Fatoumata CHERIF

CANCUN, une ville de rêve, un exemple de développement durable

CANCUN
CANCUN

19 heures de vol, 8heures  d’escale dont 6 à Paris et 2 à Nouachott, c’est le temps que votre bloggeuse a mis pour rejoindre Cancun, Etat de Quitana Ro au Mexique ), cette ville qui acceuille la 3ième Conférence Scientifique de la Convention des Nations pour la lutte contre la désertification (CNULD).

Cancun, située à 1700 Km de la capitale mexicaine Mexico City, est cette ville qui allie nature et développement par la construction d’habitations modernes  situées en bordures de mer (Mer des caraibes) avec une population chaleureuse, serviable.

Ancienne ville de pêcheurs dans les années 1960, cette ville a connu un développement rapide pour être une destination prisée des touristes des quatres coins du monde. Ce qui lui a valu l’implantation d’un Aéroport International,  qui acceuille par jour, des milliers de touristes. En 2013, selon des statistiques, l’Aéroport International de Cancún a accueilli près de 16 millions de passagers.

Aperçu de la Carte de l'Amerique. Le Mexique situé dans la zone meridionnale de l'Amerique du Nord.
Aperçu de la Carte de l’Amerique. Le Mexique situé dans la zone meridionnale de l’Amerique du Nord.

 

HOTEL RIU CANCUN
HOTEL RIU CANCUN

Touristes, Institutions, tout le monde s’y plait. En 2003, la cinquième Conférence Ministérielle de l’OMS s’y était tenue. S’en est suivi celle de la Seizième Conférence Internationale sur le Changement Climatique  en décembre 2010.

Sa zone  hôtelière et touristique est  située sur près de 23 kilomètres entre la mer des caraibes et  lagune Nichupte.

Son climat tropical attire les touristes européens, qui en période de froid, congés, vacances, viennent s’y bronzer.

HOTEL CANCUN
HOTEL CANCUN

 Un réel paradis sur terre.

Votre prochaine destination, c’est bien ici.

Depuis Cancun

Fatoumata Chérif


Environnement : Ouverture ce lundi de la 3ième Conférence Scientifique de l’UNCCD à Cancun  

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La troisième conférence scientifique internationale de la CNULCD (Convention des Nations pour la lutte contre la Désertification), a été ouverte ce lundi 09 février 2014 au Centre de Convention et d’Expositions de  CANCUN  (Etat de Quitaro Ro au Mexique) sur le thème « combattre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse pour le développement durable et la réduction de la pauvreté : contribution de la science et de la technologie, des connaissances et pratiques traditionnelles ».

Organisée au cours de la quatrième session spéciale du Comité pour la Science et la Technologie (CST S-4) de la Convention des Nations Unies de Lutte contre la Désertification (CNULCD), cette conférence qui se poursuivra jusqu’au 12 mars, vise à rassembler un panel de porteurs de connaissances scientifiques, traditionnelles et locales, qui peuvent être mobilisées pour favoriser le développement durable et la réduction de la pauvreté dans les régions touchées par la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.

Des participants venus des quatre coins du monde, prennent part à cette importante session : Scientifiques, Gouvernement, Société Civile, Institutions. Une occasion mise à profit à travers différents ateliers organisés, d’échanger avec leurs pairs d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’ailleurs.

La dégradation des terres est un phénomène qui s’étend et qui touche les pays notamment ceux de l’Afrique Subsaharienne.

Dans la plupart des régions d’Afrique riches en ressources naturelles, l’éco-système est détruit suite aux extractions minières qui touchent à la fois la faune et la flore mais aussi, favorise l’avancée rapide du désert. Les entreprises causant ces différentes ponctions de terre, ne tiennent pas compte de l’effet nocif de leurs extractions sur l’environnement et sur les populations environnantes. Pour preuve, des terres se renversent sur les populations riveraines causant des morts et des centaines de blessés, l’environnement est pollué et nous assistons à de fortes poussées de chaleur même en saison pluvieuse. Ce qui, à long terme, rendra ces lieux inhabitables.

Le défi à relever par les participants à la conférence consiste à partager et discuter des dernières avancées scientifiques en matière d’évaluation de la vulnérabilité des socio-écosystèmes au changement climatique et de leurs capacités d’adaptation actuelles et futures, afin de les traduire en recommandations pour les décideurs politiques et les acteurs de terrain.

Elle est structurée autour de trois thèmes principaux :

  • Diagnostic : comment caractériser et comprendre la vulnérabilité et les capacités d’adaptation des écosystèmes (et notamment des agro-écosystèmes) et des populations dans les régions affectées, y compris les régions nouvellement touchées en raison des conséquences du changement climatique ?
  • Solutions : à partir des connaissances disponibles, des leçons tirées des réussites et des échecs, comment promouvoir l’adoption de nouvelles pratiques et techniques de gestion des milieux et des ressources plus efficaces et mieux adaptées à chaque contexte ?
  • Évaluation : quelles sont les avancées récentes en matière de suivi et d’évaluation environnementale, permettant de mesurer l’efficacité des nouvelles pratiques et techniques adoptées, et ainsi d’estimer leur potentiel de dissémination ?

La conférence est également une occasion de :

  • Faire la synthèse des connaissances en matière d’anticipation et de prévention des effets du changement climatique sur la désertification et la dégradation des terres ;
  • Identifier et promouvoir des méthodes durables et adaptatives d’utilisation des ressources naturelles et des services écosystémiques, permettant de lutter contre la pauvreté et de stopper la dégradation environnementale ;
  • Proposer des moyens d’atteindre un « monde neutre en termes de dégradation des terres », c’est-à-dire le maintien ou l’amélioration, en quantité et en qualité, des terres productives, en réduisant les processus de dégradation et en développant les processus de restauration.

Découvrez le programme détaillé sur: https://3sc.unccd.int/

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A suivre…

Depuis Cancun

Fatoumata Chérif

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Lutte contre EBOLA: Une visioconférence avec le Président de la Banque Mondiale Jim Yong KIM réunie les parlementaires des pays touchés.

  » Il ne faut pas oublier que l’épidémie a commencé par un cas »

Visioconférence avec le Président du Groupe de la Banque Mondiale, Jim YONG KIM
Visioconférence avec le Président du Groupe de la Banque Mondiale, Jim YONG KIM

Depuis la déclaration de l’Epidémie de fièvre hémorragique à Virus Ebola comme menace pour la santé et l’économie mondiale, les Institutions se sont mobilisées pour réduire les risques de contamination en finançant la riposte par :l’envoi de médecins,  des dons de matériels médicaux, de vivres, de matériels roulants et de communication, l’annulation de la dette des pays touchés. Plusieurs sommets et Conférences de haut niveau ont été également organisés en Afrique et ailleurs: Il s’agit notamment du Sommet EBOLA  aux Etats-Unis à l’issue du Sommet Afrique-Amérique qui a réuni les Chefs d’Etat africains sur invitation du Président Barack OBAMA, des Assemblées Annuelles du Fonds Monétaire International et du Groupe de la Banque Mondiale, et bientôt du Sommet de Bruxelles prévu début Mars.

Cette épidémie qui  continue à faire des victimes a connu une réponse lente de la part de la communauté internationale. Ce que le Président du Groupe de la Banque Mondiale Jim Yong KIM avait déploré lors des Assemblées tenues en octobre 2014 en soulignant qu »il faut une synergie d’actions pour freiner cette maladie. Nous devons agir maintenant car il serait trop tard demain et les effets collatéraux de la maladie ne feront que s’envenimer. Les moyens à déterminer seront de plus en plus lourds à supporter. Si on n’y prend pas garde, la crise dans ces trois pays aura une incidence dans toute la sous-région, de la sous-région vers l’Afrique, l’Europe et un peu partout dans le monde ».

 Spécialiste en Épidémiologie, Dr KIM  demande l’implication de toutes les composantes pour  lutter contre la peur, réduire l’impact financier et mettre fin à l’avancée du virus. D’où l’initiative d’organiser  cette visioconférence  conjointement par le Réseau parlementaire sur la Banque Mondiale et le FMI.

Simultanément diffusée le mercredi 25 février 2015 à Washington DC, Londres, Conakry, Freetown, Dakar, Monrovia et Bamako, cette visioconférence a mobilisé les parlementaires, les Représentants de la Banque Mondiale des pays touchés, ainsi que les partenaires impliqués dans la riposte notamment la France et l’Angleterre.

L’objectif  était de donner l’opportunité aux parlementaires des pays touchés par le virus Ebola, à deux principaux pays donateurs d’échanger sur la réponse apportée au fléau EBOLA avec le Président du Groupe de la Banque Mondiale Jim Yong KIM et de hauts responsables de l’Institution entre autres: le Vice-président pour l’Afrique Makhtar DIOP, et le Directeur pour la Santé Tim EVANS.

Animée par l’Honorable Jeremy LEFROY, Président du Réseau Parlementaire sur la Banque Mondiale et le FMI (PN) et Député du Royaume-Uni, cette conférence virtuelle a également été mise à profit pour discuter du soutien financier (près d’un milliard de dollars US) que la Banque Mondiale a mis à la disposition des pays touchés par l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui a fait à ce jour  plus de 8000 décès dont 2057 en Guinée selon le dernier bilan de l’OMS en date du 15 Février 2015.

Des échanges ont porté sur les impacts sociaux et économiques de l’épidémie, des efforts nécessaires pour aider les pays touchés à atteindre zéro cas, les perspectives de reconstruction y compris l’investissement dans les systèmes de santé publique performants.

Dans son discours liminaire, l’Honorable Jeremy a remercié la Banque Mondiale d’avoir initié cette conférence avant de souligner qu’il est important de réfléchir sur ce qui s’est passé et prendre des dispositions pour l’avenir:   » les  voix des parlementaires doivent se faire entendre car ce sont eux qui représentent les électeurs, les communautés qui sont touchées. »

 Poursuivant, le Député de Stanford a suggéré que des mesures pratiques doivent être prises à l’issue de cette conférence tant par les Gouvernements que la Communauté  Internationale. C’est pourquoi selon lui, nous devons répondre à différentes questions:

  1.  Qu’est ce qui doit être fait pour assurer une meilleure riposte sur les plans national et international?
  2. Comment réduire l’inégalité au niveau de la couverture sanitaire et continuer à lutter contre les maladies telles que le VIH/SIDA, le Paludisme, les maladies tropicales dont la riposte a connu des efforts remarquables depuis le début du millénaire?
  3. Ebola a été traitée comme une urgence médicale avec une riposte médicale, en oubliant le facteur psychologique, la destruction des communautés. Il s’agit aussi de savoir quoi faire pour élaborer des documents-conseils et enfin
  4. le financement de l’urgence dans les pays touchés.
Depuis Washington DC, le Président du groupe de la Banque Mondiale JIM YONG KIM  participe à la visioconférence
Depuis Washington DC, le Président du groupe de la Banque Mondiale JIM YONG KIM participe à la visioconférence

 Prenant la parole, le Président du Groupe de la Banque Mondiale a souligné que le rôle des parlementaires est essentiel pour évaluer les progrès réalisés dans la riposte. Les efforts parlementaires aideront à atteindre l’objectif « Zéro Cas d’Ebola » que nous nous sommes fixés et aider les pays à avoir un boom économique:   »Il est important de le souligner que cette semaine, il y’a eu des nouveaux cas en Guinée (144) , au Libéria (65) et en Sierra-Léone (76).  Il ne faut pas oublier que l’épidémie a commencé par un cas et bien qu’il y ait eu des changements comportementaux, il ne faut pas que nous nous éloignions de l’objectif zéro.

 »Nous  présentons nos condoléances aux parlementaires des pays touchés et nous demandons pardon aux populations de nous excuser car nous n’avons pas fait face le plus tôt que possible à cette crise épidémiologique. Mais nous avons rapidement agit dès que nous nous sommes rendus compte de l’ampleur de la crise. D’ailleurs la Banque Mondiale a été la première a proposé des fonds nécessaires à la riposte d’Ebola et d’autres pays nous ont suivi dans notre sillage. Près d’un milliard de dollars US au total pour la Guinée, le Libéra et la Sierra-Léone, 580 millions pour les fonds d’intervention d’urgence (sous forme de dons) pour endiguer la propagation du virus, les appuis sanitaires, les accessoires et les fournitures et autres services de base, 240 millions pour les interventions post-crise..

…Nous sommes conscients que cette crise est dévastatrice pour le système économique et c’est pourquoi nous comptons financer un peu plus de 6 milliards de dollars  seront accordés en terme de croissance en post 2016 ».

 Jim Yong KIM a évalué l’impact du virus entre 500 à 600 milliards de US.  »Il faut donc réfléchir au plan de redressement » insiste t-il.

Pour le N°1 de la Banque Mondiale, Chaque pays dans le monde doit disposer d’un système de santé adapté à ce type de crise; même dans les zones les plus reculées, en terme d’infrastructures, d’équipements pour prévenir les futures épidémies. Le cas du Mali et du Sénégal ont permis de démontrer comment un système efficace peut contribuer à freiner la propagation du virus.

Dans cette crise épidémiologique, les femmes ont été les plus touchées, c’est pourquoi, selon Dr KIM, il faut mettre à leurs dispositions des outils essentiels pour des soins efficaces. Cette démarche doit permettre de mettre en place une protection sociale plus efficace.

Avant de laisser place aux interventions des Députés,  Dr Jim Yong KIM a remercié le leadership du Réseau Parlementaire et a souhaité que les échanges se poursuivent pendant les Assemblées du Printemps annoncées pour le mois d’Avril.

Les parlementaires guinéens  échangent avec le Représentant-Résident de la Banque Mondiale
Les parlementaires guinéens échangent avec le Représentant-Résident de la Banque Mondiale

Du côté guinéen,  il est revenu au Président de la Commission Santé de l’Assemblée Nationale, M. Aboubacar SYLLA de faire l’état des lieux. Pour le Député, l’Epidémie EBOLA  a complètement pris au dépourvu la Guinée dont le système de Santé déjà fortement dégradé, n’était pas du tout préparé à relever le défi de l’éradication rapide de ce redoutable fléau qui tend à être une crise sanitaire mondiale. Ce qui a eu pour conséquence, l’expansion de la maladie de façon rapide alors que les infrastructures sanitaires étaient insuffisantes et  défaillantes, un corps médical avec un effectif insuffisant et sans expérience pour formuler et appliquer une stratégie efficace de riposte. L’autre facteur de blocage était que les mentalités et les traditions locales n’étaient pas préparées à s’adapter aux mesures de  prévention et de riposte. A côté de cela, l’aide en matériels, en moyens financiers et en ressources humaines de la part de la communauté internationale a connu du retard. Ce qui a entrainé une amplification inattendue de l’épidémie qui s’est propagée dans les pays limitrophes dont la Sierra-Léone et le Libéria.

L’autre facteur souligné par l’Honorable SYLLA, est l’implication tardive de l’Assemblée Nationale par les autorités sanitaires dans la stratégie de riposte. Cela aurait permis une communication rapprochée et plus crédible aux yeux des populations et contribué à réduire le phénomène de réticence qui a considérablement affecté l’efficacité des mesures de préventions appliquées.

Pour Aboubacar Sylla, les députés en leur qualité de représentants du peuple constituent un relais efficace permettant de porter au niveau des décideurs publics, les préoccupations des populations ainsi que la demande sociale qui s’exprime de façon pressante par:

  • Le développement d’une offre de soins accessibles et équitables;
  • La résorption du déficit et l’amélioration de la productivité du personnel de soins;
  • Le renforcement du système d’information et de veille sanitaire pour identifier toutes les maladies à potentiel épidémique y compris l’EBOLA;
  • La remise sur pied du Système  de soins par la reconstruction des infrastructures sanitaires;
  • La réduction du poids des dépenses de santé sur les ménages à travers le développement de mécanismes d’assurance maladie et de développement d’une politique de commercialisation de produits génériques.

 Les députés guinéens, ont réussi à mettre de côté leur divergence politique pour faire face à la gravité de l’épidémie. C’est dans cette perspective que dès la rentrée parlementaire prochaine,  l’Assemblée Nationale va s’attaquer à élaborer et approuver des propositions de lois destinées à corriger les anomalies constatées et les insuffisances relevées dans la gestion de l’épidémie du point de vue institutionnel qu’opérationnel.

Pour terminer sa communication, le Président de la commission santé a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’un véritable Plan Marshall se mette en place au profit des principaux pays touchés  afin de relever leurs économies profondément affectées et de donner des chances de succès à la lutte contre la pauvreté.

Emboitant le pas de l’Honorable SYLLA,  Dr Ousmane KABA, Président de la Commission des Affaires Economiques, du Plan et de la Coopération de l’Assemblée Nationale guinéenne, a depuis le siège de la Banque Mondiale à Paris, participé à la visioconférence.

Dans son speech, l’Honorable KABA a apprécié le rôle des Institutions de Bretton Woods pendant cette crise. Une assistance qui a contribué d’une part à briser l’isolation politique et diplomatique des pays touchés par EBOLA et d’autre part de donner une aide financière rapide et significative.

En 2014, la Banque Mondiale  a accéléré ses procédures et a financé directement la Guinée à hauteur de 103 millions de dollars US dont des décaissements de 45 millions dans le but de stopper la progression d’EBOLA et d’éviter l’effondrement de notre système de santé mais aussi de maintenir la stabilité macroéconomique. A cette aide s’ajoute celle du FMI, de la BAD, de l’Union Européenne, des pays comme la France, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Chine, le Maroc et la Russie.

Dr Ousmane KABA a axé son intervention sur trois points: les leçons à tirer de la maladie, les défis sanitaires et économiques.

 

  1. Les leçons apprises de l’Expérience EBOLA

Avec 3108 cas confirmés dont 2057 décès à la date du 15 février 2015, la Guinée a profondément été touchée sur les plans économiques, sociologiques, religieux et anthropologiques comme les rapports du vivant avec les morts. La propagation de la maladie a été directement liée à la vie sociale profondément communautaire et aux rites funéraires traditionnels. Ces comportements qui ont généré des réticences populaires non prévues.  Pour le Député, il était important d’accorder au volet de l’information et sensibilisation des populations des zones aussi bien urbaines que rurales, action aussi importante que la lutte sanitaire pour éradiquer l’épidémie EBOLA, même s’il faut utiliser la force publique pour pallier à certaines résistances.

L’importance du temps de réaction aussi bien des autorités sanitaires que du Gouvernement et de la Société Civile, la faiblesse de nos capacités sanitaires sont  aussi une leçon apprise de cette épidémie, qui été une première  jamais détectée en Guinée.

L’efficacité de la solidarité internationale en termes politique et diplomatique, sanitaire et financier a été toute aussi importante car elle a permis de briser l’embargo sur les pays touchés, liés par la mobilité des personnes et des capitaux.  »La maladie n’a besoin ni de passeport ni de visa pour se déplacer ».

 2. Renforcer les systèmes de santé plus solide

Il s’agit de construire des hôpitaux et des centres de santé ainsi que des équipements adéquats; la mise en place des centres de recherches et des laboratoires épidémiologiques pour toutes les grandes endémies, la formation non seulement du personnel existant mais également la formation initiale des médecins des médecins et autres personnels soignant, moyens les plus surs de garantir la qualité des services de santé pour le long terme.

3. Relancer l’économie post-EBOLA

Pour le FMI, l’épidémie a couté à la Guinée en 2014 plus de 2 points de croissance du PIB sur une prévision initiale de 4%

La crise sanitaire qui sévit en Guinée et dans la sous-région a sérieusement impacté les transports, le tourisme et ralentit tous les projets presqu’existants et le reports des nouveaux projets notamment la mise en œuvre du projet Simandou, l’un des plus grands projets miniers au monde avec plus de 20 milliards de dollars d’enveloppe prévue, des projets énergétiques, agricoles ou miniers ont été également délayés.

Avant de conclure son allocution, Dr  Ousmane KABA a lancé un appel à la Banque Mondiale, appel qu’il a axé sur six leviers qui contribueront à soutenir l’activité économique et la croissance. Il s’agit du:

  • maintien de l’aide d’urgence sanitaire afin de prévenir tout rebondissement;
  • l’annulation de la dette des pays lourdement handicapés par EBOLA;
  • l’accroissement de l’aide financière au budget et à la balance des paiements;
  • un projet de reconstruction et de renforcement du système sanitaire;
  • la poursuite des projets des infrastructures de base et des secteurs porteurs;
  • un appui humanitaire aux victimes d’EBOLA.

A l’image de leurs confrères guinéens, les députés libériens ont également fait des communications portant sur le secteur de la santé, le renforcement des capacités humaines pour détecter la maladie.  »Nous avons eu suffisamment d’expériences pour savoir ce que nous devons faire ».

 Pour les députés Sierra-léonais, avant l’épidémie, la croissance de leur pays se chiffrait à 11, 3% :  »Nous devons continuer à lutter jusqu’à ce que le virus EBOLA diminue avec l’appui des Institutions pour relancer l’économie .Nous combattons la faim et la pauvreté dans nos sociétés. »

Les  députés léonais ont aussi déclaré que ce sont les femmes qui ont souffert avec cette crise sanitaire en raison de leur rôle d’aidantes et de soignantes.  »Nous recherchons un appui pour les communautés et pour l’autonomisation du système financier ».

Ils ont également souligné que le Tourisme est au point mort alors qu’il permettait de développer les communautés.

Le Mali et le Sénégal ont quant à eux partager leur expérience de  riposte avec leurs frères de Guinée, de Libéria et de la Sierra-Léone lourdement affectés par cette épidémie.

Pour réussir sa sensibilisation, le Sénégal a déboursé 150 millions de FCFA sur son budget. 30 millions de dollars US ont été donnés par les partenaires. Ce qui a contribué a avoir une approche multisectorielle, une communication grand public pour sensibiliser au lavage des mains, la mise à disposition des kits de lavage de mains, des thermomètres à infrarouge au niveau des différentes frontières.

Résumant les différentes allocutions, le Président de la Banque Mondiale, Jim Yong KIM a parlé de la nécessité de rendre accessible l’information publique, et amener les parlementaires à faire une action sociale, les gouvernements à renforcer leurs systèmes de santé, les donateurs à faire l’appui nécessaire pour aider les pays.

 »Mondialement parlant la crise a été maitrisée. Mais il faut davantage renforcer les systèmes de santé dans les communautés pour réussir la riposte. il faut qu’on soit préparer à combattre la prochaine crise sanitaire. Car celle-ci pourrait être bien plus grave. »

 Dans la même lancée, le Vice-président pour l’Afrique Makhtar DIOP du Groupe de la Banque Mondiale a quant à lui souligné que l’épidemie de fièvre hémorragique à virus EBOLA a démontré la faiblesse des systèmes de santé. ll faut donc trouver diverses sources de financement pour renverser cette tendance. Sa lutte ne doit pas non plus  nous conduire à nous détourner des maladies comme le Paludisme.  »Il faut savoir qu’est ce qu’il faut pour un système de santé solide, tant en infrastructures,  en logistiques qu’en ressource humaines ».

Makhtar DIOP, Vice-Président pour l'Afrique de la Banque Mondiale depuis le siège à Washington DC
Makhtar DIOP, Vice-Président pour l’Afrique de la Banque Mondiale depuis le siège à Washington DC

Le Sénégalais Makhtar DIOP a déclaré  »EBOLA en Afrique, c’est EBOLA dans le monde. Il ne sert à rien donc de stigmatiser les pays touchés ». Comme pour faire un appel à la communauté de ne pas  »Isoler les pays, mais isoler Ebola ».

 Dans le rapport final sanctionnant la fin de la conférence virtuelle, l’Honorable Jeremy Lafroy a invité les parlementaires à s’engager activement et à s’impliquer dans les efforts d’éradication de l’épidémie d’Ebola et au soutien à la reconstruction.

Pour rappel, le Réseau Parlementaire sur la Banque Mondiale et le FMI (FN) est une plate-forme globale où des Députés du monde entier prônent une plus grande responsabilisation et transparence dans les pratiques de gouvernance et de développement.

Chérif Fatoumata


Société: Le harcèlement en milieux scolaire et professionnel persiste

Harcèlement en milieu scolaire
Harcèlement en milieu scolaire

De nos jours, le harcèlement est devenu une arme courante utilisée par les employeurs et les enseignants.

Plus souvent utilisé pour contraindre les sujets à se soumettre, ce harcèlement se présente sous plusieurs formes:

  • physique;
  • sexuelle ;
  • morale;
  • verbale et tant d’autres

Les filles et femmes restent les plus exposées à ce phénomène, bien que les garçons n’en soient pas des moindres.

Interrogées sur les raisons de cet agissement à leur encontre, plusieurs femmes témoignent.

Mabinty SOUMAH est étudiante dans un établissement d’enseignement public de la place. Elle témoigne:  » Depuis l’ouverture des classes, mon professeur me faisait la cour mais je lui refusais ses avances. Au début, c’étaient des paroles douces, des promesses de bonnes notes, des cadeaux (que je refusais évidemment)… Au fil du temps, il a vu qu’aucune tentative ne marchait. Il s’en lassa!

Il a utilisé sa position de professeur principal, pour m’embêter. En pleine épreuve, il peut inventer quelque chose pour me faire sortir de la salle, ou encore me réprimander pour des actions que je n’ai pas commises. Je n’avais jamais raison face à cet enseignant. J’ai subi cela toute l’année scolaire. J’ai même failli redoubler ma classe. Heureusement que j’étais brillante en classe, donc tous les autres enseignants témoignaient que j’ai de bonnes notes. C’est comme çà que j’ai été sauvée. L’année qui a suivi, j’ai changé d’établissement pour trouver la paix”.

Harcèlement en milieu professionnel
Harcèlement en milieu professionnel

Fanta CAMARA, elle est employée comme assistante commerciale dans une société  »Mon patron était la personne la plus correcte et respectueuse que j’ai connu lors de ma prise de service. Enfin, c’est l’air qu’il m’a montré jusqu’à ce que vienne le jour où il me fit la cour.

Très professionnel, j’ai refusé ses avances en l’expliquant mes motifs. Au début, il a fait semblant de comprendre. Ce qui m’a encore davantage poussé à le respecter car je me disais qu’il était sage, respectueux. Cela n’a fait que renforcer mon admiration pour sa personne.

Une victime à bout de souffle et qui n'en peut plus d'être harcélée
Une victime à bout de souffle et qui n’en peut plus d’être harcélée

Comme j’étais sa plus proche collaboratrice et que je restais souvent tard, je faisais en sorte de porter des tenues sobres, non serrées pour qu’en aucun cas, son attention me soit portée. Malgré cela, j’ai été victime d’agression. Pour la première fois physique (il a tenté d’abuser de moi), les prochaines fois, il faisait en sorte de m’humilier devant les clients, me faisant ainsi passer pour une incompétente. Il a plusieurs fois, utilisé cette voie. Et comme, c’était quelqu’un de respecter dans son milieu, parler de cela allait plutôt me salir moi. J’ai eu mal au cœur plusieurs mois. Mais comme il était difficile à cette période de trouver du travail, surtout il fallait un motif pour quitter l’entreprise sans entacher ma réputation, je me suis inscrite à une formation. Dès validation de mon inscription, j’ai écris une lettre de démission au DRH, motivée par cette formation post-universitaire. Je n’y ai plus jamais mis pied. »

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Image d’illustration

Maïmouna BAH quant à elle, était une adolescente de 12 ans à l’époque des faits  »Je suivais des cours d’arabe avec mes frères et sœurs quand on habitait ensemble. Un jour, on a déménagé car mon père et ma mère se sont séparés. Très religieux, et conscient de son rôle, mon père a quand même tenu à payer mes cours à domicile. Mon répétiteur venait donc chaque jeudi soir après mes cours de français à l’école. Le respectant non seulement pour son âge, mais aussi comme un frère comme il est un ami de longue date de la famille, je faisais  » tout ce que mon prof me disait ». Mais comme mon tableau était gâté, il me faisait lire dans le livre d’arabe directement.

Un jour, comme il était proche, il a tenté de toucher mes seins, puis c’était mes fesses.

J’ai refusé les prochaines fois de suivre les cours avec lui. Mais je me faisais gronder par mon père. Il disait qu’il fallait que je suive les cours. Comment lui dire que cette personne me harcelait sexuellement? Personne ne me croirait, car c’est un maitre coranique. En plus, je n’étais pas assez mature pour trouver la forme pour dénoncer ce cas.

J’ai donc repris les cours. Une fois, il m’a touché le pubis et a voulu me faire assoir sur ses jambes pour ensuite me toucher avec son sexe. Mais j’ai refusé et l’ai menacé de le dévoiler.

Depuis, il n’est plus revenu et a trouvé la forme pour dire à mon père que ses occupations ne lui permettait plus de me donner des cours.

Jusqu’à date, je garde en secret cet épisode que j’ai subi sans pouvoir le partager. Parler de cela aujourd’hui me soulage et me libère ».

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Image d’illustration

Mohamed YANSANE, est  » l’homme à tout faire » d’une femme d’affaires  »j’étais le plus proche collaborateur d’une femme d’affaires souvent en voyage. Je gérais toutes ses affaires courantes: courses, banque, douane, voyage à l’intérieur etc. Mais il y’a des moments où je voulais tout laisser tomber car elle voulait m’instrumentaliser. Elle me donnait tout, voitures, habits, montres et parfums de luxe, mais finalement avec condition. Il fallait que j’entretienne des relations sexuelles avec elle. Comme je refusais, elle m’a coupé tous les ponts. Pis encore, elle a engagé quelqu’un d’autre qui exécutait toutes les tâches qui m’étaient confiées. Tout cela pour me mettre mal à l’aise ».

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Image d’illustration

Au regard de ces témoignages, il ressort que le harcèlement est un comportement à bannir de nos sociétés car il atteint psychologiquement les sujets, mais aussi physiquement. Les femmes victimes de harcèlement finissent par avoir une peur bleue de la vie conjugale, du contact avec leurs maris et deviennent parfois frigides car dégoutées de toute attention.

Il est temps pour les autorités de trouver des voies et moyens, des cellules d’écoute, des avocats à la disposition des victimes dont le nombre ne cesse de croitre.

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Économie/Mines: Le Vice-Président du Groupe RIO TINTO Alan DAVIES à Conakry

M.Alan DAVIES, Vice-Président du Groupe RIO TINTO. Photo: Fatoumata Chérif
M.Alan DAVIES, Vice-Président du Groupe RIO TINTO. Photo: Fatoumata Chérif

Après sa participation au Forum minier d’Indaba tenu en début février à Cap Town (Afrique du Sud), le Vice-président du Géant minier Rio Tinto,  Alan Davies s’est rendu à Conakry ce vendredi 20 Février pour rassurer le Gouvernement et ses partenaires par rapport au lancement prochain des travaux d’exploitation du minerai de fer de Simandou dont l’exportation du premier tonnage  est prévu  dans trois (3) ans soit à fin  2018.

A son arrivée, le Directeur Général du Département  « diamants et minerais » et sa suite,  a été reçu en audience par le Ministre d’Etat chargé des Mines et de la Géologie, Kerfalla Yansané et le Président de la République Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé avant d’animer un point de presse au Département.

Revenant sur l’objet de sa visite,  M. Alan Davies, a indiqué: ‘’Il est absolument nécessaire que nous puissions faire venir en Guinée les contractants, les sous-traitants éventuels du projet. Nous pensons que la situation se stabilise à ce propos et les entreprises ne sont pas prêtes pour venir. Mais nous travaillons d’arrache-pied pour qu’elles puissent venir afin que nous puissions mener à bien l’étude de faisabilité’’ a t-il souligné.

Poursuivant, M. Davies a transmis la compassion de son Groupe à la crise sanitaire qui touche la Guinée depuis environ 14 mois, l’épidémie de fièvre hémorragique à virus EBOLA.  Une épidémie qui freine la poursuite des activités minières.

Pour sa part, Le Ministre d’Etat chargé des Mines, Kerfalla Yansané a décri le paysage des Mines avant l’apparition du virus EBola qui est venue impacter négativement toutes les activités socio-économiques du pays.

Recouvert de son manteau de technicien, Kerfalla Yansané a décri le projet Simandou dans ses différentes phases: de la signature du cadre d’investissement le 26 mai 2014, son adoption par le parlement et sa ratification, à  son impact économique pour l’État, ses retombées pour les guinéens.

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Coup de mains chaleureuses entre Kerfalla YANSANE et Alan DAVIES. Photo: Fatoumata Chérif

‘’Je me suis personnellement rendu au siège de Rio Tinto à Londres pour constater l’état d’avancement du projet. J’avoue que j’étais impressionné par  le travail que j’ai trouvé sur place. Du fait que malgré Ebola, le projet continue à être entretenu par des ingénieurs qui travaillent nuit et jour sur les mines, le chemin de fer et le port.  Également, c’est dans le même cadre que j’ai rencontré récemment à Cap Town lors du Forum d’Indaba, Alan Davies avec ses collègues pour faire le point sur le projet.  Ce 20 février, il se trouve à Conakry pour pouvoir apporter des mots d’espoir aux populations et leur dire que le projet n’est pas mort. Une manière de montrer qu’en dépit d’Ebola, l’engagement de toutes les parties est là’’ a ajouté Kerfalla.

Répondant aux questions du panel de journalistes, Alan Davies a souligné que le Groupe Rio Tinto a pour priorité de mener à bien l’étude de faisabilité du projet et explorer des possibilités de financement pour la construction du projet. Ce qui, pour lui est primordiale. D’où sa visite en Guinée, pour montrer au Gouvernement et à ses partenaires, l’engagement du géant minier à progresser sur ce projet le plus rapidement que possible et de façon précise.

 ‘’Le projet Simandou est un projet énorme, c’est le plus grand projet minier et d’infrastructures en Afrique, peut-être l’un des plus grands dans le monde. Il est tellement complexe que nous ne voulons pas faire les choses à moitié et ne voulons pas bâcler le travail. A cet égard, il est vraiment important que nous puissions suivre les étapes de façon très précise. Nous passons beaucoup de temps à travailler avec nos partenaires. Notamment avec le gouvernement via le ministre des Mines pour qu’il comprenne l’avancée des travaux et comment nous pouvons continuer à progresser sur ce projet’’.

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Aperçu de la salle

Le projet d’exploitation du minerai de fer du Mont Simandou dont la convention a été  signée  en 2014 entre la Guinée et ses partenaires RIOTINTO, CHINALCO et La SFI (Société Financière Internationale),  est  considéré comme le plus grand projet intégré jamais développé en Afrique, combinant un gisement de minerai de fer et des infrastructures ferroviaires et portuaires. Il permettra à la Guinée d’engager une transformation en profondeur de son économie.

Le projet Simandou comprend :

-Un gisement de fer de classe mondiale dans le périmètre Simandou avec plus de 2, 25 milliards de tonnes de réserves de fer estimées, de haute qualité (teneur moyenne en fer de 62%) ;

-Une nouvelle voie de chemin de fer, le trans-guinéen, d’une longueur d’environ 650 KM, reliant le Sud-est de la Guinée jusqu’à la côte tout au long d’un « corridor de croissance sud » ;

-un nouveau port en eaux profondes, construit sur la rivière Moroboya, qui sera le premier à offrir un accès aux de grande taille en Guinée.

C’est un  projet de grande envergure qui nécessite un investissement massif  des partenaires du projet ainsi que des investissements internationaux.

« De solides bases légales et commerciales sont nécessaires pour mener à bien, le projet et exploiter au mieux les opportunités commerciales pour la Guinée. Ces bases sont posées par le cadre d’investissement (CI) du projet » soulignait le Ministre Kerfalla Yansané lors d’une conférence de presse tenue en Juin 2014 après la validation du projet.

Le cadre d’investissement comprend un certain nombre de documents qui régissent et expliquent les relations et les dispositions commerciales entre les différents partenaires associés au Projet Simandou.

Ces partenaires sont à date : La République de Guinée, Rio Tinto, Chinalco et son consortium de partenaires chinois, ainsi que la Société Financière Internationale. Il est prévu également que d’autres investisseurs internationaux rejoignent les partenaires actuels.

Le contrat d’investissement permettra d’établir des bases juridiques et commerciales stables pour les investisseurs tout en assurant des retombées économiques et financières pour les guinéens. Il se compose de :

-la convention de base amendée (ACDB) qui régit le Projet Minier et s’intéresse en particulier aux activités minières;
-La convention « BOT » (Build Opérate Transfer) qui détaille le processus de construction et d’exploitation des infrastructures. Cette convention permettra au projet de faire naitre des opportunités économiques dans le nouveau Corridor de croissance Sud.

Si toutes les conditions sont remplies, la Guinée pourra acquérir jusqu’à 35% de la mine Simandou sur une période de 20 ans et recevoir des dividendes.

Les retombées conséquentes peuvent être estimées à 100 MTPA au prix du minerai de 100 dollars US par tonne soit environ 350 millions de dollars US.

Parlant de l’engagement des partenaires en matière d’environnement, les autorités ont rassuré que  les normes environnementales seront respectées conformément aux standards internationaux. Il s’agira de prévenir et atténuer les impacts que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement car la zone du projet est un  »Haut Lieu » de biodiversité.

Mt Simandou-Guinée
Mt Simandou-Guinée

Pour réduire l’incidence sur la biodiversité au terme des opérations, en minimisant les impacts du projet et de contribuer à la préservation de la biodiversité,  plusieurs spécialistes vont apporter leur expertise à la question. Il s’agit de: Conservation Internationale, Flora and Fauna International, Guinée Ecologie, L’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UOCN), Birdlife International et la Fondation Royale des Jardins Botaniques de Kew.

Des études préalables ont été réalisées notamment:
-l’Etude de l’impact environnement et social (EISE) en 2012 par les partenaires du projet ce qui a permis de recueillir l’avis de 10 000 personnes composées de représentants des autorités locales et régionales, des chefs de village, des entrepreneurs locaux, des représentants d’associations et communautés locales.

-La Cogestion et le plan d’aménagement de la forêt classée du Pic de Fon, une zone reconnue internationalement comme une zone clé de biodiversité;

-La protection des chimpazés par l’exclusion d’une partie du corps du minérai de cette zone des activités minières primaires au versant Est de la crête de la montagne de Simandou;

-Des relevés botaniques, par l’identification depuis 2004 de 2000 espèces de plantes et environ 600 espèces d’animaux dans la zone du pic ainsi que la zone minière du Simandou où un certain nombre de projets sont en cours.

D’autres parts, plusieurs programmes sont à destination des communautés de la zone d’exploitation dont entre autres l’établissement de fortes relations, le soutien aux initiatives locales selon une approche de développement durable que les partenaires du projet s’engage à respecter; le relogement et l’indemnisation des déplacés par la mise en place du PARC (Plan d’Action de Relogement et de Compensation); le recensement de 300 sites culturels; le développement social et économique dans les communautés locales; l’initiation de projets agricoles ainsi que des campagnes de sensibilisation contre les IST/VIH/SIDA et le soutien à l’alphabétisation; aux petites et moyennes entreprises, la construction de routes, et des programmes participatifs pour la gestion de l’eau.

En terme d’emploi, 18 000 emplois seront crées en phase d’expérimentation et 45 000 en phase d’exploitation.

Par rapport à l’utilisation du chemin de fer qui sera mis en place, une convention a été signée afin qu’elle soit multi-usages (autres usages que minier). Un régulateur indépendant sera trouvé pour la gestion de ce chemin de fer.

Le Président du Groupe Rio Tinto Sam Walsh lors de sa visite en Guinée.
Le Président du Groupe Rio Tinto Sam Walsh lors de sa visite en Guinée.

La convention entre les deux parties (gouvernement guinéen et partenaires)  provient de l’utilisation du Code de 1995 qui ne prévoyait pas la participation de l’État et ceux de 2012 et 2013 qui prévoit 8 ans d’exemption d’impôt sur le bénéfice et 0, 25% sur les taxes de l’ensemble du projet.

Par Chérif Fatoumata

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Hygiène Alimentaire: la santé des populations en danger

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Abattoir de Coléah: De la viande entassée sur le toit d’un taxi.

Il est devenu coutumier chez nous de voir des aliments découverts en vente libre dans la rue sans aucune sanction. Des pains, aux beignets ou encore les brochettes et les dibiteries longeant la plupart des carrefours.

C’est justement le parcours de cette viande qui nous a intéressé dans cette livraison.

Coléah, un quartier de la capitale situé à 7km du centre ville, abrite le plus grand abattoir de Conakry. Grand, non pas par la taille des installations, mais par le nombre de bêtes abattues journalièrement (jusqu’à 30 têtes)et par son ancienneté (existe depuis la première République).

Bordant la corniche sud, cet abattoir à installations vétustes, n’est nullement adapté pour ce type d’activités qui mérite une plus grande hygiène.

Après avoir parcouru des centaines de kilomètres entassées dans une remorque en provenance des régions du Fouta pour la plupart (région de la Guinée propice à l’élevage), les vaches n’imaginaient pas leurs vies finir dans cet  »hôtel » bas de gammes, incommode, insalubre et inapproprié.

Très tôt le matin, les bêtes sont sélectionnées, torturées par leurs maîtres qui les conduisent à coup de fouets sous la « guillotine » pour être abattues à même le sol. Après avoir maîtrisé la bête, le boucher vêtu d’habits ensanglantés, portés et reportés depuis plusieurs semaines, passe aux rites en récitant des formules conformément aux prescriptions de l’Islam  « halal » pour éviter que la viande ne soit proscrite à la consommation.

Après cette étape, la chaire est divisée en grandes tranches pour être vendues aux détaillants –bouchers-des différents marchés.

Mais n’assistez surtout pas au transport de ces tranches. Aussitôt découpées, les tranches de viandes sont transportées sur le dos des dockers-qui portent les mêmes habits ensanglantés tous les jours-jusqu’aux taxis.

Dans ces taxis, les viandes sont « jetées » dans le coffre découvert, sur le toit à l’air libre et conduites, exposées à la poussière, à des kilomètres pour rejoindre les différents marchés de la capitale.

Viandes transportées dans des taxis à destination des marchés.
Viandes transportées dans des taxis à destination des marchés.

En ces lieux, les viandes sont ensuite exposées toute la journée aux microbes, aux mouches et autres impuretés. C’est dans cet état que la viande atterri dans le panier de la ménagère qui, une fois à la cuisine, traditionnellement, ne plonge pas assez la viande dans de l’eau pour éviter la perte du gout. Voilà comment la viande nous est servi dans l’assiette.

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Revenons au drainage du sang et des excréments après abattage des bêtes. C’est à laide d’une conduite que tout est déversé dans la mer. Ce qui crée une odeur nauséabonde imposante pour le voisinage et menace l’environnement.

D’après des informations recueillies au près des autorités, cet abattoir situé en plein centre ville est en voie d’être déplacé pour le quartier Kagbélen situé à la sortie de Conakry dans la Commune de Ratoma où un espace est aménagé pour  abriter un abattoir moderne.  Elles soutiennent également que des camions frigorifiques sont déployés pour le transport sécurisé des viandes dans les marchés. Ce que notre reporter a pu vérifier sur le terrain.

Dans l’enceinte de l’abattoir, l’on pouvait apercevoir deux (2) camions stationnés. Apparemment, le parc est relativement inférieur au trafic.Pendant ce temps, de l’extérieur de la cour, et en pleine rue, des tranches de viandes étaient acheminées par  des grossistes avec des moyens de bords afin de répondre à la demande pressante des nombreux clients.

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Faire du vélo…Pourquoi pas moi?

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Vélo Tout Terrain

Née dans une cité minière de Guinée, jadis un  »Petit Paris », aujourd’hui moribonde suite à une mauvaise gestion de cette usine d’alumine qu’elle abrite depuis 54 ans, la première en terre africaine, j’ai toujours voulu faire du vélo. Fria est cette ville qui m’a vu naître et grandir, avec des principes  qui régissent ma vie de tous les jours.

De ma cour, encore enfant, j’apercevais mes amis, voisins, passant dans les rues et sentiers qui longeaient les maisons entourées de grillage, de fleurs et dont les cours étaient aménagée avec du gazon et des graviers.

Je me rappelle encore du bruit qu’ils faisaient quand arrivait le soir, mon père, vêtu de sa blouse bleu, lunettes sur son casque, chaussures de sécurité, symbole d’un ingénieur. C’est d’ailleurs le nom qu’empruntait cette zone:  » La cite des Ingénieurs ».

Tous les enfants se distinguaient par leur type de vélos: deux roues, trois roues, quatre roues…son design: Barbie, Tortue Ninja, Spiderman, Chicago Bulls, sa marque…

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Vélo pour jeunes filles

Faire du vélo était donc un moyen d’intégration, de communication (« Tu as vu mon nouveau vélo qui vient de… »), d’autonomie, donc d’estime de soi.

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Vélo pour jeunes garçons

Cette petite ville, où tous les endroits sont reliés, était donc facile à parcourir a vélo. Bitumées, plates, les routes reliaient l’école, la maison des jeunes, les terrains de foot,  le marché pour les petites commissions, etc.


Le soir,  après les cours repartis en deux shifts: 8h-12h & 14h30-16h ou 18h, les enfants de la cité se donnaient rendez-vous  pour des compétitions, des promenades et des jeux de séduction car il fallait avoir la tenue qu’il faut, les chaussures et le casque qui correspond. Tout un arsenal.

Tout cela se passait sans moi. Je n’ai jamais connu le bonheur de faire du vélo. Non pas que les moyens ne le permettaient pas, ni la disponibilité, car il arrivait que la société Pechiney (à l’époque société gérante de l’usine) en offre à l’occasion des fêtes de fin d’années, mais tout simplement parce que j’étais une fille.

Etre fille dans nos sociétés africaines signifie se résigner à faire beaucoup de chose, être contrainte à renoncer à ses rêves, ses envies.
Faire du vélo était donc considéré  par mes parents comme un jeu qui dépravait la jeune fille, du vagabondage, par le fait que l’enfant s’aventure à des distances de son domicile, mais aussi d’insécurité à cause des automobilistes qui pouvaient conduire à vive allure.

Pour les parents africains en général, ce sport   « dangereux » pouvait faire perdre à la jeune vie son hymen par sa brutalité, et entacher son corps par des cicatrices. Il n’y avait donc pas de négociation. C’était « pas de vélo pour moi ».  Dans certaines localités de Guinée, notamment les villages du Fouta, ou encore de la Haute-Guinée, la femme ne peut s’hasarder à faire du vélo. Elle est toujours conduite –assise sur le cote– par son frère, par son père ou son époux.

Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu faire du vélo. Je m’imaginais le plaisir qu’on pouvait y prendre en se conduisant soi-même, le vent qui pouvait entrer dans les cheveux, le plus important, la confiance en soi qu’il pouvait développer par l’affront du risque. Parce que oui, faire du vélo éduque.

Aujourd’hui adulte et vivant dans la capitale, je n’ai toujours pas osé faire du vélo, ni d’ailleurs conduire un quelconque engin de ce genre.   L’interdiction m’est encore à l’esprit et l’environnement ne s’y prête pas: routes dégradées, mauvaise conduite, manque de trottoir…

Un motard cogne un cycliste. Que de disputes! Le cycliste "muet" dans son langage disait que le motard l'a blessé au pied.
Un motard cogne un cycliste. Que de disputes! Le cycliste « muet » dans son langage disait que le motard l’a blessé au pied.

Mais j’aimerai tant faire du vélo!

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Annexes: Le réseau VELOPHONIE publie les récits des mondobloggeurs sur le VELO. A lire.


Transferts d’argent & Mots de passe

TransLa microfinance a changé la vie des consommateurs depuis l’avènement des sociétés de transferts d’argent qui permettent un échange instantané de fonds quelque soit la destination et la provenance. Aujourdh’ui, on dénombre de nombreuses sociétés et une multitude de fonctionnalités pour ces transferts. Informelles ou regulières, ces sociétés de transferts d’argent sont toutes réglémentées et fonctionnent selon les mêmes principes: Expéditeur, Bénéficiaire, Pays (region, ville), Frais d’envoi et mots de passe. 

De plus en plus utilisés en raison des frais réduits, les transferts d’argent informels sont l’apanage de la diaspora africaine.  Il s’agit de déposer un montant à une personne X, puis informer le bénéficiaire de le récupérer chez le correspondant Y de la personne X  dans le pays de résidence. Ce système de transfert fait concurrence aux sociétés de transferts traditionnelles comme Western Union, Money Gram…

L’introduction du service de transfert électronique smartphone (téléphone intélligent)  est également un outil du 21ième siècle qui réduit les distances et fait gagner du temps. Avec ce système, l’expéditeur n’est pas confronté aux horaires de fermeture des agences, et n’a pas besoin d’assistance particulière. Il peut donc aisement envoyer son argent à tout moment.

Mais dans cette présente publication, notre reporter s’est intéressé non pas, à l’impact des nouveaux moyens de transferts d’argent, mais aux mots de passe utilisés par les protagonistes.

Si d’autres utilisent des mots de passe correspondant à l’objet du transfert, par exemple: Scolarité, frais de mariage, Achat Ciment, Hopital, Décès... d’autres plus inspiré ou plus passioné, mettent en exergue leur créativité.

Voici quelques mots de passe réceuillis auprès de quelques usagers. Quelle inspiration!

1-Question: Qu’est ce qui se passe? Réponse: Découragé

2-Question: Qu’est ce que tu veux? Réponse: C’est toi je veux

3-Question: M’aimes tu? Réponse: Je mourai pour toi.

4-Question: Envie d’evasion? Réponse: Billet Dubai

5-Question: la dernière soirée? Réponse: Au 7ième Ciel

Imaginez la tête de l’agent de transfert, s’attendant à des mots usuels et standards!!!

En tout cas, ils semblent personnalisés et sécurisés ces mots de passe dont la réponse n’est certainement connue que par le bénéficiaire. Aucune chance pour un individu mal intentionné de le dérober et s’approprier le  montant du transfert en cas de ressemblance des noms mentionnés dans l’envoi. Par exemple pour deux personnes qui porteraient le même nom dans une même maison et dont l’une laisserai trainer son numero de transfert.

Et vous? Jusqu’où ira votre inspiration dans le choix des mots de passe?

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Bonne année 2015

Bonne année 2015
Bonne année 2015

A l’occasion du Nouvel An 2015,  je souhaite à vous, vos familles ainsi qu’à tous vos proches, mes meilleurs voeux . Puisse le Seigneur guider nos pas, nous éloigner des malheurs. Une année pleine de joie, d’amour, de succès dans les projets, de prospérité et une santé de fer pour affronter toutes vos journées. Une année sans l’épidemie de fièvre hémorragique à virus EBOLA qui touche mon pays, la Guinée, et d’autres voisins comme le Sierra-Léone, le Libéria, le Mali. Une année sans guerre, sans attentat, sans tragédie. Que la paix règne sur terre.

Bonne Année!

Happy New Year!

سنة جديدة سعيدة

feliz Año Nuevo

furaha ya Mwaka Mpya

新年快乐

Jabulela Unyaka Omusha

La Rédaction de Africa224.mondoblog.org

 


BAN KI MOON en Guinée:  »A long terme, EBOLA risque d’avoir des conséquences économiques graves ».

Guinee
BAN KI MOON EN GUINEE 201214- Photo: credit Bureau de Presse

Le Secrétaire Général des Nations Unies a entamé une tournée dans les pays touchés par l’épidémie de fièvre hémorragique à virus EBOLA qui totalise à ce jour 7400 décès selon le dernier bilan de l’OMS.  Du Libéria, en Sierra-Léone, cette visite l’a conduit en Guinée ce samedi 20 décembre 2014.

« Je veux voir la réponse (à cette épidémie) par moi-même et afficher ma solidarité envers les personnes les plus affectées », a expliqué M. Ban KI MOON lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York au cours de laquelle il a annoncé cette tournée.
Le chef de l’ONU était accompagné par la Directrice-générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr. Margaret Chan, et par l’Envoyé spécial pour Ebola, Dr. David Nabarro.

Au cours de cette visite, le Secrétaire Général des Nations a eu une audience avec le Président de la République, le Pr Alpha ainsi que la coordination de lutte contre EBOLA et d’autres acteurs impliqués dans la lutte pour faire l’Etat des lieux sur cette crise sanitaire qui totalise à ce jour près de 7000 décès dont 1302 décès confirmés en Guinée.

A la suite de cet entretien, Ban Ki MOON et son hôte ont animé un point de presse à Sékhoutouréyah.
« Il ya 50 ans qu’un Secrétaire Général des Nations Unies n’est pas venu en Guinée » s’exclamma le Pr Alpha CONDE, visiblement marquée par cette visite qui démontre l’attachement des Institutions à cette campagne de riposte. Le Système des Nations Unies à travers l’UNICEF, le PAM, l’UNMEER, les Etats-Unis à travers le CDC, l’USAID, la France Medecins Sans Frontières, la Croix -Touge et pleins d’autres partenaires ont apporté un appui technique, matériel et financier à la Guinée depuis l’apparition de ce virus « maudit ». La construction des centres de traitements ainsi que la formation du personnel soignant ont également contrer cette maladie qui a touché la plupart des préfectures en 12 mois.  »C’est donc un très grand plaisir pour nous de recevoir le secrétaire Général des Nations » ajouta t-il avant de remercier les Nations Unies pour la lutte contre EBOLA.

ALPHA CONDE 201214
Pr Alpha CONDE-Président de la République de Guinée 201214 Photo: Chérif Fatoumata

Le Président de la République a rappelé:  »Nous n’oublions pas la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la réunion spéciale sur EBOLA au moisde septembre qui a eu lieu à New York ensuite la réunion de la Banque Mondiale en Octobre à Washington. Nous avons eu un entretien en tête à tete avec la délégation. J’ai dit au Secrétaire Général quelles sont nos préoccupations pour que la chaine de contamination soit suivie à 100%  ».

Et de poursuivre que:  » le Gouvernement s’est mobilisé et continue à se mobiliser pour la sensibilisation et la lutte contre la résilience » .
Au cours de ce point de presse, le Chef de l’Etat a déclaré que les élections seront tenues comme prévues en 2015:  »Les élections qui seront prévues en 2015 auront lieu. EBOLA n’est pas une raison pour ne pas faire des élections. La CENI a déja choisie comme prévue un opérateur par appels d’offres. »

Concernant l’appui que l’OMS apporte à la Guinée, le Pr Alpha CONDE a  »Nous avons reçu aussi le soutien de l’OMS pour nous aider à mieux assurer la coordination car nous avons un grand problème de coordination. EBOLA est une guerre, il faut lorsque la ligne est définie que tout le monde suive. Et c’est mon devoir en tant que Président, Commandant en Chef des Forces Armées de combattre EBOLA ».
Le Président en exercice de la Mano River Union a ajouté » il faut que chacun joue son role. il y’a le Chef d’Etat Major, l’Etat-Major, les Officiers, les sous-officiers et les soldats ».

Poursuivant, il a ajouté  » Nous sommes très heureux que le Secretaire Général des Nations Unies soit venu lui même pour venir réaffirmer sa volonté d’aider à combattre cette maladie. Cela prouve qu’on peut venir en Guinée. Il nous a demandé quelles sont nos besoins. Ce qui est très important parce que nous sommes les mieux placés pour savoir quelles sont nos besoins, quelles sont nos urgences, quelles sont nos priorités ». 

Concernant la gestion des fonds alloués à la riposte, le Chef de l’Etat rassure  »Nous n’entendons pas nous meler dans la gestion financière mais il faut qu’elle soit transpârente, que tout le monde soit transparent. Qu’on sache qui fait quoi et que la coordination nationale que nous avons en place soit étroitement associée. »

Pour terminer, le Pr Alpha CONDE a remercie le Secrétaire Général Ban Ki Moon, Mme Margaret CHAN de l’OMS et toute la délégation tout en espérant que très rapidement cette maladie soit vaincue.  »Nous avons aussi discuté du renforcement de notre système de santé et aussi de notre système économique. Nous avons déjà un programme de santé, nous allons très rapidement présenté un programme économique sur les priorités dans les différents domaines afin qu’on puisse nous accompagner. Je vous remercie encore. le peuple de Guinée vous sera très reconnaissant. »

Une visite d’espoir et de solidarité

BAN KI MOON-Secrétaire Général des Nations Unies. Photo: Cherif Fatoumata
BAN KI MOON-Secrétaire Général des Nations Unies. Photo: Cherif Fatoumata

Le Secrétaire Général des Nations Unies, prenant la parole, s’est dit très heureux d’être en Guinée en ces termes:  « Je suis très heureux de me retrouver aujourd’hui auprès du Président Condé. Nous sortons d’une réunion très fructueuse au cours de laquelle nous avons fait le point sur l’intervention contre Ebola. Personnellement, je suis très heureux de me retrouver dans votre pays en tant que Secrétaire général des Nations unies. Je suis venu dans la région pour soutenir les populations et les gouvernements qui doivent faire face à l’épidémie. Hier, j’étais au Liberia et en Sierra Leone. Ce soir, je serai au Mali. C’est un message personnel qui s’adresse directement aux habitants de la Guinée. L’Organisation des Nations unies vous soutiendra jusqu’à ce que l’épidémie soit enrayée et que les pays se soient remis de son effet dévastateur ». 

BAN KI MOON  a tenu a remercié l’implication des acteurs de lutte contre l’épidemie de fièvre hémorragique à virus EBOLA ‘Grâce à la détermination des autorités nationales, à la mobilisation des populations touchées et à leurs partenaires du monde entier, la propagation du virus a pu être sensiblement maitrisée dans certaines régions du pays. Ce progrès donne l’espoir de vaincre la maladie aux milliers de personnes (médecins, soignants bénévoles et populations touchées) qui la combattent. Il reste néanmoins beaucoup à faire. L’Ebola continue de se répandre et constitue un risque sérieux pour tous les Guinéens. Le système des Nations unies, la mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola et nos partenaires, sont là pour vous aider. Il n’a jamais été aussi important de travailler ensemble ».

La réticence des populations, le manque d’information, la mauvaise communication, ont été la porte ouverte à la propagation du virus. C’est pourquoi, le N°1 de l’ONU a préconisé l’implication de tous pour réussir à contrer cette épidémie:‘ Tous les Guinéens (responsables gouvernementaux, chefs des communautés, soigneurs traditionnels et populations locales) doivent s’impliquer activement dans la lutte contre la maladie pour mettre fin à l’épidémie. Je me suis entretenu avec le Président Condé de la situation en Guinée Forestière où il est inquiétant de constater que le nombre de malades semble croitre. Nous nous sommes également convenus qu’il fallait une collaboration transfrontalière solide, en particulier dans le cadre de l’Union du fleuve Mano, pour éviter que l’épidémie ne reparte de plus belle ». 

L’implication du personnel de santé au niveau national, des médecins expatriés, des  volontaires ont contribué à une meilleure prise en charge des personnes infectées et affectées EBOLA. Le Secrétaire Général de l’ONU s’est dit très  touché par cette marque de soutien  » Je remercie le Président Condé pour son esprit d’initiative. Je tiens également à exprimer ma profonde admiration à l’endroit de tous ceux qui sont en première ligne, les milliers d’hommes et de femmes originaires de Guinée ou d’autres pays du monde qui se battent pour sauver des vies. J’ai eu tout à l’heure une réunion très émouvante avec quelques-uns d’entre eux qui m’ont fortement impressionné par leur professionnalisme et leur dévouement ».

EBOLA, en moins d’une année, a réussi à impacter sur le taux de croissance des pays touchés. Ce qui inquiete le responsable des Nations Unies:  »A long terme, l’épidémie d’Ebola risque d’avoir des conséquences socio-économiques graves. Même si notre priorité immédiate est d’arrêter la propagation de la maladie, il n’est pas trop tôt de commencer à penser au relèvement. Nous devons multiplier les activités visant à rétablir les services sociaux de base, renforcer les services de santé, soutenir l’économie et de façon générale accroître la résilience du pays. Les pays d’Afrique et du Monde ont réagit de façon extraordinaire ».

Pour conclure,  Ban Ki MOON a invité  la communauté internationale à rester mobilisée.  »Notre objectif commun est d’éradiquer complètement la maladie. Monsieur le Président, l’Organisation des Nations unies et moi-même, en tant que Secrétaire général, nous nous engageons à continuer à faire le maximum pour aider la Guinée à se sortie de la situation actuelle ».

Après la Guinée, la délégation s’est  rendue au Mali puis au Ghana, où se trouve le quartier-général de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE).

Lire les Discours de Ban Ki Moon et du Pr Alpha CONDE https://www.youtube.com/watch?v=FJr1_j5J1Ao&feature=youtu.be&hd=1

Chérif Fatoumata

AFRICA224/africa224guinee@gmail.com