Fatoumata CHERIF

Ouverture officielle de la COP 12 de l’UNCCD à ANKARA: Retour sur une journée riche d’engagements pour la terre et les sols.

Présidium - Ouverture session plénière UNCCD-Ankara crédit photo @Ankaracop12
Présidium – Ouverture session plénière UNCCD-Ankara crédit photo @Ankaracop12

Ankara, la capitale de la Turquie abritera durant deux semaines, la douzième session de la conférence des parties (COP 12)  de la convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification (UNCCD).

L’ouverture officielle de la session s’est tenue ce lundi 12 Octobre 2015 au ATO CONGRESSUM en présence des délégués des 195 Etats membres, des représentants d’Institutions Internationales , des organisations de la société civile, des médias, des parlementaires, des hommes d’affaires ainsi que ceux du secteur privé.

Cette conférence se tient dans un contexte où le monde se trouve confronté à plusieurs enjeux notamment celui du changement climatique. Il s’agira entre autres objectifs de la COP, de discuter des solutions aux problèmes liés à la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse (DDTS)   afin de réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030 en son point 15 :   » lutter contre la désertification, restaurer les terres dégradées et des sols, y compris les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et nous nous efforçons de parvenir à un monde dégradation des terres neutre « .

A l’entame des travaux, il est revenu au Président de la COP 11, S.E. M. Pohamba Shifeta, Ministre de l’environnement de la Namibie de présenter des condoléances au peuple et au gouvernement turque suite à l’attentat perpétré contre d’innocentes victimes le samedi 10 octobre : ‘’Malgré cette triste réalité, les autorités turques ont été d’une hospitalité indescriptible’’.

Poursuivant son allocution le Président sortant a tenu à féliciter le secrétariat de l’UNCCD pour les efforts déployés pour la réussite de cette conférence  avant de déclarer que la lutte contre la désertification est une condition essentielle à la lutte contre la famine et la pauvreté. ‘’Je suis convaincue que la situation commence à changer. Avec les ODDs l’espoir est permis pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et de la sécheresse et pour  promouvoir la remise en état des terres dégradées’’.

C’est sur ces mots qu’il a procédé à l’élection du nouveau Président de la COP 12 en la personne de S.E. Prof. Dr. Veysel Eroglu, ministre des Eaux et Forêts de  la Turquie qui, dans son allocution a mentionné qu’ ‘’un monde sans les arbres est un monde vide car les rivières parlent aux gens alors que le langage du désert est silencieux’’

Pour le Président entrant,  si le problème de la désertification n’est pas résolu, plus de 9 milliards d’individus seront touchés par le phénomène et n’auront pas accès à de l’eau potable. Elle engendrera une migration forcée des populations car près de 500 milles individus se trouveront déplacés et plus d’ 1 milliards de personnes souffriront de malnutrition.

C’est ainsi qu’il a déclaré que les problèmes d’accès à l’eau et la sécurité alimentaire s’expliquent par la perdre des sols. ‘’Vivons et laissons le monde vivre les sols’’

Poursuivant,  le Ministre turque des eaux et forêts a mentionné que l’urbanisation mal planifiée et la mauvaise gestion des sols ont pour conséquence, une perte annuelle de près de 500 millions de dollars, la perte de la biodiversité,  et les émissions carbones.  ’Pour assurer une eau potable aux futures générations, la sécurité alimentaire, il faut changer les comportements et s’assurer de protéger des terres fertiles, il faut tenter de remettre en état les terres dégradées car  notre vie, notre existence dépendent des sols. Il faudrait également s’assurer de nouvelles approches innovantes vis-à-vis de la protection de l’environnement’’.

Le ministre a toutefois noté que la lutte contre la désertification et la protection de l’environnement vise à déployer des efforts au niveau national et mondial. C’est dans ce cadre que la Turquie a planté 3 milliards de jeunes arbres et compte mettre en œuvre de nouvelles politiques en augmentant de 30 % la couverture forestière d’ici à l’horizon 2023, centenaire de la République, mais aussi en coopérant avec les pays voisins.

Il a également exprimé la disponibilité du Gouvernement turque à appuyer d’autres pays afin que les objectifs communs soient atteints car, soutient-il, la Turquie a une belle expérience dans le cadre de la lutte contre la désertification. ’’Les pma (pays moins avancés) sont les plus touchés par la désertification. Fixons nous de nouveaux objectifs et assurons nous de les mettre en œuvre’’.

Pour conclure, Dr. Veysel Eroglu a rappelé une citation d’un poète turque : ‘’j’ai beaucoup d’amis, mais je sais que le meilleur d’entre eux, est le sol. J’ai été épris par beaucoup de femmes, mais seule la terre m’apporte ce que je veux’’.

Pour matérialiser ces propos, le Président de COP 12 a informé les participants qu’un arbre a été planté en leur honneur sur les terres de la Turquie, pays hôte.

Le maire de la ville d’Ankara Melih GÖKÇEK  a quant à lui condamné fermement le terrorisme qu’il considère comme une atteinte à la liberté et la démocratie.

Pour la Secrétaire Exécutive de l’UNCCD, Monique BARBUT qui est à sa première COP depuis sa nomination en 2013,  la neutralité en terme de dégradation des terres aura une implication sur la façon dont nous opérons en particulier comment établir des rapports et évaluer des progrès car notre objectif est également d’évaluer les processus pouvant réduire la fréquence des rapports nationaux à une fois toutes les quatre années, pour qu’un changement significatif des tendances de la dégradation des terres puissent être observé.

‘’Nous devons imaginer une coopération plus étroite entre le comité de la science et de la technologie et le comité chargé de la mise en œuvre de la convention. Nous devons avoir des réunions plus nombreuses et peut être plus informelles avec les annexes régionales afin qu’elles puissent jouer un rôle plus important  sur le travail de fonds de la convention. Il faut aussi une autre interface science/politique différente de celle qui existe. Il s’agit également de savoir comment renforcer la collaboration avec l’ensemble des parties prenantes ‘’.

La Secrétaire Exécutive a également salué l’implication des acteurs de la société civile dont 80 ont été accréditées pour cette présente session, des syndicalistes des parlementaires des hommes et femmes d’affaires intéressées par les questions de gestion durable des terres. ‘’Nous devons être en mesure de mieux exploiter cette force et ces réseaux afin de les intégrer dans les organes de décision’’ a-t-elle recommandé.

Comme reformes au niveau du Secrétariat, Monique Barbut a soutenu que  des efforts considérables ont été déployés sur le plan de la gestion et de l’administration pour adapter le secrétariat et le mécanisme mondial à cet objectif, en rationnalisant les unités du secrétariat, en introduisant des reformes administratives et en réduisant le budget de fonctionnement : ‘’J’espère que vous trouverez que le rendement s’en est amélioré et que nous avons su maitriser les coûts ces dernières années. Nous avons tout fait pour utiliser l’argent investi de manière efficace. Avec un peu de flexibilité, je suis pleinement convaincue  que nous pouvons faire ce qui doit être fait avec une croissance nominale du budget de base lors du prochain exercice biennale’’.

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Elle a toutefois recommandé de s’abstenir de tout engagement supplémentaire qui ne serait pas associé à un financement clair : ‘’Nous avons simplifié la proposition du budget pour que tout participant à la COP soit en mesure d’interpréter les principaux aspects du budget ainsi que son utilisation’’.

Pour conclure Monique Barbut a lancé un appel à toutes les parties prenantes à s’impliquer davantage pour que des actions soient menées pour améliorer la sécurité alimentaire, énergétique et hydrique de la planète, contribuer utilement aux  débats sur la sécurité des personnes et la migration, jouer un rôle important pour  parvenir à un développement durable pour tous: ‘’nous sommes en train de mettre en place un mouvement puissant visant à la mise en œuvre de cette convention. L’accélération de cette dernière ne peut que présenter des avantages à l’échelle mondiale’’. C’est sur ces mots qu’elle a souhaité à tous les participants, une conférence fructueuse avec des décisions audacieuses avant d’introduire le nouveau président du Mécanisme Mondial.

Prenant la parole, Nicolas HULOT a indiqué que nous assistons de plus en plus à la dégradation des terres ces dernières années compte tenu de la croissance de la population, ce qui entraine la multiplication d’évènements extrêmes climatiques ces dix dernières années.‘’Il faut donc de la solidarité pour combattre le phénomène. Et cette solidarité n’est pas une option mais une condition’’.

La science qui a été mandatée pour poser un diagnostic soutient que les températures moyennes sur la surface de la terre ont augmenté de 0,85 degrés centigrades entre la fin du 19ième siècle et le début du 21ième siècle.

C’est pourquoi il a tenu a rappelé que la COP 21 à Paris ne se suffira pas d’engagements aussi importants soient-ils, mais son succès dépendra des modalités pour tenir ces engagements.

Il a conclu son allocution en rappelant une assertion du Pape François lors du Sommet sur le Développement Durable en septembre à New York qui a déclaré que : ‘’trois conditions sont essentielles à la dignité humaine et à la justice sociale : Un travail, un toit et une terre’’.

Nicolat HULOT a alerté l’opinion sur les conséquences de la désertification, le changement climatique et la perte de la biodiversité qui contribuent à la disparition des  espèces animales et végétales en soutenant que : « Si la nature laisse place aux inondations suite aux ouragans, alors travail, toit et terre disparaissent d’un seul coup et la capacité de résilience devient presqu’impossible ».

Après les allocutions officielles, les groupes thématiques régionaux ont également partagé leurs attentes de la COP 12 à Ankara.

Pour le délégué de l’Union Européenne, les politiques doivent prendre en compte les femmes et filles qui sont de plus en plus touchées par la désertification car l’autonomisation des femmes est une condition essentielle pour la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD).

Il a également soutenu que si des efforts ne sont pas déployés dans les cinquante années à venir ‘’50 millions de personnes devraient quitter leurs terres car elles seront dégradées’’. D’où la suggestion de faire de la convention, la cible principale pour la mise en œuvre des ODD en renforçant la synergie entre les différentes conventions, ce qui éviterait les chevauchements, améliorer le système de gestion des terres, aider les pays les plus touchés à améliorer leurs pratiques et diffuser de façon plus compréhensive, les résultats des scientifiques.

Pour le porte-parole du groupe Asie-pacifique,  les fonds doivent être renforcés pour aboutir à l’engagement mondial d’ici 2030 tandis que celui du Groupe Amérique Latine et des Caraïbes recommande que le président entrant préserve la structure actuelle car la COP 12 intervient à un moment de tournant décisif qui touche notre existence.  Il recommande que l’UNCCD appuie la mise en œuvre des projets de manière à aider les zones touchées à lutter contre à DLDD comme le recommande le point 15 des ODDs tout en obligeant les pays industrialisés à tenir leur engagement. Il s’agira également de renforcer les capacités des pays en développement en mettant en place une approche coordonnée et unifiée qui permettra de mettre en œuvre les objectifs fixés.

Le délégué du Groupe des Etats de l’Europe centrale et orientale, a quant à lui saluer les résultats issus de la 3ième conférence scientifique de l’UNCCD tenue en mars dernier à Cancun au Mexique et recommande que les travaux du CRIC soient améliorés afin d’en faire une tribune interactive.

Il a également recommandé que les décisions de la cop 12 tiennent compte des réalités de toutes les parties prenantes à la convention.

Pour le Délégué du PNUD, un effort concerté mondial s’impose pour mettre un terme à la désertification. C’est pourquoi, déclare-t-il, son Institution compte poursuivre son action dans les efforts locaux et mondiaux  car il est possible voire indispensable d’inverser les tendances actuelles pour aider les pays à accéder à des financements qui faciliteront la remise en état des terres dégradées.

Pour le représentant du PNUE, le renforcement de la convention à l’échelle locale, sous régionale et régionale est essentielle pour une meilleure appropriation des objectifs fixés par la convention. C’est pourquoi son Institution s’implique à appuyer 109 pays qui rendent compte à la convention tout en respectant les plans cadres stratégiques de chacun.

Le porte-parole des organisations de la société civile a pointé du doigt les nouveaux modèles économiques qui exploitent et qui polluent l’environnement naturel. Ces modèles de développement non durables accélèrent la pauvreté, l’inégalité, les migrations, les perturbations civiques et ont des impacts dévastateurs  sur les segments les plus vulnérables de la population notamment les femmes et les enfants. ‘’ Assurer la gouvernance de la terre et la prévention des conflits fonciers, est plus que jamais devenu un impératif, et la réhabilitation des terres plus que jamais crucial car les moyens de subsistance dépendent  directement de la qualité et de la productivité des terres et de ses ressources’’.

Les OSCs soutiennent que la dégradation des terres est non seulement une menace pour les écosystèmes et la biodiversité, mais  aussi une menace directe à la sécurité alimentaire, la durabilité, la pauvreté l’atténuation et à la stabilité politique.

C’est pourquoi les OSCs doivent se donner comme mission d’aider les populations à s’approprier de la convention, pour améliorer leur bien-être et leurs moyens de subsistance car 95% des denrées alimentaires proviennent de la terre.

Après ces différents propos, le Président de la COP 12 a procédé à la validation des agendas des sessions du CST, du CRIC avant de convier les participants à un cocktail dinatoire, une occasion de déguster des spécialités turques.

A propos de la COP 12 :

La session de la COP 12 ouverte ce lundi 12 octobre à Ankara (Turquie) sera clôturée le 23 Octobre 2015 avec un segment de haut niveau  les 20 et 21 Octobre  au cours duquel les ministres et autres chefs de délégation tiendront des tables rondes et des séances plénières spéciales pour identifier des solutions possibles à la pénurie d’eau, la dégradation des terres et la désertification tout en maintenant les efforts pour atténuer les effets de la sécheresse et de la prévention de la dégradation des sols.

Deux organes subsidiaires de la COP, Comité de la science et de la technologie (CST) et le Comité pour l’examen de la mise en œuvre de la Convention (CRIC), tiendront également des sessions parallèles.

Le CST  qui est  la plate-forme scientifique pour les collaborations avec la convention tiendra sa  12ième session et le CRIC,  chargé d’examiner les efforts de mise en œuvre de la convention,  se réunira pour sa 14e session.

Pour plus d’informations :

https://www.unccd.int/

https://www.unccdcop12.gov.tr/

Suivez toute l’actualité de la cop sur twitter :

@UNCCD

@UNCCDcso

@AnkaraCOP12

Visitez le blog de la CSO : https://civilsocietyatunccdcop12.wordpress.com/

Par Fatoumata CHERIF

Présidente de L’ONG Femmes, Pouvoir & Développement (FEDEP)

Guinée-Conakry

Email : ongfedep@gmail.com/ fatiiche@gmail.com

 

 

 

 


Energie: La Guinée se dote d’une centrale hydroélectrique de 240 MW- »Le Barrage de KALETA »

Le Barrage de Kaleta officiellement inauguré ce lundi 28 septembre

Situé à quelques 140 kilomètres de Conakry sur le  fleuve Konkouré, dans la préfecture de Dubréka, le barrage hydroélectrique de Kaleta,  qui n’était qu’en phase de projet il y’a quelques mois, est désormais officiellement inauguré après 3 ans de travaux.

Une date mémorable qui marquera indélébilement les annales de l’histoire de la République de Guinée, qui,  cinquante sept annés plus tôt, et à la même date,  avait dit NON ! au colonisateur français.

Ils étaient nombreux les spectateurs venus de Conakry, de Coyah, de Dubreka, de Kindia,  et des sous-préfectures environnantes à venir constater de visu l’immense chantier, et vivre l’évènement qui a connu la participation d’éminents invités, notamment la présence des Chefs de l’Etat Nigérien et Congolais, respectivement  leurs Excellences Mahamadou Issoufou et Denis Sassou Guessou ainsi que des hauts représentants des gouvernements du Nigéria, du Sénégal, du Sierra-Léone, du Ghana, d’Angola, des Emirats Arabes-Unis, du Togo, des représentants d’Institutions Internationales et Républicaines, des Ambassadeurs et corps consulaires, des Ministres, des Hommes d’Affaires et des médias internationaux.

C’est à 11H 29 min que l’hélicoptère présidentiel a atterri avec à son bord le Président de la République de Guinée, Chef de l’Etat le Pr Alpha CONDE qui fut accueilli avec une liesse populaire au rythme des percussions du terroir.

Après son installation  à la tribune des officiels, il est revenu au Chef de Cabinet du Ministère des Affaires Etrangères, M. Mamadouba DIABATE, maitre de cérémonie de présenter les invités de marques du Président de la République avant de laisser place aux différents discours.

Les Présidents Sassou Guessou du Congo, et Mahamadou Issoufou du Niger
Les Présidents Sassou Guessou du Congo, et Mahamadou Issoufou du Niger

Il est d’abord revenu au Maire de Tondon, de souhaiter la bienvenue aux invités et un agréable séjour à Kaleta avant de se réjouir de la mise en œuvre effective du barrage de Kaleta  qui a permis d’améliorer les conditions de vie des populations guinéennes,  longtemps restées dans l’obscurité.

Ce fût ensuite au doyen des sages de la Basse-côte, Elhadj Sekhouna SOUMAH, connu pour son franc-parler et son éloquence, de prendre la parole pour magnifier cette réalisation qu’il met à l’actif du Chef de l’Etat en ces termes : ‘’C’est grâce au Pr Alpha CONDE que nos femmes et nos enfants ne meurent plus dans les pirogues grâce aux différents ponts qui ont été construits ainsi que les routes qui ont été tracées dans les sous-préfectures de la zone du projet et l’électrification  de nos maisons’’ .

Le Directeur du Projet de Kaleta, a ensuite présenter l’ouvrage dans toutes ses spécificités techniques.

Le barrage de Kaleta
Le barrage de Kaleta

Implantée dans le bief en aval du fleuve Konkouré, la centrale a un axe de 1060m de long. De la rive gauche  à la rive droite, on distingue la digue-section de prise d’eau- digue- déversoir. La côte de la crête est de 114m, le niveau de retenue normal est de 110m, la hauteur maximum de la digue est de 22m.

Afin de mettre à profit pleinement l’énergie hydraulique et de réaliser le taux d’utilisation optimal, le débit de la centrale est fixé à 540m3/s. la puissance garantie de la centrale est de MW (P=95%) avec une  productibilité annuelle fixée à 946 GWH. La puissance globale installée est fixée  de 240 MW, soit 80,0 MW par groupe turbo-alternateur hydraulique avec une durée d’ulitisation globale de 3942H.

Le projet a été mis en œuvre en trois phases :

1-une route d’accès en biocouche  de : 69,5km a été tracée. 3 ponts en béton armé : pont SONKODE avec une travée de 10m, pont KHONI avec une travée de 100m, pont BADY avec une travée de 200m.

2-Les travaux hydroélectriques du complexe du barrage en BCR : hauteur : 22m, longueur : 1060m, déversoir : à rive droite, longueur : 360m, 2 vidanges de fond : 2 pertuis (3,50 x 2,5O), 3conduites forcées métalliques : longueur 167 ; diamètre : 6,3m.

Ouvrage de prise d’eau : longueur : 66m, hauteur : 28m ; usine : longueur : 1O6m ; largeur : 47m.

3- Equipements électromécaniques Kaplan Turbine 3*80= 240 MW  .Grilles, vannes, transformateurs

4- Les Travaux de Transmission : Ligne de transmission : 146km en 225KV.

Cheick Talibé SYLLA, Ministre de l'Energie et l'hydraulique
Cheick Talibé SYLLA, Ministre de l’Energie et l’hydraulique

L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, SE Bian Jianqiang, a quant à lui salué l’excellence des relations de coopération et d’amitié entre son pays et la Guinée. Une coopération qui a permis la réalisation de plusieurs ouvrages dont le barrage de Kaleta, réalisé par la Société CWE,  China International Water & Electric Corporation filiale de China Three Gorges Corporation, spécialisé dans la construction des projets hydrauliques et hydroélectriques; cela grâce à la signature d’un partenariat PPP  à hauteur de 526 millions de dollars dont 25% financé par la Guinée et 75% par la CWE. Les études de faisabilité ont été réalisées par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG) pour un volume de 23 millions de m3 d’eau.

Pour le Ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Talibé Sylla, ancien directeur Général du projet Kaleta, la production du barrage permettra de desservir également la Gambie, le Sénégal et la Guinée-Bissau.

Le déficit de la Guinée en matière d’électricité est évalué aujourd’hui à 400 MW le barrage de Kaléta le comble à plus de 50% soit (240 MW). C’est dans ce sens que Talibé SYLLA a soutenu que ‘’jamais un barrage de cette capacité n’a été réalisé en Guinée depuis son accession à la souveraineté nationale’’.

Pour la réalisation de ce gigantesque ouvrage, 2500 jeunes guinéens de tous corps de métiers confondus et 850 chinois ont travaillé sur le chantier nuit et jour. ‘’Le secteur de l’énergie est très fier de l’œuvre accompli en faveur des populations. »

Cette réalisation est partie intégrante du projet  ‘’LUMIERE POUR TOUS’’, grâce auquel 304 communes rurales et 33 préfectures bénéficient d’éclairage public.

Invité d’honneur à la cérémonie d’inauguration, Jean Louis Borlo, Président de la Fondation ‘’Energies pour l’Afrique’’ et ancien Ministre de l’Energie de la République française s’est dit émerveillé par le projet : ‘’C’est un évènement mondial. Un pays sous l’autorité de son chef, qui décide d’exclure la précarité à l’énergie, de doubler  tous les accès à l’énergie, à la lumière, à l’eau, à l »éducation en moins de 5ans, c’est un évènement mondial. Je suis très ému et si fier que vous m’ayez fait l’honneur de partager ces moments de joie et de fierté pour tout le peuple guinéen. Je dois féliciter chaleureusement, mon frère, mon ami, le Président Alpha Condé, lui dire que c’est le projet de la parole tenue, projet qui change la vie de 4 millions de guinéens et de guinéennes, projet qui s’est fait dans le dialogue respectueux avec les populations, projet qui s’est réalisé un an de moins que promis, ce qui paraissait déjà impossible et tout malgré EBOLA. Merci aux entreprises chinoises, françaises.  Bonne chance à Souapiti et à Amaria dans ce grand processus de l’électricité pour tous en Guinée.

Jean Louis Borlo, Président de la Fondation ''ENERGIES POUR L'AFRIQUE"
Jean Louis Borlo, Président de la Fondation  »ENERGIES POUR L’AFRIQUE »

Poursuivant, Jean Louis BORLO a déclaré : ‘’Mon cher Président et ami, vous venez de prouver que l’électricité pour toutes les mamans de l’Afrique est possible. Vous prouvez aussi que grâce à la volonté inébranlable du Président Sassou Guessou, du Président Issoufou, du Président Macky du Sénégal, pour ne citer que ceux-là, vous avez embarqué tous les chefs d’Etat d’Afrique pour ce projet ‘’ENERGIES POUR L’AFRIQUE’’. Oui l’Afrique est organisé, oui l’Afrique est prête, oui l’Afrique ce continent vide de carbone pour l’humanité demande que de justes financements soient enfin mis en place avant le mois de Décembre. Je souhaite que cet appel de conakry, soit entendu partout dans le monde. Que la Société Civile, la jeunesse, le parlement et toute la population, les artistes, les maires prennent le relais dans le monde. Merci parce que ce projet est un projet de paix, de prospérité et de développement pour l’Afrique, pour l’Europe, et pour le reste du monde.  Merci au président Alpha Condé de prouver que c’est vital, mais surtout que c’est possible’’.

Rejoignant la tribune après l’entonnement de l’hymne national, le Président de la République de Guinée a commencé son allocution par rassurer les ouvriers du chantier de Kaleta, qu’ils ne seront pas au chômage car dans quelques mois, les travaux du Barrage de Souapiti seront bientôt lancés. Un ouvrage qui sera situé à seulement 6Km de Kaleta avec une projection de 515 Mégawatts.

Pour le maitre d’ouvrage de Kaleta,  »sans l’électricité, l’Afrique ne pourra pas se développer. C’est avec l’électricité que l’Afrique pourra s’industrialiser  ». Nous ne verrons plus nos enfants mourir dans les eaux de la Méditérannée parce qu’ils trouveront désormais du travail en Afrique  a t-il soutenu.

Le Pr Alpha Condé à la tribune
Le Pr Alpha Condé à la tribune

La Guinée  est le chateau d’eau  de l’Afrique mais est un scandale géologique, un scandale agricole. Nous avons  décidé de mettre fin à ce paradoxe ‘‘Mon ami Mahamadou Issoufou était étonné en sillonant la capitale en hélico, et m’a demandé si toute l’année, le paysage est vert » .   Poursuivant sa communication, le Pr Alpha CONDE a soutenu qu’il est  convaincu que Jean Louis Borlo avec son projet ENERGIES POUR L’AFRIQUE  permettra  à plusieurs pays de l’Afrique de  sortir de l’obscurité :  »Beaucoup de gens pensent que c’est un rêveur. Je leur répondrai que ce sont les rêveurs qui ont fait le monde. » 

Comme pour prouver ces propos, une pluie s’est abattue sur le lieu de la cérémonie alors que des heures plus tôt, l’assistance se plaignait de  de chaleur. C’est pour dire que Dame nature obéit à la volonté des guinéens.

C’est sous cette pluie, que le Président de la République et sa suite se sont rendus sur le site du barrage pour la coupe du cordon inaugural ainsi qu’une visite des lieux.

Pour le Président Issoufou du Niger  »Grâce à Kaleta, Conakry est comme un diamant qui brille la nuit » tandis que Denis Sassou Guessou a quant à lui confié que  »Kaleta est un exemple à suivre par les autres pays d’Afrique ».

Les officiels dans le bus en partance pour le site du projet sous une  pluie diluvienne.
Les officiels dans le bus en partance pour le site du projet sous une pluie diluvienne.

Après l’inauguration, le Président de la République a décoré ce mardi 29 Septembre 2015, le Directeur de CWE, le ministre de l’energie et l’Administrateur des grands projets avant de procéder à la signature de l’accord de partenariat pour le lancement des travaux du barrage de Souapiti qui boostera à la fois, la croissance et le développement car pour le première fois, la Guinée pourra vivre de son énergie. L’électricité sera une denrée exportable au même titre que la bauxite, le diamant, l’or et le fer qui caractérisent la richesse du sous-sol guinéen.

Pour rappel, la Guinée souffrait d’un manque criard d’énergie avant Kaleta.  Le courant était produit selon un régime thermique entrainant un délestage dans les ménages. Les populations avaient ainsi le courant que 6H/J (de 18h à Minuit) pour les uns et de (de Minuit à 6h du matin) pour les autres, alors que les six heures ne suffisaient même pas pour recharger  un smartphone à 100%.  Les  installations vétustes,  causeaient des incendies sans compter que certaines villes n’étaient pas connectées à l’électricité.

Avec Kaleta, c’est un ouf de soulagement. Les coupures intempestives sont désormais un cauchemar. Les guinéens peuvent s’énorgueillir d’avoir le courant 24H/24 ce qui n’était qu’un rêve avant.  Plusieurs entreprises, hôtels, usines, avaient été obligés de fermer leurs portes et mettre en chômage, des milliers d’employés faute d’électricité. Les principales dépenses étaient orientées vers l’achat de carburant pour le générateur.

Dr Akinwumi Adesina, nouveau Président de la Banque Centrale de Développement (BAD) ne disait -il pas lors de son investiture que : « L’Afrique est le continent le plus pauvre en électricité. Toute la production d’électricité de l’Afrique est moins que celle de la Belgique ou de l’Espagne. Le manque d’énergie n’est pas acceptable. 645 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. 700 millions de personnes en Afrique n’ont pas les moyens de pouvoir cuisiner avec de l’énergie propre. 600.000 Africains meurent chaque année, en majorité des femmes et des enfants, pour manque d’électricité propre. L’énergie est pour le développement ce que le sang est pour notre organisme ».

Avec les nouveaux investissements dans les infrastructures énergétiques, la Guinée compte relever le défi pour être parmi les pays qui vont booster l’économie de l’Afrique.

A propos de CWE

La CWE accompagne les pays dans la réalisation des projets hydroélectriques sous forme d’assistance économique à l’étranger depuis 1955. A partir de l’année 1980, comme une des premières 8 entreprises étatiques approuvé par le conseil d’Etat de Chine pour entreprendre des travaux internationaux, elle a commencé à exercer des travaux contractants et des activités d’exportation de prestations des mains d’œuvre.

La CWE a réalisé, dans plus de 60 pays et régions, plus 700 projets des travaux internationaux contractants et des projets d’assistance économiques à l’étranger avec un montant cumulé de 8 milliards de US dollars. La CWE figure parmi les 225 plus grands contractants internationaux durant 20 ans de suite. La CWE est aussi classée 9 ans de suite dans la liste des 200 plus grandes entreprises d’étude et de consultation internationale. Comme une des 30 entreprises les plus puissantes de Chine dans le domaine des travaux contractants internationaux depuis 15 ans, la CWE a obtenu ces deux dernières années deux fois le prix « Entrepreneur International Excellent de Chine ». La marque « CWE » est appréciée par l’Association Mondiale des Sciences de Forces Productives de l’Organisation des Nations Unies comme une des 1O tops marque des contractants Chinois dans le marché mondial en 2007 et en 2008.

En tant qu’une plateforme porteuse de l’internationalisation de China Three Gorges Corporation, la CWE va centrer ses efforts  dans les domaines hydrauliques et hydroélectriques internationaux : les études de consultation, la construction ainsi que l’investissement et l’exploitation des ressources technologiques internationales, afin de réaliser progressivement la stratégie arrêtée par la Maison Mère qui consiste à transformer CWE en une grande entreprise internationale et avancée qui intègre l’investissement, la construction,  l’opération et gestion des projets hydrauliques et hydroélectriques de CWE.

A propros de China Three Gorges Corporation (CTG)

China Three Gorges Corporation (CTG) est la société mère de CWE. Approuvé par le conseil d’Etat, China Three Gorges Project Corporation (CTGPC) est établi le 27 septembre 1993 dont la tache principale est la construction du barrage des Trois Gorges et l’exploitation de la rivière Yangtzé. Elle a changé son nom en China Three Gorges Corporation (CTG) le 27 septembre 2009. CTG compte 11 filiales et holdings dont China Internationale Water & Electric Corporation (CWE)qui  est la plate-forme pour mise  en œuvre de la stratégie de l’internationalisation sur le marché hydroélectrique.

China Three Gorges Corporation est une société d’Etat dont le capital d’enregistrement est de 111,598 milliards de yuans RMB. CTG possède 280,98 milliards de yuans RMB d’actifs appartenant à l’Etat soit  168,85 milliards de yuans RMB jusqu’à 31 Décembre 2009. Avec la production d’électricité de 97,195 CWh, CTG a réalisé un chiffre d’affaires de 26,368 milliards de yuans RMB et son bénéfice total est de 12,684 milliards de yuans RMB en 2009.

Par Chérif Fatoumata                                                                                                                                                                                                                                                      Envoyée Spéciale                                                                                                                                                                                                              Africa224.monboblog.org                                                                                                                                                                                                                                            Email: africa224guinee@gmail.com                                                                                                                                                                                                                   Tel: 00224 654 224 225


Les réseaux sociaux, briseurs de ménages ?

Elles ne sont plus jalouses de l’amie qui tourne autour de leurs maris, de la collègue très proche, de la cousine trop souvent à la maison, de la « bonne » trop bien foutue qui sert le repas. Leurs véritareseauxsociauxbles rivales sont les nouveaux médias : les réseaux sociaux.

Elles, se sont toutes ces femmes ou épouses jalouses qui ont comme adversaires des personnes virtuelles. Paranoïa ou véritable ménace pour leur couple ?

Ces dernières années, on assiste au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et l’utilisation généralisée des smartphones (téléphones intelligents), dont les fonctionnalités impliquent l’utilisation quasi permanente de la connexion Internet. Ces outils de communication réduisent la fracture numérique par le biais des applications d’appels, de réseautages et de rencontres à caractère professionnel et social.

Ce hub est le  lieu indiqué pour retrouver d’anciennes connaissances de lycée, d’un pays où l’on a vécu, de nouvelles connaissances ou encore de réveiller des souvenirs de jeunesse, des histoires d’amour déjà enterrées depuis des années.

C’est en cela que les nouveaux réseaux sociaux constituent une menace pour les couples même solides qui se sont construits en plusieurs années, et qui ont surmonté de nombreuses crises sans se briser.

Il suffit d’une photo aimée sur FACEBOOK, un numéro synchronisé sur VIBER et WHAT’S APP, un retweet d’une page TWITTER ou encore une notification sur IMO, un appel SKYPE pour réveiller des soupçons. Madame ne reste plus tranquille. Elle tourne autour du téléphone comme un aimant, essaye de résister pour respecter la vie privée de son mari comme ils se le sont promis, mais elle finit par succomber et se met à fouiller le ou les téléphones de son mari.

Bonne ou mauvaise surprise? C’est un coup de chance. Soit elle trouve des informations troublantes qu’elle aurait dû ne jamais savoir pour l’équilibre du couple. A tire d’exemples: un penchant de son époux vers une tendance homosexuelle, car au lieu de trouver des échanges avec des filles, elle constate une plus grande propension d’hommes comme interlocuteurs avec des messages bizarres, ou encore que celui-ci la trompe avec sa propre soeur ou sa mère.

Les unes vont jusqu’à fouiller dans la vie personnelle des correspondantes jointes par leurs maris/fiancés/copains, pour ensuite envoyer un message colérique d’injures, de menaces à ces dernières, qui pour la plupart du temps, sont d’innocentes victimes. D’autres vont jusqu’à formater la mémoire du téléphone de leurs conjoints afin que ces derniers perdent tous leurs contacts  »au féminin ».  Les plus vicieuses, elles passent leur temps à contre-attaquer sur leurs pages personnelles en publiant des photos d’amoureux avec leurs bien-aimés, des phrases chocs (Exemple : l’unique de M… Lui et moi forever; les jaloux vont maigrir...), des photos de famille avec leurs enfants pour informer  sa rivale virtuelle, que son âme soeur l’appartient à elle seule.

Véritable problème de société, cause de disputes, de rupture et  même de divorce dans les couples en ce 21ie siècle, les smartphones et les réseaux sociaux restent malgré tout des outils indispensables dans la vie de tous les jours. Ils réduisent les coûts des appels téléphoniques internationaux, aident à transmettre des données de façon instantanée et  permettent d’être mobile tout en restant sur place.

La question que l’on se pose est finalement de savoir s’il faut y renoncer ou pas. Ce qui est sûr, il faut faire attention à ce que les NTIC ne dominent pas nos vies et savoir lesquels utiliser quand, où, comment et avec qui ? Et surtout faire attention à ne pas briser la confiance dans votre couple. Une personne surprise en train de fouiller est difficilement pardonnée et peu crédible. Valable aussi pour vous Messieurs!

A vos commentaires ceux qui ont déjà vécu des faits semblables.

Fatoumata CHERIF

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Et çà mouv! Floraison de mouvements de soutien à la veille des élections.

Archives: Elections Législatives 2013
Archives: Elections Législatives 2013

Depuis l’annonce de la date de l’élection présidentielle prévue le 11 Octobre prochain, on assiste à une floraison des mouvements de soutien aux candidats des partis politiques. Une aubaine pour les jeunes désœuvrés de la capitale,  de trouver une occupation bien juteuse.

Ils sont chefs d’entreprise, commerçants, fonctionnaires de l’Etat (qui abandonnent leurs bureaux), groupements,  à animer ces mouvements de soutien qui servent de tremplin pour chanter les louanges du parti au pouvoir et s’attirer les regards du Chef de l’Etat. Car pour l’instant, le constat  revèle que les mouvements des partis politiques de l’opposition sont rares pour ne pas dire absents sur le terrain.

A tous les carrefours, des stands et des banderoles sont hissés, des engins d’animation toujours à bloc de jour comme de nuit (Courant Kaleta oblige),  des jeunes mobilisés en ces lieux qui sont devenus des QG de soutien au candidat du parti jaune.

Ces mouvements prennent plusieurs déclinaisons MODAG, MOSAG, MAK, CRAC, MAS, JAC 518 ….et ont tendance à se faire concurrence sur le terrain à travers leurs moyens d’actions: grosses cylindrées, motos, t-shirts, panneaux publicitaires, match de gala, concerts, clips vidéo, visites de porte à porte, conférences dans les Universités pour ne citer que ceux-là.  Mais tout cela n’est pas fortuit! Les différents protagonistes s’attendent surement à un retour d’ascenseur une fois le candidat soutenu, élu ou réélu.

Contrairement à l’élection de 2010 où l’on assistait à une certaine animosité entre les mouvements (tous partis confondus) sur le terrain, cette année présage un climat apaisé à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne. Les militants semblent plus mûrs pour éviter toute altercation qui pourrait rouvrir la plaie de l’ethnocentrisme qui a autrefois, divisé les familles et perturbé le climat socio-culturel du pays.

Espérons que la même ambiance continue dans les prochains jours.

Wait and see.

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Député ou Chef d’entreprise? choisis!

Session Inaugurale de l'Assemblée Nationale -Le 13 Janvier 2014
Session Inaugurale de l’Assemblée Nationale -Le 13 Janvier 2014

Quatre mois après l’organisation des législatives du 28 septembre 2013, la session inaugurale de l’Assemblée Nationale s’est tenue au Palais Mohammed V (Ancien Palais des Nations). Cette session a été sanctionnée par l’élection du Président de l’Assemblée Générale. Le candidat du RPG Arc-en-ciel, Claude Kori KOUNDIANO l’a remporté avec 64 voix contre 48 pour la candidate de l’UFDG Mme TOFFANY Anne FOFANA. 113 députés ont pris part à cette séance. Lansana KOUYATE, Président du PEDN était le grand absent.

Depuis cette date (Le 13 janvier 2014), les Députés guinéens siègent au parlement. Nombreux sont ceux qui n’avaient pas encore connaissance du rôle et de la mission qui s’imposent à un  »élu du peuple », encore appelé parlementaire (combinaison des mots parler et mentir, selon mon feu grand-père, paix à son âme).  Au début c’était une baignade en eaux troubles.

Grâce à l’appui de certaines Institutions comme le  PNUD (Progamme des Nations Unies pour le Développement); le NDI (National Democratic Institute); l’USAID et tant d’autres, des formations de renforcements de capacités ont permis aux Députés de sortir de l’obscurité dans laquelle ils étaient plongés.

Malgré cela, certains Députés, assoifés par l’appât du gain ou par méconnaissance (ce qui m’étonnerait) , continuent à exercer des fonctions incompatibles avec celles de Député. Ils sont Chefs d’entreprises, Réprésentant d’Institutions, Fondateur d’Universités en exercice et bénéficiant de subventions régulières de l’Etat, Prestataires de services de l’Etat et  pour l’Etat, pour ne citer que ceux là.

Le but de ce billet,  est d’éclairer la lanterne des citoyens sur  le CHAPITRE 4 du Code électoral guinéen, chapitre rélatif aux Incompatibilités dans la fonction de député.

Lisez…

 Article 143: Le mandat de Député est incompatible  avec la qualité de membre du Conseil Economique et Social.

Article 144: L’exercice de toute fonction publique non élective est incompatible avec le mandat de député. En conséquence, toute personne exerçant l’une des fonctions visées à l’alinéa précédent, élue à l’Assemblée Nationale, est remplacée dans ses fonctions et placée dans la position prévue à cet effet par le statut la régissant dans les huit (8) jours suivant la décision de validation. L’exercice de fonctions confiées par un Etat étranger ou une organisation internationale et rémunérées sur leurs fonds est également incompatible avec le mandat de Député. Toutefois, les membres du Personnel enseignant de l’enseignement supérieur ne sont pas concernés par les dispositions des deux premiers alinéas du présent article.

Article 145: Les Députés peuvent, au cours de leur mandat, être chargés par le Chef de l’Etat de missions administratives temporaires, avec l’accord du Bureau de l’Assemblée Nationale. Le cumul du mandat de Député et de la mission ne peut excéder six mois. A l’expiration de ce délai, la mission cesse d’être temporaire et est régie par les dispositions de l’article 145 du présent code, à moins qu’elle n’ait été renouvelée par décret pris en conseil des Ministres pour une nouvelle période de six mois sans que la durée totale de la mission puisse excéder douze mois. En tout état de cause, l’exercice du mandat de Député est suspendu pendant la durée de la mission, il reprend à l’expiration de celle-ci.

Article 146: Sont incompatibles avec le mandat de Député, les fonctions de Président Directeur Général ainsi que celles de Directeur Général et de Directeur Adjoint exercées dans les établissements publics et les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat. Il en est de même de toutes les fonctions exercées de façon permanente en qualité de Conseiller auprès de ces mêmes établissements ou entreprises. Il en est également de même de la situation d’actionnaires majoritaires dans les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat. Les sociétés, entreprises et établissements visés ci-dessus répondent aux définitions retenues dans les textes en vigueur en République de Guinée.

Article 147: Sont incompatibles avec le mandat de député, les fonctions de chef d’entreprise, de Président Directeur Général, d’Administrateur Délégué, de Directeur Général, de Directeur Général Adjoint ou de Gérant exercées dans: 1- Les sociétés, entreprises ou établissements bénéficiant, sous forme de garantie d’intérêt, des subventions, ou sous une forme équivalente, d’avantages assurés par l’Etat ou par une collectivité territoriale décentralisée, sauf dans le cas où ces avantages découlent de l’application automatique d’une législation ou d’une réglementation générale;

2-Les sociétés ayant exclusivement un objet financier et faisant publiquement appel à l’épargne et au crédit;

3-Les sociétés et entreprises dont l’activité consiste principalement dans l’exécution de travaux, la prestation de fournitures ou de services pour le compte ou sous le contrôle de l’Etat , d’une collectivité locale ou d’un établissement public dont plus de la moitié du capital social est constituée de participation de sociétés ou d’entreprises ayant ces mêmes activités.

Article 148: Il est interdit à tout député d’exercer en cours de mandat, une fonction de Président Directeur Général et de Chef d’entreprise, ou toute fonction exercée de façon permanente dans les sociétés, établissements ou entreprises visés à l’article précédent. Il est de même interdit à tout Député d’être en cours de mandat, actionnaire majoritaire d’une telle société, établissement ou entreprise. Il est interdit en outre, à tout député d’exercer en cours de mandat, une fonction de Chef d’entreprise, de Président Directeur général, d’Administrateur Délégué, de Directeur Général, de Directeur Général Adjoint ou de Gérant ou toute fonction exercée de façon permanente en qualité de Conseiller dans une société, un établissement ou une entreprise quelconque. Toutefois, les interdictions mentionnées aux trois (3) alinéas ci-dessus ne s’appliquent pas lorsque les fonctions concernées étaient exercées au moment de la première élection de l’intéressé en tant que Député, lorsque la situation d’actionnaire majoritaire existait lors de cette élection. Dans ce cas, l’exercice en cours de mandat de toute fonction nouvelle mentionnée aux trois (3) alinéas précédents est subordonné à l’autorisation préalable du Bureau de l’Assemblée Nationale.

Salle des actes du Palais des congrès-Guinée
Salle des actes du Palais des congrès-Guinée

Article 149: Nonobstant les dispositions des articles précédents, les Députés membres d’une Assemblée, telles que les Assemblées des collectivités locales, peuvent être désignés par cette dernière pour les représenter dans les organismes d’intérêt régional ou local, à condition que ces organismes n’aient pas pour objet de faire ou de distribuer des bénéfices et que les intéressées n’y occupent pas de fonctions rémunérés. En outre, les Députés, même non membres de l’une des Assemblées désignées ci-dessus, peuvent exercer, lorsque celles-ci ne sont pas rémunérées des fonctions: -Président du Conseil d’Administration; -Administrateur délégué, ou membre du Conseil d’Administration des Sociétés à participation publique majoritaire ou des sociétés ayant un objet exclusivement social.

Article 150: Il est interdit à tout Avocat inscrit au Barreau, lorsqu’il est investi d’un mandat de Député, d’accomplir directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une association, d’un associé, d’un collaborateur ou d’un secrétaire sauf devant la Haute Cour de Justice, tout acte de sa profession dans les affaires à l’occasion desquelles des poursuites pénales sont engagées devant les juridictions répressives pour crime ou délit contre la chose publique en matière de presse ou d’atteinte au crédit et à l’épargne. Il lui est interdit dans les mêmes conditions de plaider ou de conseiller contre l’Etat, les collectivités décentralisées ou les établissements publics et les sociétés placées sous le contrôle de l’Etat.

Article 151: Il est interdit à tout député de faire ou de laisser figurer son nom suivi de l’indication de sa qualité de Député, dans toute publicité relative à une entreprise financière, industrielle ou commerciale. Sont punis d’un emprisonnement de un (1) à six (6) mois et d’une amende de 200 000 à 1 000 000 GNF, les fondateurs, directeurs ou gérants de société ou d’établissements à objet commercial, industriel ou financier qui auront fait figurer ou laissé figurer le nom d’un Député dans l’intérêt de l’entreprise qu’ils dirigent ou qu’ils se proposent de fonder. En cas de récidive, les peines ci-dessus prévues peuvent être doublées.

Article 152: Le Député, qui, lors de son élection se trouve dans l’un des cas d’incompatibilité visés au présent chapitre est tenu d’établir dans les huit (8) jours qui suivent son entrée en fonction qu’il a démissionné des fonctions incompatibles avec son mandat ou qu’il ne se trouve plus dans la situation d’actionnaire majoritaire déclarée incompatible en vertu des articles 148, alinéa 1 et 149, alinéa 2 ou, s’il est titulaire d’un emploi public, qu’il a demandé à être placé dans la position spéciale prévue par son statut. A défaut, il est déclaré démissionnaire d’office, à moins qu’il ne se démette volontairement de son mandat, en acceptant une fonction incompatible avec celui-ci, ou en se mettant dans la situation d’actionnaire majoritaire déclarée incompatible en méconnaissant la nécessité de l’autorisation préalable du Bureau de l’Assemblée Nationale. La démission d’office est constatée dans tous les cas par la cour constitutionnelle à la demande du Bureau de l’Assemblée Nationale. Elle n’entraîne pas inéligibilité.

Voilà pour vous chers lecteurs, les articles du code électoral faisant état des incompatibilités avec la fonction de Député. Faites-en une large diffusion auprès de vos Tontons Députés…

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En route vers Paris : la société civile guinéenne s’implique

Atelier COP21-GUINE-COSCAG-GUINEE
Atelier COP21-GUINE-COSCAG-GUINEE

2015 est une année marquée par de multiples rencontres décisives de la gouvernance internationale dans le domaine de l’environnement, du climat et de la biodiversité. C’est une occasion unique, qui ne se présente qu’une fois par génération, de déterminer le programme mondial pour mettre fin à la pauvreté, aux inégalités et aux changements climatiques.

C’est dans cette perpestive qu’un atelier de renforcement des capacités de la société civile guinéenne des acteurs du secteur privé sur le changement climatique et la COP21 s’est tenu ce vendredi 24 juillet à l’Université de Conakry.
Organisée par la Coalition des organisations de la société civile guinéenne pour le climat (COSCAG-Climat) en partenariat avec d’autres plateformes dont la CNOSCG, la CONASOC, la CANEG, cette initiative vise à faire réagir les citoyens face aux défis des changements climatiques.

L’atelier s’est déroulé autour des thématiques suivantes : Changements climatiques et énergie, Changements climatiques et agriculture. Son objectif est de sensibiliser les citoyens sur les enjeux de la conférence sur le climat de Paris COP 21.

présidium
présidium

Pour le président de la Coalition des OSC pour le climat, Mamoudou Balde, la plupart des acteurs de développement, les ONGS, les associations, groupements, plateformes, journalistes, secteur privé et les communautés de base intervenant dans le domaine des changements climatiques ne disposent pas d’informations adéquates pour faire face aux effets néfastes de ceux-ci. La Guinée tout comme les autres pays adhérants à la convention, doit présenter sa stratégie en vue de la contribution à l’effort planétaire de lutte contre le réchauffement climatique, dans le cadre des contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN).

Dansa Kourouma, président du CNOSCG, dans son discours de circonstance a soutenu que la question du changement climatique est prise en compte par les institutions. Malgré l’ampleur du problème, le gouvernement guinéen ne semble pas mettre la question environnementale au centre des débats alors que sa population se voit menacée par la pollution, les déchets chimiques, l’insalubrité qui entraînent des maladies hydriques et le paludisme avec un taux de morbidité élevé. C’est pourquoi il a indiqué que.

L’agenda de Paris est une rencontre capitale, la société civile guinéenne ne peut donc pas rester inerte face à ce defi. La Guinée doit faire une déclaration pour parler des enjeux et des défis mais aussi des engagements pris pour lutter contre le fléau . « Au CNOSCG nous avons tenu à réévaluer les thématiques et les stratégies d’intervention, notamment l’environnement, la décentralisation, la santé, car la politique a toujours été au centre des débats. Il est temps de se tourner vers des questions réelles ».

Le représentant du Ministre de l’environnement quant à lui a soutenu que cet atelier constitue une initiative remarquable car il a  permis de renforcer les capacités des OSC et permis aux acteurs concernés de comprendre les quatre préoccupations pour faciliter la maitrise de certains sujets clés en lien avec les CPDN : l’ équité et les négociations climat; le genre et les négociations climat ; le préjudices et les pertes.  Les avis éclairés ont permis de revisiter le contexte des CPDN vu comme une opportunité pour les pays du sud avec des objectifs réels et réalisables.

Après ces différentes interventions, trois thèmes ont été développées par des experts venus du Ministère de l’Environnement, des Mines et de la Géologie, des Institutions:  Changements climatiques: définitions et projets; PANA: principaux acquis et leçons apprises; COP21: Pour un accord équitable et universel sur le climat; COP21: Implications ert Recommandations de la société civile guinéenne. Des thématiques qui ont permis d’éclairer la lanterne des participants grâce aux séances QA (Questions-Answers).

Dr Faya TRAORE, Ministère de l'Environnement
Dr Faya TRAORE, Ministère de l’Environnement

A la clôture de l’atelier, une déclaration appelée ‘’Déclaration de Conakry ‘’ a été rédigée et sera remise au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers de la Guinée intervenant dans les changements climatiques.

Outre cet atelier, d’autres activités sont prévues. Il s’agit notamment des campagnes de plaidoyers citoyennes au niveau national ; des tables-rondes sur le thème : quels défis l’accord de Paris doit-il relever pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérable?; ainsi qu’une marche citoyenne pour la lutte contre les changements climatiques.

La lutte contre le changement climatique consistera donc à l’atténuation et l’adaptation. Comme le soulignait l’écrivain sociologue Harald Welzer dans son ouvrage ‘’ Les guerres du climat : pourquoi on tue au XXIe siècle’’ : « Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l’humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l’enjeu sera les droits à l’eau et à l’exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. » essai publié en 2009 par les Editions GALLIMARD.

A propos de la COP 21 PARIS

La France présidera la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11). C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C. Le Président Français a annoncé la candidature française dès septembre 2012. Pour ce faire, la France agira au plan international pour faciliter la recherche d’un consensus, ainsi qu’au sein de l’Union européenne qui occupe une place clé dans les négociations sur le climat.

Cette conférence de décembre 2015 sera l’une des plus grandes conférences internationales sur le climat jamais organisée. L’enjeu est majeur : prévenir un dérèglement climatique qui menacerait nos sociétés et nos économies. La conférence Paris Climat 2015 devra adopter un accord international qui posera le cadre d’une transition vers des économies bas-carbone.

Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international qui entrera en vigueur en 2020, en adoptant ses grandes lignes, avec comme objectif que tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre – pays développés comme pays en développement – soient engagés pour la première fois par un accord universel contraignant sur le climat. La France souhaite un accord applicable à tous, respectant le principe de différenciation, suffisamment ambitieux pour permettre d’atteindre l’objectif des deux degrés, et doté d’une force juridique contraignante.

Elle se tiendra du 30 novembre au 11 décembre au Bourget à Paris (France) et réunira les représentants de chaque pays signataire de la CCNUCC de 1992, c’est-à-dire 195 États, des représentants de l’ensemble des acteurs non étatiques de la société (organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, collectivités territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques, jeunes…), les médias.

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Le cure-dents, accessoire fidèle des jeûneurs du Mois Saint

Cure-dent
Cure-dent

Il est de coutume de se curer les dents pendant le mois Saint de RAMADAN.

Certains le font pour garder une bonne hygiène, d’autres par suivisme ou juste pour être dans l’esprit du RAMADAN (Gros boubou, chapelet, voile, bonnet, cure-dents) donc, pour compléter les ‘’accessoires’’.

Très utile, et parfois plus efficace que la brosse à dents par le fait qu’il atteint certaines zones inaccessibles, et pour ses propriétés blanchissantes, le cure-dents présente parfois des risques : saignement des gencives, goût amer après un long brossage…

Le cure-dents ne se choisit pas au hasard

Appélé Gbèssè en Sosso (Guinée), Sothiou en wolof (Sénégal), miswaki en swahili (Afrique orientale) ou encore gésè en bambara (Mali), le cure-dent ne se choisit pas au hasard. Les plantes les plus souvent utilisées sont : le neem (jeunes rameaux), les racines du kolatier et du papayer, l’accacia (tiges et racines) et l’arak (arbre originaire d’Arabie saoudite). Il faut donc choisir les bonnes plantes pour éviter les branches à sève.

Evitez d’échanger vos cure-dents

En Afrique, le partage est signe de convivialité et d’entente. Un bien appartenant à une personne est considéré commun. Cette ‘’doctrine’’ fait que certaines personnes s’échangent de cure-dents.

Il arrive parfois que l’oncle ou la grand-mère, après s’être brossé (e), refile son cure-dents à son petit protégé qui à son tour se cure les dents sous sa supervision.

Dans les grandes familles, par exemple, on ne retrouve jamais  son cure-dents à sa place initiale. Le premier venu a vite fait de le ‘’piquer’’ pour se l’approprier.

Et gare à vous si vous réchignez ! Vous risquez d’être traité de méchant, d’autain, de ‘’TOUBABOU’’ (1)

Cette pratique comporte d’énormes risques d’infections buccales, mais aussi pulmonaires pour des sujets à risque qui présentent des signes tuberculeux.

Alors quel brossage préférez-vous ? Brosse à dents ou Cure-dents ?

’TOUBABOU’’ (1) : Désigne les ‘’ blancs’’ dans nos langues locales (Mandingue). Sens péjoratif pour qualifier des personnes  »trop » propres.

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Lutte contre la désertification et la sécheresse : le temps d’agir !

thème 2015 de la journée mondiale de lutte contre ka désertification
thème 2015 de la journée mondiale de lutte contre ka désertification

4,2 milliards d’hectares des terres sont dégradées soit 33 % de la superficie mondiale. Ces chiffres interpellent sur l’impact de l’homme sur la nature qui de plus en plus conduira à la rareté des ressources et des denrées alimentaires.  ‘’On n’a rien sans rien, investissons dans les sols vivants’’ est le thème retenue cette année par les Nations Unies pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse qui est à sa vingt et unième édition (21ième). Avec pour toile de fonds, l’accent sur la réalisation de la sécurité alimentaire pour tous grâce à des systèmes alimentaires durables.  Des statistiques révèlent que quelques 805 millions de personnes dans le monde manquaient de nourriture nutritive suffisante entre 2012 et 2014. Si on n’y prend pas garde, la famine risque de s’abattre dans de nombreux pays dont ceux de l’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, d’asie et  d’Europe de l’Est.

En Asie, 980 millions d’hectares  sont dégradées soit 23 % du total de la superficie des terres asiatiques dont 26 % (environs 254 milles hectares) sont sévèrement affectées ;

En Amérique latine : 306 millions d’hectares dont 17% du total de la superficie des  terres de la région (72% de toutes les terres utilisées) ;

En Afrique : 1364 millions d’hectares soit 46% du total de la superficie des terres du continent dont 16% (468 millions d’hectares).

Pour rappel, le  concept de Désertification que la Convention des Nations Unies, a adopté le 17 Juin 1994 à Paris, est défini comme étant :  ‘’La dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par  suite de divers facteurs parmi lesquels, les variations climatiques et les activités ‘’.

Cette dégradation des terres peut être freinée si des actions sont ménées pour assurer une gestion rationnelle et durable des sols.

Le Secrétariat de la convention des nations Unies pour la lutte contre la désertification (CNULD) invite les acteurs à adopter  de bonnes pratiques telsque :

(1) Un changement dans nos pratiques d’utilisation des terres par l’agriculture intelligente et l’adaptation au changement climatique, en particulier dans les régions fragiles sèches du monde où les pénuries alimentaires sont de plus en plus sévère ;

(2) L’accès à la technologie et les droits fonciers pour les petits exploitants agricoles qui préservent l’environnement et répondent aux besoins alimentaires de millions de foyers, surtout chez les ménages les plus pauvres ;

(3) Un équilibre dans l’utilisation des terres pour l’écologie et de la consommation, en tirant sur les meilleures pratiques ;

(4) Plus d’investissements dans les pratiques foncières durables afin que les systèmes alimentaires durables deviennent la pratique normale et ;

(5) Une action plus efficace sur la désertification dont les effets sur la sécurité, la paix et la stabilité sont invisibles mais réels pour les pays touchés en raison surtout de la nourriture et de la rareté de l’eau et la migration forcée de l’environnement.

Parler donc de lutte contre la désertification revient  aux acteurs de s’impliquer dans la Gestion Durable des terres car ‘’On ne peut dissocier la lutte contre la pauvreté de la lutte contre la désertification’’.

Cette Gestion Durable des Terres (GDT) est définie par la convention comme étant‘‘  l’utilisation des ressources en terres, notamment des sols, de l’eau, des animaux et des plantes pour produire des biens et satisfaire les besoins humains sans cesse croissant, tout en préservant leur potentiel de production à long terme et leurs fonctions dans l’environnement’’. (Sommet de la planète terre des NU, 1992).

Pour Monique Barbut, Secrétaire Exécutive du CNULD, C’est pourtant la terre qui nourrit les céréales, les légumineuses, la vigne et les arbres. Sans elle,  notre assiette serait vide. La terre est une masse dense de carbone du sol, d’eau et de  milliards  d’organismes. Elle donne la vie. Pour nourrir les générations passées, nous avons  transformé en  terres agricoles 70 % des prairies, 50 % des savanes et 45 % de la forêt  tempérée. Nous traitons ces     ressources comme des marchandises jetables. Nous dégradons  la terre en pratiquant l’agriculture non durable et l’abandonnons quand elle ne produit plus.

Aujourd’hui, un tiers de nos terres agricoles auparavant fertiles sont à l’abandon. Avec une   population devant atteindre 9,6 milliards d’humains en 2050, nous devrons défricher  3 millions     d’hectares de nouvelles terres chaque année en moyenne. Nous nous dirigeons  tout droit vers un    point de basculement.

Pour le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki Moon, Chaque année, nous dégradons 12 millions d’hectares de terres productives, soit la superficie du Bénin ou du Honduras. La dégradation touche plus de la moitié des terres agricoles, contre 10 % seulement de terres régénérées. Or, nous pourrions régénérer quelque 500 millions d’hectares d’une manière rentable, au lieu de les abandonner. Si nous ne modifions pas nos modes d’exploitation des terres, nous serons contraints de transformer, chaque année, une superficie de la taille de la Norvège en champs agricoles pour satisfaire nos besoins futurs en nourriture, en eau potable et en biocarburants, et pour assurer la croissance de nos villes, avec les conséquences néfastes que cela entraînera – telles que la déforestation – pour l’environnement.

Pour la Directrice de l’UNESCO, Mme Irina BOKOVA, La sécurité alimentaire n’est pas qu’une affaire de production et de distribution de la nourriture – elle nécessite des systèmes alimentaires durables, qui eux-mêmes dépendent d’une gestion durable des écosystèmes, soutenue par la recherche, l’éducation et la mise en œuvre de technologies adaptées. La recherche de solutions pérennes est un enjeu majeur pour la réussite du nouveau programme mondial de développement durable. Toutes ces questions sont au cœur de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-21), qui se tiendra à Paris en décembre prochain.

L’UNESCO aide les gouvernements à renforcer leur résilience dans tous les domaines face aux effets de la désertification. Depuis 40 ans, nous avons contribué aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre la désertification par des programmes scientifiques comme notre Programme sur l’Homme et la biosphère et le Programme hydrologique international. Cette action s’est traduite par des études à long terme, des travaux de suivi et des activités sur site. Partout dans le monde, les Chaires universitaires de l’UNESCO dans le domaine de la désertification coopèrent pour faire avancer les études sur les terres arides et la formation aux innovations technologiques, afin d’améliorer la gestion et l’utilisation durable des ressources des terres arides. L’UNESCO a dirigé une récente initiative dans le bassin du lac Tchad en vue de promouvoir une gestion intégrée des ressources naturelles et la restauration des écosystèmes. Plus de 50 réserves de biosphère de l’UNESCO, dans 19 pays du monde, abritent des écosystèmes de terres arides.

Cette année c’est à Milan (Italie) que la journée a été célébrée à l’occasion de l’Exposition Universelle des Nations Unies EXPO MILAN 2015 qui se tient du 1er Mai au 31 Octobre 2015 sous le thème : ‘’Nourrir la planète, Energie pour la vie’’.

Plusieurs autres évènements parallèles ont lieu à travers le monde. En France, il s’est tenu le Forum Désertif’actions du 10 au 13 Juin 2015 organisé par le CARI  (Centre d’Actions et de Réalisations Internationales) sous le thème: « Changement climatique et sauvegarde des terres arides : le temps d’agir! ».

Le CARI, est une association accréditée par la Convention des Nations pour la lutte contre Désertification (CNULD). Elle mène des projets de terrain, des actions de plaidoyer et coordonne plusieurs réseaux internationaux d’organisations de la société civile : GTD, ReSaD, RADDO, pS-Eau (antenne méditerranée) et préside le réseau intercontinental Drynet

Désertif’actions 2015  a réuni  la société civile dans le domaine de la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Plus de 300 acteurs du développement international : Organisations de la société civile, scientifiques, collectivités locales, organisations paysannes, institutions privées et publiques…sont venus de 60 pays avec pour objectifs de débattre et bâtir leurs positions communes dans le domaine de la dégradation des terres, de la lutte contre la désertification, du changement climatique et de ses conséquences au nord comme au sud. Un projet labélisé PARIS 2015-COP 21.

 Des ateliers de production à base de partage d’expériences ont réuni un panel d‘acteurs de la société civile, des scientifiques, des personnes travaillant dans les institutions publiques nationales, internationales et également dans le secteur privé, les médias. Outre l’intérêt des regards croisés de ces différents types d’acteurs, les débats ont été  enrichis par des participants venus de plusieurs pays très affectés dans leur développement par les évolutions en cours, notamment ceux du Nord et du Sud du Sahara. Le forum a été précédé de l’organisation d’ateliers préparatoires  menés dans divers pays et d’une mise en partage via un forum électronique sur Internet https://www.desertif-actions.fr/forum/. Ces modalités ont permis de réunir des témoignages de personnes ayant l’expérience de ces zones, en tant qu’habitants, ONG ou experts, et ne pouvant participer au forum de Montpellier.

Le processus global de Désertif’actions visait à la fois le travail réflexif pour les différents participants, mais aussi la mobilisation et l’engagement personnel ou institutionnel via la production de documents de positions et de recommandations sur les différents sujets abordés.

Une journée portes-ouvertes a aussi été organisée pour le grand public . Une journée mise a profit pour faire des sensibilisations : animations culturelles, projections, documentations et expositions, concert, tables rondes et débats, animations pédagogiques, repas du monde, en compagnie de nombreux partenaires du sud et du nord. Votre bloggeuse y tenait un stand pour l’exposition de prosuits artisanaux de Guinée, des échanges avec les visiteurs sur la thématique désertification…

STAND GUINEE-Village Desertif'actions
STAND GUINEE-Village Desertif’actions

Un concours international de dessin de presse a également été organisé sur le thème : la terre fait son climat !

C’est le célèbre  dessinateur ukrainéen Olesky Kustovsky, qui a remporté le 1er prix avec une enveloppe de 1500 Euros offerte par le Sécrétariat de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.

Ci-dessous, le dessin gagnant :

OLESKY
OLESKY

Une des activités phare de la journée, fut la marche pour le climat,  organisée à la place de la comédie de Montpelleir pour attirer l’attention de l’opinion sur la thématique mais aussi pour amener les participants du forum  à s’engager à travers des slogans.

Voir ci-dessous le thème choisi par votre bloggeuse sous la coupole de son ONG Femmes, Pouvoir & Développement (FEDEP)

Et pour allier l’utile à l’agréable, un concert a été offert par le CARI avec en vedettes, l’artiste sénégalaise TITI qui n’a pas déçu le public.

2015 est une année marquée par de multiples rencontres décisives de la gouvernance internationale dans le domaine de l’environnement, du climat et de la biodiversité. Année internationale des sols, Année de l’autonimisation de la femme, année des objectifs du millénaire pour le développement, Année Européenne du Développement. C’est donc une opportunité offerte aux nations de poser des actes qui décideront de leur avenir.

C’est ainsi que des conférences de haut niveau seront organisées dont les prochaines en vue sont :

  • La conférence sur le financement du Développement en juillet 2015, à Addis Abeba en Éthiopie,
  • La conférence des Nations Unies sur les objectifs de développement durable prévue pour septembre 2015, à New York et ;
  • La conférence des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification (COP 12) à Ankara, Turquie ;
  • La conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) qui aura lieu en décembre 2015, à Paris.

 Espérons que ces différentes conférences aboutissent  à  de bonnes résolutions car comme le soulignait ban Ki Moon dans son message du 17 Juin 2015 : ‘’Notre vie et notre civilisation dépendent de la terre. Investissons dans des sols sains pour préserver notre droit à l’alimentation et à l’eau douce’’.

Annexes :

1-La convention des Nations Unies pour la lutte contre la déserification

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Il est là!!! Ramadan Mubarak

Soramadanuvent redouté à cause de la rigueur qu’il impose: soudure de l’estomac, mode vestimentaire, restriction de loisirs, contraintes sociales et financières, le mois de Ramadan est un mois inévitable dans le calendrier lunaire. C’est l’un des cinq piliers de l’Islam et il survient au neuvième mois.

 Durant tout le mois, les musulmans ayant l’âge requis, la santé nécessaire, ne doivent ni boire, ni manger, ni fumer, ni entretenir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Les pratiques recommandées sont la prière, la lecture du Coran, le bienfait, l’entraide, des repas communs, la réduction du profit, car c’est un mois de bénédiction, d’invocation du Tout Puissant, l’Unique afin qu’il nous pardonne nos péchés et accepte nos prières. Les malades,  personnes âgées, femmes enceintes ainsi que les malades mentaux  sont exemptés de jeun. Toutefois, il est recommandé qu’ils offrent pendant toute la durée du jeun, un repas à une personne démunie.

Calendrier prévisionnel du Ramadan 2011-2020
Calendrier prévisionnel du Ramadan 2011-2020

Contrairement au carême chez les Chrétiens qui se tient à des dates fixes, le Ramadan connait des fluctuations de dates d’année en année. Celà dû au calendrier lunaire qui compte onze à douze jours de moins que celui solaire. Chaque mois commence donc après la nouvelle lune précisement au moment où est aperçu le premier croissant « hilal » avant de se confondre à l’horizon au coucher du soleil. D’où le décalage des dates observé chaque année de façon décroissante.

Selon les pays, les continents,  les musulmans pour la plupart insistent  sur l’observation du croissant de lune pour déterminer le début du Ramadan, d’autres sur la déclaration saoudienne. Conséquences: les musulmans peuvent ne pas commencer le jeun en même temps, ce qui crée un décallage au niveau de la célébration de l’Aid El Fitr.

Le saint Coran
Le saint Coran

Le mois de Ramadan est aussi un mois de commémoration car c’est à cette période que le Coran fût révélé au Prophète Mohammet (PSL). Il est donc fortement recommandé de le lire, écouter les versets, l’interpreter pour en connaitre le sens. Cliquez sur ce lien pour écouter et télécharger le Coran en mp3

En Europe, cette année, les heures de jeun seront particulièment longues en raison du Solstice d’été. La durée entre l’aube et le coucher du soleil peut atteindre jusqu’à 18 heures soit 4 heures de plus  que pour les populations des zones sub-sahariennes.  En France, un observatoire lunaire des musulmans  a été mis en place pour plus de précisions sur l’apparition de la lune. Visitez leur   compte twitter

Cliquez ici pour télécharger les horaires de prières pour la France.

Vendeuse de foulard du marché de madina-veile de Ramadan
Vendeuse de foulard du marché de madina-veile de Ramadan

En Guinée, on assiste à cette période à une serie de métamorphose surtout du côté de la gente féminime qui se défait des mêches brésiliennes, faux cils, faux ongles, des leggings (collants), jupe-minis, brételles,  en somme de toute la mascarade comestique et vestimentaire, pour se mettre dans des tenues déssentes couvrant le corps afin de respecter les rituelles et moins susciter la tentation. C’est donc la voie ouverte pour les vendeuses de robe, de bonnets et de foulards qui ne désemplissent pas les marchés de la capitale, toujours bondés de monde.

Autres produits vendus, les accesoires pour le petit-dejeuner: Thé, sucre, beurre, mayonnaise…utilisés le plus souvent pour le sahur (repas avant l’aube). Mais attention aux fraudeurs car c’est le lieu pour certains commerçants d’évacuer des produits périmés sur le marché bien que les principes du Ramadan recommandent la justesse. 

Dans les familles ouest-africaines, on consomme beaucoup des repas à base de céréales (Maïs, mil, sorgho…) notamment la bouillie pour la coupure de jeun . Autres repas prisés des peuples du Mandingue, le Tô consommé dans la plupart des pays d’Afrique sous différentes formes. Fait à base de tubercules (Manioc, Igname, Taro,…), et particulièment connu pour ses propriétés gluantes (gombo, feuille de baobab..) qui facilitent la digestion et piquantes car particulièrement épicé, ce repas des grandes familles se consomment tout au long du mois de Ramadan dans une ambiance qui ne dit pas son nom.  En Guinée, c’est le lafidi (riz fait avec un mix de légumes dont l’aubergine, le piment, le gombo, du poisson, de crevettes…selon le goût) est la grande favorite des repas. Consommé le plus souvent avec du Soumbara, de l’huile de palme ou du beurre de vâche, il faut gueter l’heure pour en bénéficier car il n’en restera plus une seule cueillérée après la coupure du jeun.

Dans les pays magrébiens, la sucrerie est particulièrement  consommée: dattes, gateaux à base de miel, de chocolat ..ainsi que des bouillons de légumes, de céréales (pois chiche le plus souvent).

Pendant le mois de Ramadan, une forte déshydratation est ressentie à cause des activités professionnelles et aussi sous l’effet du soleil. Les nutritionnistes  recommandent de boire des boissons chaudes à la coupure du jeun pour libérer l’intestin. Toutefois, des boissons naturelles à base de gingembre, d’oseille, de tamarins,  de pain de singe, font la convoitise des jeuneurs.

Cliquez ici pour lire les conseils pour rester en forme pendant le Ramadan

Le mois de Ramadan est également une opportunité offerte aux fidèles musulmans d’implorer le Seigneur pour se répentir. Les 10 derniers jours sont donc mis à profit pour faire des prières surérogatoires à la recherche de la nuit du Destin.

La Nuit du Destin appelé encore nuit de la Destinée – laylat al Qadr – est la nuit durant laquelle Allah a fait descendre le Coran sur le Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam). Cette nuit est la meilleure de toutes les nuits. En effet, Allah dit {Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al Qadr, Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.} (Sourate 97 : versets 1 à 3).

 En effet, Allah dit {(Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement […]} (Sourate 2 : verset 185).

Des disciples du Prophète Mohammed (‘alayhi salat wa salam)  ont révélé qu’il « pratiquait en s’efforçant assidûment dans l’adoration pendant les dix derniers jours de Ramadan comme il ne l’a jamais fait en tout autre temps. »

Pour certains religieux,  la Nuit du Destin a lieu plus précisément, dans les dix dernières nuits du mois béni pendant une nuit impaire (c’est à dire 21ème, 23ème, 25ème, 27ème ou 29ème nuit).  Cette question fait l’objet de divergences, car pour d’autres, la Nuit du destin peut se situer dans l’une des nuit du mois Saint sans précision aucune. Ces derniers rappellent également que les comportements tenus durant le mois Saint, doivent perdurer tout au long de l’année. Cliquez ici pour en savoir plus sur LAYLATOUL QADR

Bon Ramadan à tous les fidèles musulmans.

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En prime: Ci-dessus, le Coran Complet  à écouter sur youtube.


Agir pour l’environnement, c’est toi, c’est moi, c’est nous!

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‘’Sept milliards de rêves.Une seule planète. Consommons avec modération’’
c’est le thème retenu cette année pour la célébration de la journée mondiale de l’environnement #JME2015.

C’est la ville de  MILAN qui a acceuillie la célébration le vendredi 05 Juin 2015, à l’occasion de l’EXPO 2015, l’exposition universelle des Nations Unies placée sous le thème ‘’le défi faim zéro, Unis pour un monde durable’’  à la quelle a pris part, son secrétaire Général Ban Ki Moon.

L’objectif de la journée mondiale de l’environnement ‘’JME’’ est d’encourager une prise de conscience et une action d’envergure mondiale pour la sauvegarde de l’environnement. Au fil des années, la JME a évolué pour devenir une plateforme mondiale favorisant la sensibilisation publique. Elle est célébrée dans plus de 100 pays. Cette journée met en valeur les actions individuelles et incite à mener toutes sortes d’évènements en faveur de l’environnement. Le but affiché est de donner aux actions individuelles une puissance collective générant un impact positif sur la planète.

L’homme a de pus en plus d’actions négatives sur les  ressources naturelles en consommant plus que ce que  la planète peut durablement fournir.

Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, de nombreux écosystèmes terrestres ont atteint un point de non-retour ou d’épuisement critique, sollicités par la forte croissance démographique et le développement économique. Actuellement, l’Homme consomme les ressources produites par l’équivalent d’une planète et demie. Cela signifie qu’il faut un an et six mois à la planète Terre afin de reproduire ce que nous consommons en l’espace d’une année. D’ici 2030, avec une démographie en pleine expansion, nous aurons besoin de l’équivalent de deux planètes afin de pouvoir satisfaire nos modes de production et de consommation actuels si ceux-ci demeurent inchangés.

D’où le choix porté sur le thème « Sept milliards de rêves. Une seule planète. Consommons avec modération ». Il s’agit là de montrer l’importance du développement inclusif et durable, faire prendre conscience du caractère limité des ressources de la planète et de la nécessité de réduire les impacts négatifs de la consommation excessive sur l’environnement.

Pour remedier à cela, chacun à son niveau doit changer de comportements en changeant ses habitudes quotidiennes en vue de contribuer à restaurer la capacité naturelle de la planète à se régénérer . Il s’agit par exemple de s’engager à aller au travail à vélo, changer ses ampoules, réparer ses fuites de canalisations, ou recycler des ordures,  ses anciens appareils électriques, reduire sa consommation d’eau, utiliser le biogaz, protéger les espèces marines…

7 milliards d’habitants, 7 milliards d’idées…

Les scientifiques se posent la question de savoir ‘’ si chacun des 7 milliards d’habitants de la planète s’engageait à changer une petite chose pour un mode de vie durable, à quoi notre monde ressemblerait-il ? ‘’

Ma réponse : Le monde serait bien meilleur.

Le PNUE a mis en place une plateforme pour recenser les différentes activités à travers le monde, une campagne qui a fait adhérer des stars reconnues mondialement dont Léonardo Dicaprio acteur principal du film TITANIC et la star du football Yaya TOURE.

https://unep.org/french/wed/wedchallenge/

Directeur Exécutif UNEP
Directeur Exécutif UNEP

A Milan, le Directeur Exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Achim Steiner, Secrétaire Général Adjoint de Nations Unies a noté ce qui suit : ‘’ Il faut que nous nous interrogions sur les conséquences de l’allure à laquelle nous consommons ainsi que sur la courbe de la croissance démographique – qui devrait atteindre neuf milliards d’ici 2050. Selon les tendances actuelles, l’extraction des ressources, à l’échelle mondiale, devrait atteindre les 140 milliards de tonnes d’ici 2050, contre environ 7 milliards de tonnes en 1900. Ce qui dépassera sûrement le niveau de disponibilité et d’accessibilité des ressources ainsi que la capacité de la planète à absorber les impacts de ces extractions et de leur usage’’.

Voir ci-dessous l’intégralité du discours :

Plusieurs Institutions et leaders d’opinion ont également associé leur image à la journée. Il s’agit notamment de Koffi ANNAN, ancien Secrétaire Général des Nations Unies et Président de AFRICAN PROGRESS PANEL qui, dans sa déclaration soutient que : ‘’ Au nom de la justice climatique, le monde devrait saisir l’opportunité que représente le changement climatique. Les problèmes du secteur de l’énergie continuent de freiner la productivité agricole et industrielle en Afrique.  Le déficit énergétique de la région empêche la croissance économique qui permettrait de créer des emplois et de sortir la population de la pauvreté. Cette année, le Rapport sur les progrès en Afrique appelle la communauté internationale à prendre les engagements nécessaires pour limiter la hausse des températures à moins de deux degrés. Il est encore possible d’éviter une catastrophe climatique, mais nos chances se réduisent rapidement. Il est donc grand temps d’agir. Ensemble, nous pouvons créer une dynamique de changement afin de gagner le combat contre la pauvreté et bâtir un monde juste et prospère. L’Afrique peut éviter de passer par les pratiques énergétiques néfastes qui ont mené le monde au bord de la catastrophe’’.

Ministre EEF-Hadja Kadiatou N'Diaye
Ministre EEF-Hadja Kadiatou N’Diaye

En Guinée, le  Ministère de l’environnement et des Eaux et Forêts à initier une tournée de sensibilisation dans le pays profond. Boffa, Boké ont été les premières étapes de la tournée de Hadja Kadiatou N’Diaye, Chef de Département, deux préfectures de la Basse-Guinée qui sont des zones minières où les populations sont encore pauvres ce qui les poussent à se livrer à l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles. ‘’Aujourd’hui à Boké les espaces verts tendent à devenir un lointain souvenir. On assiste à leurs disparitions progressives sous le regard coupable des populations et des autorités locales qui manquent de politique adéquate pour leur sauvegarde. A cela s’ajoutent les occupations anarchiques des infrastructures publiques telles que l’aéroport régional’’  a  constaté Madame le ministre de l’environnement qui en appelle à une prise de conscience à tous les niveaux pour que l’objectif  de la protection de la nature, soit atteint.

D’autres préfectures ont fait l’objet de visite notamment Gaoul et Koundara, des zones arides qui, si des dispositions draconniennes ne sont pas prises, ne seront plus habitables.

Fatoumata Chérif en sensibilisation JME 2015
Fatoumata Chérif en sensibilisation JME 2015

Votre bloggeuse intrépide a également participé à la célébration de la journée en initiant une campagne dans les ménages pour la propreté des bordures de mer transformées en dépottoir d’ordures. Une sensibilisation enregistrée sur le site du Programme des Nations Unies en charge de l’Environnement.

 

https://www.unep.org/wed/activities/activity.asp?activityID=361798

2015 est une année marquée par de multiples rencontres décisives de la gouvernance internationale dans le domaine de l’environnement, du climat et de la biodiversité.

Comme l’a espéré Ban Ki Moon ‘’En cette année de transformations, qui, espérons-le, sera porteuse de grandes avancées dans les domaines du développement durable et des changements climatiques, célébrons la Journée mondiale de l’environnement en prenant davantage conscience de notre empreinte écologique. Réfléchissons aux incidences de nos choix sur l’environnement. Devenons de meilleurs gardiens de notre planète’’.

 

Rendez-vous efr_logost pris ce 17 Juin pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre la désertification.

 

Annexes : Les moments forts de la Journée à Milan EXPO 2015

https://youtu.be/cH-Kk_tWuo8

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