre de la Coopération Internationale Dr Koutoub Sano, que je connais humble, a fait ses preuves à l’Université de Malaisie. Il y a démontré sa prouesse.

La Malaisie a pour ambition de devenir un Centre d’Éducation d’Excellence, surtout dans la zone dans laquelle est située. Les frais d’études et les logements sont abordables. L’environnement politique est très stable, ce qui favorise une meilleure concentration des étudiants, surtout pour les étrangers. L’insertion est aussi facile car il existe une multitude d’ethnies. C’est pourquoi j’invite davantage d’étudiants guinéens à venir poursuivre leurs études supérieures.

6- Octroyez-vous des bourses d’études? Si oui, quelle est la fréquence et quelles sont les démarches que doivent suivre les candidats?

Oui bien sûr. Nous avons un programme spécial appelé MIS (Malaisian International Schorlarship). Ce programme encourage les étudiants brillants qui se sont démarqués, qui ont démontré de l’excellence. Chaque année, des bourses sont disponibles. L’application est disponible en ligne sur le site du Ministère de l’Éducation de la Malaisie. Les candidats doivent être des universitaires. S’ils le souhaitent, ils peuvent également se rendre sur les sites des universités de leur choix pour postuler.

7- Côté coopération internationale, le Gouvernement Guinéen a récemment apporté son soutien à la candidature de la Malaisie pour le siège non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) pour la période 2015-2016. Que représente ce soutien pour vous ?

Nous apprécions réellement le soutien du Gouvernement Guinéen pour notre candidature. Lors de la présentation de mes lettres de créances, j’ai transmis la gratitude du Gouvernement Malaisien au Ministre d’Etat Chargé des Affaires Etrangères, Son Excellence François Lounceny FALL.

C’est la quatrième fois pour la Malaisie d’être au siège non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU).(cliquez ici https://www.thestar.com.my/News/Nation/2014/10/16/Malaysia-UNSC-seat/)

Ministre des Affaires étrangères Datuk Seri Anifah Aman et son équipe Wisma Putra extérieur des chambres de l'Assemblée générale de l'ONU après que les résultats ont été annoncés. Photo: thestar.com
Légende: Le Ministre des Affaires étrangères Datuk Seri Anifah Aman et son équipe Wisma Putra extérieur des chambres de l’Assemblée générale de l’ONU après l’annonce des résultats. Photo: thestar.com

 

Nous aurons cinq priorités:
1- Faire avancer dans la Modération;
2-Essayer de soutenir la Médiation et favoriser la résolution des conflits;
3-Supporter les opérations pour la paix;
4-Faciliter le processus de consolidation de la paix dans les pays en conflits;
5-Poursuivre les réformes entamées au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

8-Quelles démarches le Gouvernement Malaisien compte t-il suivre pour aboutir à ces cinq objectifs?

Notre politique étrangère est très simple. Il y a certaines questions qui sont très consistantes. C’est à travers la modération que la paix et la sécurité peuvent être consolidées. Si la Malaisie a l’aval l’année prochaine, nous sommes sûrs que notre voix sera prise en compte dans les votes. Nous sommes sûrs de contribuer et joindre activement les débats.

9- Coté échange commercial, le Ministre du Commerce avait effectué au mois de juillet dernier, une visite en Malaisie. Quel était l’objectif de cette visite? Des accords ont –ils été signés? Sur quoi portaient-ils?

En octobre dernier, j’ai rencontré le Ministre Marc YOUMBOUNO à l’issue de sa visite en Malaisie. Sa visite faisait suite à celle du Président Alpha CONDE. L’objectif était de promouvoir l’investissement. Au cours de sa visite, il a échangé avec le Ministre du Commerce International. La Malaisie perçoit la Guinée comme un véritable débouché des affaires qui pourraient être bénéfiques pour les deux pays. L’année dernière, le volume des échanges commerciaux a augmenté de 11% soit 47,94 millions US et nous souhaitons aller plus loin.

Nous encourageons les hommes d’affaires à venir explorer les opportunités d’affaires en Guinée.

10- A un moment donné, le Gouvernement malaisien soutenait la Guinée dans l’importation du riz. Ce riz était aussi beaucoup consommer de par sa qualité. Quelle politique le gouvernement malaisien compte t-il apporté à la Guinée en terme de transfert de technologie, sachant que les climats des deux pays sont presqu’identiques et que le système agricole est extensif en Guinée?

C’est l’une des priorités sur lesquelles les deux Gouvernements doivent s’appuyer. Lors de la visite du Ministre du Commerce, ces questions ont été abordées.

Dans le domaine agricole, une société Malaisienne est intéressée pour l’exploitation de l’huile de palme en Guinée. Le ministre a donné son aval à K Global Vinces – c’est le nom de la société – pour venir faire elle-même les études de faisabilité sur le terrain.

Toujours dans le cadre du transfert de technologies, j’aimerais vous notifier que la société qui a été recrutée pour confectionner les passeports biométriques pour la Guinée, est une société Malaisienne reconnue par le gouvernement. Elle s’appelle IRIS. Le contrat a été signé depuis le temps du Ministre Toto, Ministre de la Sécurité au moment de la transition. Je mettrai à la disposition de votre rédaction, une copie électronique du contrat.

11- A une époque, la Guinée avait bénéficié de l’expertise Malaisienne dans le cadre de la Gestion de la compagnie nationale de téléphonie mobile SOTELGUI. Cette collaboration s’était interrompue et la Malaisie s’était retirée. Aujourd’hui, cette société est en faillite avec plusieurs milliers d’employés mis en chômage technique. Quelles ont été les raisons de votre retrait?

C’est vrai que la Malaisie détenait des parts d’actions à la SOTELGUI. Mais il faut noter et avouer que la SOTELGUI a été très mal gérée. L’arrêt a fait suite aux décisions liées aux clauses du contrat.

12-A la prise du pouvoir par le Président de la République, des perspectives de reprise de la société étaient envisagées? Qu’en est -il?

Effectivement des discussions sont en cours. Mais je suis sûr que les deux leaders sont en train d’envisager la reprise en encourageant les investisseurs à revoir la situation, quitte à revenir.

13-Pendant votre séjour, vous avez sûrement été témoin de tensions entre les populations, des tensions politiques également qui ont causé de nombreux dégâts matériels et de pertes en vies humaines. Quel message avez-vous pour les acteurs politiques? Les populations?

Comme je vous le disais tantôt, je suis tout nouveau ici. Donc depuis mon arrivée en Guinée, je suis en train de faire des études approfondies sur la Guinée dans tous les domaines avant d’aborder quoi que ce soit.

Pour ma petite observation, j’ai constaté que les guinéens sont très penchés sur la politique.

14- Quels sont vos projets à moyens termes?

Je voudrais développer des relations de coopération étroite surtout dans le cadre culturel. Ce qui pourrait vous intéresser en tant qu’acteur. La Guinée est très riche et à d’énormes potentiels touristiques, en termes de ballets et bien d’autres choses.

Ambassade de Malaisie en Guinée
Ambassade de Malaisie en Guinée

15-Comment comptez-vous vous y prendre? Envisagez-vous des jumelages?

Oui c’est un projet qui me tient beaucoup à cœur. En 2015, nous envisageons de faire beaucoup de choses. Pour votre information, la Malaisie sera à la tête de l’ASEAN (l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est). C’est donc une année très importante pour la Malaisie. Beaucoup de projets sont envisagés pour marquer cette année. Je vous en dirai plus quand tout sera cadré. D’ailleurs, je compte sur votre collaboration pour y arriver.

A l’ouverture prochaine, je compte visiter les universités pour parler des programmes d’études en Malaisie et encourager les étudiants à y poursuivre leurs études.

16- Que pourrait retenir un visiteur de la Malaisie?

La Malaisie est un pays stable, un pays islamique mais très modéré. C’est aussi un pays de tourisme. Nous recevons 25 millions de touristes dans le pays par an. La Malaisie est vue dans un cadre très convivial dans ses relations avec les autres pays. C’est un pays qui a les bras tendus. C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent les guinéens à y étudier car ils sont conscients d’avoir une intégration facile. A l’horizon 2020, nous sommes sûrs que la Malaisie atteindra le statut de pays développé.

17- La Malaisie, l’Afrique du Sud développent d’étroites collaborations. Sur quoi est basée cette coopération?

Les relations entre la Malaisie et l’Afrique du Sud s’inscrivent dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Ces deux pays émergents sont membres du Commonwealth. Ils s’encouragent mutuellement à échanger dans le domaine du commerce et des investissements.

18- Étant un Ancien Diplomate affecté en Libye, Quel est votre regard sur le printemps arabe qui secoue le pays?

Mon affectation en Libye s’est bien passée, ce fut une expérience passionnante. C’est un peuple chaleureux comme en Guinée.

En ce qui concerne la crise qui a secoué la Libye et qui, d’ailleurs, continue à la secouer, à mon avis le Gouvernement devrait suivre la volonté du peuple. La position de la Malaisie est très claire, nous ne comptons pas interférer dans les affaires internes. Notre souhait est que toutes les parties qui sont dans le conflit passe à la table de négociation.

Pendant ce même printemps arabe qui s’est étendu jusqu’en Égypte, le Gouvernement avait pris des dispositions pour faire rapatrier les étudiants Malaisiens. A ce jour, ces mêmes étudiants sont de retour en Égypte où ils poursuivent leurs formations.

10- Votre dernier mot

Je voudrais féliciter la Guinée pour sa qualification à la CAN 2015 (Coupe d’Afrique des Nations) qui se tiendra en Janvier 2015 en Guinée-Équatoriale. J’espère et je souhaite que le Syli National fasse de bonnes prestations. Pourquoi pas avoir la coupe car, cela me fait beaucoup plaisir de voir les populations célébrer la victoire dans les rues de la capitale. C’est vraiment chaleureux.

La Malaisie est aussi une nation de football tout comme la Guinée. Mais malheureusement, nous n’avons pas une équipe performante. J’espère qu’elle va s’améliorer pour être comme celle de la Guinée.

Je tiens aussi à remercier votre dynamique équipe pour son dévouement. Je vous ai constaté très actif sur le terrain. Ce qui a suscité tout mon intérêt. J’ai aussi été ravi de participer à votre campagne  »STOP EBOLA ». Je pense que les médias doivent être proactifs, interagir avec les politiques, les Institutions, être au cœur des activités comme vous le faites.

L'équipe du site conakry-life.com et Son Excellence Monsieur le Chargé d'Affaires
L’équipe du site conakry-life.com et Son Excellence Monsieur le Chargé d’Affaires

PS: Monsieur le Chargé d’Affaires a offert un tableau à l’équipe du site www.conakry-life.com. Un tableau qui représente deux États de Malaisie: Sarawak est à l’Est et l’autre PERAK est une péninsule.  »Ces deux bâtiments sont des monuments, des endroits prisés par les touristes. J’espère que vous prendrez du plaisir à visiter ces deux endroits une fois en Malaisie ». a souhaité SE M. Nik Muhammad

Interview réalisée par Chérif Fatoumata
Images et sons: Kaba Mohamed
Interprétariat: L. Kolonguefrigui SOUMAH
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AFRICA224



Parlons Economie: Le 11ième FED signé en Guinée pour un montant de 244 millions d’Euros.

Signature du 11ième FED
Signature du 11ième FED

Le Commissaire de l’Union Européenne pour la Coopération internationale et le Développement, Neven Mimica était en séjour en Guinée du 05 au 07 Décembre 2014.

Pendant sa mission, le Commissaire a été reçu en audience par le Président de la République, le Pr Alpha CONDE. Une rencontre au cours de laquelle il a exprimé l’engagement de son Institution à accompagner les actions du Gouvernement dans la riposte contre l’épidémie de fièvre hémorragique à virus EBOLA en ces mots : ‘’ Je suis là pour exprimer l’engagement de la nouvelle Direction de l’Union européenne dans le cadre du renforcement de la démocratie en Guinée, malgré les impacts négatifs d’Ebola qui a eu un effet sérieux sur la vie politique, économique et sociale de ce pays. J’ai discuté avec le Président du nouveau paquet financier. Un paquet constitué de 31 millions d’Euros et nous allons discuter conjointement, comment gérer ce fonds qui compte un montant de 11 millions comme appui budgétaire et 20 millions qui vont contribuer à renforcer les capacités du pays à relever les défis qui ont été posés à la Guinée à travers Ebola.’’

Il a aussi mis son séjour à profit pour visiter les chantiers financés par l’UE, les centres de traitement et les projets d’assainissement.

L’une des activités marquantes de cette visite fut la signature du 11ième FED (Fonds Européen de Développement) pour un montant de 244 millions d’Euros s’étalant sur six années (2014-2020). Ce montant sera dédié aux secteurs de la santé, de l’assainissement urbain et de la consolidation de la paix.

Billets d'Euros
Billets d’Euros

Outre ce montant, M. Neven a annoncé un nouvel appui de 61 millions d’Euros en réponse à la crise du virus EBOLA dans les pays affectés d’Afrique de l’Ouest incluant un soutien direct aux gouvernements de la Guinée (11 millions d’Euros) et du Libéria (14 millions d’Euros). Un soutien qui aidera ces pays à amortir l’impact des effets économiques de l’épidémie ainsi que des mesures visant à aborder les questions de sécurité.

‘’Notre nouvel engagement aidera les pays touchés par le virus Ebola a mieux faire face aux multiples défis qui découlent de cette crise. L’UE se tient fermement aux cotés des peuples de Guinée, du Libéria et de Sierra Léone, tant pour surmonter Ebola à moyen et à long terme. Nous devons faire en sorte que les pays puissent rapidement se remettre de cette crise et se retourner sur la voie du développement’’ a-t-il déclaré.

Plus loin le Commissaire Européen a ajouté’’ Avec l’appui global pour la Guinée que nous avons maintenant lancé jusqu’en 2020, nous répondrons aux besoins importants du peuple. Le renforcement du système de santé est une priorité absolue, mais nous devons aussi aborder les besoins en développement à une échelle plus large’’.

Après celle du Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la période 2012 – 2013 signé le 22 décembre 2012, à Bruxelles, puis de l’enveloppe A du 10ème FED débloquée en janvier 2014 à la suite des élections législatives, la signature du 11ième FED ce samedi 06 décembre à Conakry, intervient à un moment où la Guinée est confrontée à une crise sanitaire sans précédent.

C’est pourquoi le Ministre d’Etat de l’Economie et des Finances, M. Mohamed Diaré en présence de ses collègues Ministres, et des Ambassadeurs de France, d’Allemagne et d’Angleterre, du Chef de délégation de l’Union Européenne et d’autres invités de marque, a exprimé la gratitude du Gouvernement guinéen aux pays européens, qui n’ont ménagés aucun effort pour soutenir le Gouvernement dans sa lutte. Il a rassuré le commissaire européen que le gouvernement guinéen est déterminé à relever les défis qui lui permettront de mobiliser toutes les ressources du pays au service du développement de tous.

La signature du 11ième FED impulsée par celle du Programme Indicatif National (PIN), réaffirme l’engagement de l’Union Européenne à contribuer à éradiquer les causes profondes de la fragilité du pays, notamment du système de santé, qui à occasionner la propagation du virus.

‘’Le PIN représente une étape importante dans la programmation de l’aide de l’UE au titre du FED, qui couvre la coopération au développement de l’UE avec 78 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Il est préparé en étroite coopération avec les pays partenaires afin de s’assurer qu’il appuie les priorités nationales où l’UE peut apporter une valeur ajoutée. Il est basé sur les politiques du Gouvernement et les stratégies qui reflètent son analyse des besoins’’. A déclaré Mimica.

Le PIN est reparti en trois secteurs principaux de concentration d’une part : 92 millions d’Euros pour la consolidation de l’Etat de droit et la promotion d’une administration efficace au service des citoyens (38%) ; 84 millions pour l’Assainissement urbain (16%), 40 millions pour la santé (16%) ; et d’autres parts de deux mesures d’accompagnement : 20 millions pour les transports routiers et 8 millions comme Appui à l’Ordonnateur National du FED et la facilité technique de coopération pour 12 % les deux.

Outre le soutien budgétaire pour les pays touchés, le commissaire européen à la Coopération et au Développement a annoncé d’autres projets.

Il s’agit de la réorientation d’un projet de santé lancé en Guinée Conakry (20 millions d’Euros) pour répondre à la crise EBOLA par l’amélioration de l’accès à des services de santé de base de qualité en Guinée forestière ; l’appui aux établissements de santé par la formation du personnel, l’équipement et la réhabilitation des installations ; le soutien à la préparation de la riposte Ebola (12 millions d’Euros) au Mali, au Burkina, en Guinée-Bissau, au Togo, en Côte-d’Ivoire et en Mauritanie ; et enfin des mesures pour prévenir la violence, réduire et atténuer les tensions qui pourraient découler de l’épidémie dans les zones frontalières des pays touchés pour 4,5 millions d’Euros.

De l’avis des observateurs, la Guinée n’a jamais connu depuis plusieurs années, l’afflux de personnalités comme remarqué en cette période de crise. Pour rappel, le Président Français François HOLLANDE, le Président du Groupe de la Banque Mondiale Jim Yong KIM étaient aussi en Guinée pour soutenir le Gouvernement dans sa riposte. C’est pourquoi le Président de la République a déclaré lors de son audience avec le Commissaire Européen ce qui suit : ‘’ Nous sommes disposés à renforcer notre coopération. Nous sommes ouverts et nous souhaitons un dialogue franc et aussi une coopération gagnant-gagnant’’.

Le Président de la République de Guinée, Pr Alpha CONDE et le Commissaire Européen au developpement, Neven MIMICA. Crédit: Bureau de presse
Le Président de la République de Guinée, Pr Alpha CONDE et le Commissaire Européen au developpement, Neven MIMICA. Crédit: Bureau de presse

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Des signes particuliers…

A chaque peuple, ses croyances…

Le monde dans lequel nous vivons est bien complexe. L’homme dans sa recherche de connaissances essaye de maîtriser les différentes facettes de l’humanité. Dans cette quête, ô combien incommensurable, l’homme a développé des croyances pour des données qu’il ne maîtrise pas.

C’est ainsi que chaque tribu, communauté, pays, religion, développent des croyances qui peuvent finir par être dogmatiques. Ces croyances ne sont elles pas celles qui font de nous aujourd’hui ce que nous sommes, forgent notre comportement, nous rendent sceptiques, cyniques, méfiants ou positifs ? Limitent nos pensées, nos envies ? Finissent par avoir un impact sur notre personnalité ?

Dans la culture hindie ( Asie orientale) une religion polythéiste, les pratiquants croient en plusieurs Dieux, vouent un respect pour la vache. En Égypte (Afrique de l’Est) aux pharaons, au Sénégal (Afrique de l’Ouest), certaines communautés ne se passent pas de l’effigie d’un grand érudit du nom de Cheick Amadou Bamba qu’on retrouve dans les maisons, les boutiques, en amulette sur le cou. Le Boudhha pour les moines. Dans d’autres contrées, on croit plutôt aux fleuves, aux arbres, aux rochers…

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927) * image unique prise de l'erudit.
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927)
* image unique prise de l’érudit.

Dans la culture maghrébine (Afrique du Nord) à laquelle nous nous intéressons dans cette livraison, notamment celle marocaine, un signe particulier a retenu notre attention.

Il s’agit de « La Main de Fatima »

Ce symbole est visible dans le quotidien du Marocain. Il se présente comme une main tendue avec au centre, un œil bienveillant.

Selon les propos recueillis, « La main de Fatima » est un signe porte-bonheur. Elle aide à nous éloigner du malheur, des mauvais esprits, veille en quelque sorte sur nous.

Les Marocains, de la petite enfance à la vieillesse, sont entourés de ce signe.

Pour faire de lui « un compagnon » quotidien et inséparable, des articles ont été adaptés à ce signe, de quoi à en faire un design.

On le retrouve sur les sacs, les foulards, les chaussures, les porte-clés, les brûleurs de bougies, les boucles d’oreilles, des pochettes de tablettes, de téléphones, bracelets. C’est même parfois intrigant.

Votre bloggueuse d’africa224.mondoblog.org a recapitulé, un certain nombre d’objets authentiques  avec ce signe:

Boucles
boucles d’oreilles
Des bracelets
Des bracelets
Bracelets porte-bonheur.
Bracelets porte-bonheur.
Des porte-clés.
Des porte-clés.
esBabouc
Babouches en cuir artisanal

Et vous, à quel signe particulier croyez-vous?

Africa224


Le Rôle des médias dans la mise en œuvre et la mise à l’échelle de la GDT

Les 24 et 25 Novembre 2014, les participants venus de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale étaient  réunis à Ouaga, ville hôte de l’Atelier portant sur le thème: Renforcement des capacités de la société civile pour la participation effective des communautés locales dans la  Gestion Durable des Terres  »GDT ».

L’atelier  s’inscrivait  dans le cadre d’un projet d’amélioration de l’interaction entre les politiques et la pratique à travers le renforcement des capacités de la société civile,  mis en œuvre conjointement par ENDA, OSISA et Equator Initiative. Le projet vise à améliorer la contribution de la société civile au processus de gestion durable des terres aux niveaux local, national, régional et mondial à travers la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (UNCCD), TerrAfrica et d’autres projets et initiatives similaires. À cet effet, la participation de la société civile et des communautés locales est essentielle pour une appropriation à large échelle de la GDT en Afrique subsaharienne.

Atelier de l’Afrique Centrale et de l’Ouest sur la Gestion Durable des Terres (GDT),

Dans ce processus, les médias ont un rôle à jouer pour une meilleure appropriation et vulgarisation du thème. C’est pourquoi une session a porté sur  ‘‘Le Rôle des médias dans la mise en œuvre et la mise à l’échelle  de la GDT ».  Un sous-thème développé Par Chérif Fatoumata, participante venue de la République de Guinée.

Lisez l’intégralité de sa communication.

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Préambule :

C’est un honneur mais aussi un agréable plaisir pour moi de prendre part à cet atelier qui se tient ici à Ouaga et portant sur le renforcement des capacités de la société civile pour la participation effective des communautés locales dans la GDT.

Les derniers évènements survenus au Burkina, ont pu démontrer le rôle et l’impact de la société civile dans la Gouvernance des pays.

Ma communication portera sur le sous-thème : ‘’Le Rôle des médias dans la mise en œuvre et la mise à l’échelle de la GDT’’. Elle s’articulera sur  les  points suivants :

  1. La notion de Gestion Durable des terres ;
  2. Le rôle des Médias ;
  3. Recommandations ;
  4. Conclusions.

I-La Gestion Durables des Terres (GDT)

J’aimerai tout d’abord rappeler la notion de Gestion Durable des Terres (GDT) définie par la convention comme étant‘‘ l’utilisation des ressources en terres, notamment des sols, de l’eau, des animaux et des plantes pour produire des biens et satisfaire les besoins humains sans cesse croissants, tout en préservant leur potentiel de production à long terme et leurs fonctions dans l’environnement’’. (Sommet de la planète terre des NU, 1992).
ressources naturelles

De nos jours, la planète subie la dégradation de ses terres par l’action de l’homme sur la nature qui n’est pas utilisée de façon rationnelle. Cette dégradation coûte très chère car elle a pour impact un déficit en eau (il existe de plus en plus de terres arides), réduit la  qualité de l’eau, des aliments ce qui a une réelle incidence sur la santé des populations.

La dégradation des terres est source de conflits, a également une incidence sur la perte de la biodiversité, conduit au changement climatique.

Les pays riches en ressources minières subissent cette dégradation car et les Gouvernants ; et les sociétés ne pensent qu’au profit.

Il faut donc que l’homme commence à réaliser son impact sur son environnement, que les sociétés minières tiennent compte de  leurs actions sur l’environnement. A ce niveau également,  le rôle des médias est important pour le suivi des politiques de RSE (Responsabilité Sociétale Environnementale).

Dans les entreprises également, l’administration doit être éco-responsable, réduire la consommation d’énergie, de papiers et intégrer l’énergie renouvelable dans leur gestion quotidienne.

II- Rôle des médias

L’Objectif est donc d’améliorer les compétences des journalistes dans le cadre des investigations dans la GDT (Gestion des Terres Durables). Je me réjouis déjà que les médias prennent part à ce type d’ateliers qui réunit les acteurs de la société civile.

La plupart des journalistes n’ont souvent pas de formations spécifiques sur l’environnement, même si de nos jours, quelques uns s’y intéressent. Mais des efforts restent à fournir.

Il faudrait donc que les médias soient davantage associés aux activités afin qu’ils puissent être amenés à rédiger des articles sur la dégradation des terres, la désertification, la sécheresse ainsi que sur les avantages de la  Gestion Durable des terres.

Cela leur permettra de s’approprier des concepts liés aux thématiques environnementales.

Les médias sont également capables d’attirer l’attention des gouvernants sur les risques liés à l’utilisation des ressources ; et les populations sur les rôles qu’ils doivent jouer pour préserver leur environnement.

Ils peuvent influencer les politiques pour que des résolutions soient prises pour protéger l’environnement et sensibiliser les populations à la base sur les différentes conséquences que peuvent avoir leurs faits et gestes sur l’environnement notamment : l’exploitation minière artisanale, les coupures abusives du bois, l’impact des extractions de minerai sur la végétation, la  destruction  de la faune et de la flore… En somme, veiller à la préservation de l’écosystème car les statistiques prouvent que 2/3 des terres du continent sont dégradées soient 4,2 milliards d’hectares dont 16% en Afrique.

L’action des médias peut être impactée par :

  • La création de programmes sur les radios communautaires qui sont plus proches des populations dans les milieux ruraux ;
  • La sensibilisation des populations sur l’importance des végétaux pour leur santé, donc rédiger des articles qui ressortent l’importance des plantes médicinales comme le Moringa, l’aléo vera, la Griffe du Diable, cette  plante herbacée qui symbolise la GDT,  résiste à des conditions difficiles, stocke l’eau et les éléments nutritifs et a des propriétés médicinales (anti-inflammatoire, analgésique) ;
  • La création de rubriques liées à l’environnement car la plupart des tribunes sont politiques ;
  • Impliquer la jeunesse en adaptant les articles aux nouveaux médias (réseaux sociaux u facebook, twitter, youtube… ) pour qu’ils puissent s’informer sur la dégradation des terres ;
  • La création d’un pool de journalistes intéressés à la question de l’environnement pour une meilleure synergie d’actions au niveau sous-régional, régional et mondial.

C’est déjà un pas que des pays comme le Kenya  aient formé ce genre de collectif. Pour exemple MESHA, (Media for Environment, Science, Health and Agriculture) qui est une association qui regroupe des journalistes spécialistes de l’Environnement, la Science, la santé et l’Agriculture, membre de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et la Fédération Internationale des journalistes de l’Agriculture (IFAJ). Au mois d’octobre dernier, MESHA a organisé une conférence scientifique sous le thème : Taking the Science Agenda to Policy Makers.

Il s’agissait deporter  la communication scientifique  dans les systèmes politiques et sociaux de l’Afrique, de mettre en place une plate-forme où les scientifiques et les journalistes peuvent travailler en réseau pour améliorer le rapport science/ communication en Afrique,  et consolider les relations de travail entre journalistes et scientifiques.

Les  pays de l’Afrique de l’Ouest devraient  s’inspirer de ce type d’actions.

C’est pourquoi j’exhorte les représentants d’Institutions,  d’associations et ONG ici présentes,  à partager leurs activités avec les médias (photos, vidéos, coupures de presse, rapports d’activités…, recherches scientifiques), car il ne s’agit pas seulement de poser des actes mais il faut surtout  les vulgariser.

 

Les gouvernements doivent également rendre publiques, les informations sur les codes miniers, les statistiques, les études sur les impacts environnementaux et leurs traductions dans les langues locales.

 

III- Recommandations :

Pour une meilleure gestion  durable des terres il faudrait aussi impliquer les femmes. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à créer une ONG du nom de ‘’Femmes, Pouvoirs et Développement’’ (Women, Power and Development en Anglais) car les femmes constituent une partie intégrante et une force majeure du développement; elles sont des moteurs de la croissance, mais sont d’une faible représentativité au sein des instances de décision alors que leur implication dans les activités à un impact sur le développement économique.

 

agri

Il s’agit par exemple de :

  • Promouvoir une meilleure représentativité des femmes dans les conférences et autres rencontres sur la Gestion Durable des Terres;
  • Promouvoir les échanges entre les femmes issues des communautés et celles des milieux urbains ;
  • Promouvoir auprès des ménages urbains, la vulgarisation des technologies permettant d’optimiser l’énergie fournie par le bois de chauffe et le feu de bois : foyer améliorée, foyer solaire ; le sel solaire etc.
Foyer amélioré
Foyer amélioré
  • Sensibiliser les femmes à l’utilisation de l’énergie renouvelable, au maintien d’un environnement sain et bien d’autres activités et pratiques comme la saponification et la teinture qui demandent l’utilisation de la soude caustique qui doit être faite avec précaution (le drainage des solutions  de soude souvent déversées dans la nature).
Femmes teinturières
Femmes teinturières

IV- Conclusion :

« Les journalistes doivent faire des investigations et traiter l’information de telle sorte qu’elle soit comprise par les populations. Grâce aux recherches qu’ils font, ils peuvent aider les gouvernants dans leurs missions et changer les mentalités».

Je conclurai donc avec un extrait de la déclaration de Ban Ki Moon Secrétaire Général des Nations lors du G20 à Brisbade (Australie) ce mois de novembre :

Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies
Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies

«Nous devons mettre en place un programme qui fait avancer le développement durable, qui est capable de réduire les inégalités et qui génère des emplois décents, en particulier pour les jeunes.   Nous devons agir rapidement et de façon décisive si nous voulons éviter des conséquences de plus en plus destructrices – nous avons les moyens de limiter les changements climatiques et de construire un avenir meilleur ».

Je vous remercie.

Par Chérif Fatoumata

Consultante en Communication

Présidente de l’ONG FEDEP (Femmes, Pouvoir et Développement)

Mondobloggeuse RFI

 

 

 

 


Taxis à Casa : des arnaqueurs de classe…

Morocco Mall, Casablanca.
Moroco Mall, Casablanca.

Il y a une première à tout ! Vous allez forcément subir une de leurs manigances avant d’y prendre garde…

Moroco Mall, l’un des plus grands Mall au monde réunissant à lui seul 600 marques est situé à Casa, métropole économique du Maroc.

Comme tous les  samedis soir, cet espace cosmopolite draine du monde, toutes nationalités confondues de tout âge, enfants jeunes et vieux.

Tout visiteur serait pour la première fois enchanté de le visiter, car il n’a rien à envier au Time Square de New York avec des images animées sur les façades des buildings, la vente des plus grandes marques de vêtements, de parfumerie et bien d’autres. C’est aussi un espace d’aires de jeux, de snacks de distractions… On ne voit pas le temps passer. C’est justement là que commencent les problèmes.

Il est 22 h,  Zeina une passagère ouest-africaine en escale au Maroc sort du Mall.

La jeune femme s’apprête à prendre un taxi pour la gare Oasis afin de rejoindre l’aéroport Mohammed V où une navette l’attendait pour son hôtel.

A peine sortie, une dizaine de chauffeurs de taxis viennent  à sa rencontre, lui proposant leurs services. Mais à quel prix!

Sachant que le dernier train est prévu à 22h 15 min, c’est la porte ouverte aux enchères.

Chacun de son côté, fixe son prix, doublant, triplant, quadruplant le prix initial de 25 dirhams (environs 2, 5 €) à l’aller.

D’autres veulent la faire renoncer sous prétexte qu’elle n’arrivera jamais à temps à la gare. Ils lui proposent un tarif  » grand taxi  » pour l’aéroport 250 dirhams (environs 25 €). Ce qui correspond à 10 fois le prix qu’elle avait payé à l’aller.

Qui croire ? En attendant elle perd du temps pour rejoindre la gare ferroviaire.

Un chauffeur de taxi accepte le trajet pour 50 DH (*dirhams).

Elle monte dans le taxi. Mais le soulagement est de courte durée. De jeunes adolescents d’une dizaine d’années lui font signe pour l’alerter qu’elle ne doit pas payer tout ça et qu’elle se fait arnaquer. Le chauffeur du Petit Taxi rouge, démasqué, s’emporte.

Zeina descend du véhicule se demandant que faire? Les petits sauveteurs sont venus à sa rescousse, l’entourent et se proposent de la guider vers d’autres taxis. Toute joyeuse d’être chouchoutée par les enfants,  elle est zen jusqu’au moment où…

Ces enfants étaient encore pires que leurs aînés. Ils insistent pour lui vendre un paquet de mouchoirs à 10 DH et en plus, la harcèlent en touchant son corps. Ils lui demandent des bisous et mettent leurs bras sur son épaule sans cesse.

Il faut qu’elle crie et hurle pour qu’ils s’éloignent.

Zeinab se décide alors à monter dans le premier taxi qu’elle voit en covoiturage avec une autre dame qui se rend elle aussi à la gare.

Arrivée à Oasis, le dernier train du jour était parti.

Sa convocation était fixée à 5 h du matin. Il lui fallait donc impérativement rejoindre son hôtel. Elle a de nouveau recours au ‘’taxi-rouge’’ en payant des frais pour rejoindre le carrefour et prendre le ‘’grand taxi’’, autorisé à transporter le client à l’aéroport. Tarif négocié à 200 DH.

Sur le chemin, le chauffeur de taxis a stationné en justifiant qu’il doit prendre 3 autres passagers. Ce qui n’était pas signalé au depart. Zeina céda, car son Objectif  était non pas de discuter mais de rejoindre son hotel.

A sa grande surprise, malgré son abdication, le chauffeur voulait prendre 4 personnes. Là elle sortit de nouveau de ses gongs. A 00h17, lls partirent à cinq: le chauffeur, les 3 passagers et elle sous une fine pluie.

Minuit et demie, Zeina arrive à l’aéroport. Ses anges l’ont sauvée.

Deux petites heures de sommeil et la voilà de nouveau sur pied pour l’Afrique de l’Ouest espérant ne pas être confrontée à la même arnaque

Quelle aventure!

Africa224.


L’Armistice commémorée en Guinée par la France et l’Allemagne.

Cimetière de BoulCe mardi 11 Novembre, l’humanité a célébré l’ARMISTICE, la fin de la Première Guerre Mondiale (1914-1918). A cette occasion, l’Ambassade de France en Guinée a organisé en présence des Officiers Guinéens et des Anciens Combattants une journée de receuil au Cimetière Français de Boulbinet, suivie d’une exposition au Centre Culturel Franco-Guinéen.

Pour rappel, c’est quatre-vingt-seize années plus tôt à la même date (à 5H 15) que la fin des combats de la Première Guerre mondiale a été déclaré ainsi que la victoire des Alliés et la défaite totale de l’Allemagne.
Voir vidéo
 https://www.ina.fr/video/sxf02029218

Cette commémoration coincide également cette année au centenaire du début de la Première Guerre mondiale. Une guerre qui a fait plus de 8 millions de morts, d’invalides et de mutilés, meurtri l’économie de l’Europe, l’a ébranlée dans sa conviction et a marqué l’avènement des Etats-Unis, comme première puissance économique du monde.

Article NEW YORK TIMES
Article NEW YORK TIMES


Ce 11 Novembre 2014, main dans la main, Les Diplomates Français Son Excellence Bertrand COCHERY et Allemand,Son Excellence Harmut Krauser, ont reaffirmé leur volonté de prôner l’entente. Ils ont tous les deux rendu hommage aux millions de morts et spécifiquement les combattants africains morts sur le champ par le dépôt d’une gerbe de fleurs.

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Des anciens combattants guinéens au cimetière français de Boulbinet

La cérémonie a été cloturée par des projections de films documentaires et un cocktail.
Une journée riche d’émotions et de souvenirs.

Africa224


Réouverture des Frontières avec la Guinée: Macky SALL cède à la pression de la CEDEAO

SE Mackry SALL, Président de la République du Sénégal
SE Mackry SALL, Président de la République du Sénégal

C’est la décision prise par les chefs d’Etat à l’issue du sommet extraordinaire de la  CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), tenu Jeudi 06 Novembre  à Accra, au Ghana sous la Présidence de Son Excellence John Mahamani DRAMA, Président en exercice.

Deux thèmes ont été au centre de ce sommet: La Riposte contre l’Epidemie de Fièvre Hémorragique à Virus EBOLA et la crise politique au Burkina.

A ce sommet, les autorités guinéennes ont été les grandes absentes pour se faire représenter par le Diplomate accrédité. Et pour cause? La Guinée estime que la CEDEAO ne s’est pas vraiment impliquée, voire »intéréssée » à la riposte et a laissé le pays sombré.

Il a été donc décidé de l’ouverture de toutes les frontières des pays membres de la communauté malgré la présence du  virus EBOLA qui a fait près de 5000 victimes en Guinée, au Libéria et en Sierra-Léone. Les mésures d »hygiène seront toutefois renforcées.

Cette décision concerne notamment le Sénégal qui a été réfractaire à la présence de tout guinéen sur le territoire sénégalais par la fermeture des frontières terrestres et aériennes et la côte d’ivoire qui, il y’a quelques semaines a commencé à desservir la capitale Conakry par le biai de son vol régulier  »AIR COTE D’IVOIRE ».

Pour la CEDEAO, » il ne saurait être question pour un quelconque des Etats membres d’imposer un blocus avec les autres pays de la communauté économique ».

Pour mémoire,  cette décision du Président Sénégalais qualifié de tous les mots:  »Egoiste, Impitoyable… » et les propos tenus par le Ministère de la Santé lors de la détection d’un cas EBOLA en provenance de la Guinée ndlr (le malade importé de la Guinée), ont eu une incidence sur les relations sociales entre les deux pays-Guinée/Sénégal- qui, jadis étaient fortement liés par la proximité, les coutumes, les échanges commerciaux et bien d’autres choses.

Ebola au Sénégal: Communiqué du Ministère de la Santé
Ebola au Sénégal: Communiqué du Ministère de la Santé

Avec cette décision de Macky SALL, très polémiquée par l’opinion, le Sénégal n’a t-il pas perdu son qualificatif de TERRANGA  »Terre d’acceuil »? Macky SALL ne disait t-il pas lors d’une de ses visites en Guinée, que  » les Guinéens seront toujours chez eux au Sénégal, comme les Sénégalais sont chez eux en Guinée? ‘‘. Quel lendemain pour la Diplomatie entre les deux pays? La CEDEAO a t-elle choisit un   »Intransigeant »  pour assurer la  »Transition » au pays des Hommes Intègres?

Au sortir du sommet, il a été convenu que Macky Sall accompagne la transition au Burkina Faso. Une transition qui doit aboutir aux élections en 2015 et doit permettre au pays de sortir de la crise.

Attendons de voir la suite.

Africa224


Nouvel an musulman: Nous sommes déjà en 1436

Nouvel an Musulman: 1436
Nouvel an Musulman: 1436

Youmbentè en soussou (Guinée), Tamkharite en wolof (Sénégal), la première journée de la nouvelle année musulmane, commémorant l’Hégire, est un évènement célébré par la Oummma islamique (Communauté musulmane).

Cette date historique qui se produisit en 622, est à sa 1436 ième année.

L’Hégire encore appelée Rupture ou Exil, désigne le moment où le prophète Mahomet (PSL), avec quelques compagnons, a quitté la Mecque pour se rendre à Médine pour y fonder une communauté plus favorable à son prêche afin de rependre les préceptes de l’Islam.

Dans nos cultures ancestrales, cette journée est considérée comme étant particulière. Une occasion de faire des invocations du Seigneur afin qu’il pardonne nos péchés et repende la paix sur nous, et fasse en sorte que la nouvelle année soit plus fructueuse.

Selon les coutumes propres à chaque communauté, des festins sont organisés invitant ainsi amis, voisins, des plus démunis au plus nantis à communier. Une occasion mise à profit pour faire des cantiques religieux, des sacrifices de béliers pour certains et des offrandes pour d’autres.

En Guinée, à l’occasion du Yonbentè (nouvel an), il est habituel que des enfants habillés en souillons, fassent le tour des habitations, munis d’ustensiles de toutes sortes qu’ils tapent à l’aide de bois ou tout autre objet qu’ils trouvent en chemin, en chantant. A chaque habitation visitée le père de famille ou les locataires ont l’obligation de leur faire des offrandes: en vivres, en repas ou en argent (un peu à l’image d’Halloween). L’idée est que tout musulman s’acquitte d’aumône, l’un des cinq (5) musulmans.

Nouvel an musulman 1436 (2014): Des enfants devant une concession avec des ustensiles.
Nouvel an musulman 1436 (2014): Des enfants devant une concession avec des ustensiles.

Très malheureusement, cette pratique tend à disparaître peu à peu dans les villes dominées par la mondialisation, avec des jeunes (Génération Y) plutôt intéressés par les nouvelles technologies et de moins en moins aux coutumes et traditions et qui, souvent, ne savent même pas s’il existe une autre fête de fin d’année différente de celle du 31 Décembre (St Sylvestre).

Malgré cette aliénation, certains s’impliquent et se rejouissent de cette fête à l’image de ces enfants (voir vidéo ci-après):

Selon la légende, en ce jour béni,  »tout musulman, pauvre comme nanti doit pouvoir s’offrir un bon repas car recevra la visite d’un ange qui le pèsera en pleine nuit pendant son sommeil ».

J’espère donc que vous avez eu un repas copieux!

Bonne et Heureuse année.

Africa224.